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La Commission européenne a décidé de reverser aux agriculteurs près de 410 millions d’euros de la Pac. En 2015, les aides directes ont été amputées de 409,8 millions exactement au titre de « la discipline financière », afin de constituer « une réserve de crise ». Malgré les difficultés rencontrées sur les marchés des productions d’élevage, cette enveloppe n’a pas été mobilisée. L’enveloppe de 500 millions annoncée à la suite de la manifestation des éleveurs en Septembre à Bruxelles a été inscrite sur le budget 2016 de la Pac. Ces fonds feront donc l’objet « d’un remboursement » aux agriculteurs européens par l’intermédiaire des Etats. Avec 88,5 millions d’euros, la France en sera le principal bénéficiaire devant l’Allemagne (58,7 millions) et l’Espagne (53,4 millions). La mesure est applicable à partir du 1er décembre et les paiements devront être effectués avant le 16 octobre 2016.

La rédaction

Dans le cadre dans la mise en œuvre de l’année blanche, promise par le premier ministre début septembre pour soutenir les éleveurs, Manuel Valls et Stéphane Le Foll ont reçu Dominique Lefebvre et Philippe Brassac, président et directeur du Crédit Agricole, le 23 novembre. La rencontre a permis de «faire le point sur la mise en œuvre des mesures d’allègement des charges bancaires des éleveurs» indique un communiqué de presse des services du premier ministre. Manuel Valls «a rappelé l’importance qu’il attache à ce que les mesures de restructuration des emprunts et notamment l’année blanche […] soient proposées à tous les éleveurs». Ce rappel à l’ordre vient alors que Stéphane Le Foll déplorait en octobre dernier que les banques étaient «peu allantes» à jouer le jeu.

La rédaction

Une figure du syndicalisme agricole et de la « Révolution silencieuse » a disparu. Hubert Buchou s’est éteint le 22 novembre à l’âge de 90 ans à Pau. Militant de la Jeunesse agricole chrétienne, Hubert Buchou fut l’un des fondateurs du CNJA, aujourd’hui JA, dont il fut le premier président de 1956 à 1960 avant de rejoindre la FNSEA où il devint vice-président. Il fut aussi un des artisans de la création des Safer dont il présida la fédération nationale. Hubert Buchou est également l’auteur de plusieurs ouvrages : « Racines paysannes et modernité », « la Ronce et le grain », « Partager la terre : l’histoire des Safer » et enfin « l’Ours et le tunnel » sur la bataille du Somport. « Je suis paysan. Obstinément ». Cette phrase qu’il répétait souvent résume une vie d’engagement syndical et de responsabilités professionnelles au service de l’agriculture. Ses obsèques auront lieu le 24 novembre à 9h30 en l’église de Saint Jean-Baptiste à Pau. Agriculture Information adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

La rédaction

Invité à clore un débat sur l’élevage bovin et le climat le 20 novembre, organisé par la Fondation Nicolas Hulot, le président de la République a défendu la viande. « Certains esprits pourraient être troublés et dire qu’il ne faut plus manger de la viande (…). Ce n’est pas la voie que nous avons choisie. Le choix que nous faisons c’est produire, inventer, anticiper, prévoir en encourageant les éleveurs à des pratiques différentes », a déclaré le président de la République, alors que la Fondation Hulot lance une campagne de communication sur le thème : « Une semaine 100 % végétarienne, on en est tous capables ». Ceci étant, François Hollande a encouragé les éleveurs à poursuive leurs efforts. « On peut produire, produire mieux, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, grâce à la recherche et l’innovation », a-t-il indiqué. Si Nicolas Hulot n’est pas très favorable à la viande, il a en revanche été clair sur la protection des terres agricoles : « Il faut arrêter de consommer des terres agricoles, il faut les sanctuariser », a-t-il insisté.

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«Pour les produits alimentaires, les taux de marge [commerciale, ndlr] sont compris entre 13 et 27 % dans les hypermarchés et supermarchés», estime l’Insee dans une étude du 19 novembre. Selon l’Insee, la marge commerciale «correspond à la production associée à l’activité commerciale». Elle comprend les coûts de distribution (frais de personnel, loyers, électricité…), les pertes de marchandises (produits périmés), la casse, le vol, les éventuels rabais et remises. Pour l’alimentation et d’après l’étude, «cette marge est particulièrement haute lorsque les produits sont rapidement périssables, nécessitent un équipement spécifique (congélation…), plus de surface de stockage, davantage de personnel dédié au rayon, ou de l’énergie (cuisson). À l’inverse, ils sont plus modérés sur les boissons, qui se conservent plus longtemps et se stockent facilement (13 %)». Pour les fruits et légumes, la marge commerciale des supermarchés est globalement voisine de celle des primeurs.

La rédaction

Suspendu depuis six semaines, le Marché du porc breton (MPB) devrait reprendre le 26 novembre, sur de nouvelles bases. «Le marché va reprendre jeudi prochain, avec tous les acheteurs présents à l’exception du groupe Bigard» qui n’a pas participé aux négociations de ces dernières semaines en vue d’une réforme du marché entre les groupements de producteurs, la direction du MPB et les industriels, a annoncé Michel Bloc’h, président de l’UGPBV (groupements de producteurs), le 19 novembre. Une nouvelle réunion entre représentants des producteurs et acheteurs (les abattoirs et transformateurs) s’est tenue, le même jour, au siège du MPB, à Plérin. Les changements dans le fonctionnement du marché devraient être les suivants: marché à un tour (au lieu de deux), suppression de la barre de retrait (le prix en dessous duquel les vendeur ne souhaitent pas vendre), et variation maximale fixée à + ou – 6 cents/kg sur une semaine (au lieu de + ou – 5 cents/kg avant).

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Le Journal Officiel du 19 novembre 2015 a publié un arrêté interministériel portant reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour trois communes du département de l’Aveyron, au titre des inondations et coulées de boues du 12 au 13 septembre 2015. Les habitants des communes de Fayet, Montagnol et Fondamente disposent donc d’un délai de 10 jours maximum à compter de la publication du Journal Officiel pour effectuer leur déclaration de sinistre auprès de leur assureur ou compléter celle qu’ils auraient déjà faite.

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Sortie du premier guide des meilleurs bistrots de Paris et de Londres

« L’objectif avec ce guide 2016 est de montrer les singularités de chaque capitale » explique Pierre-Yves Chupin, président du guide Lebey, insistant sur « l’importance de la viande dans les bistrots ». Le guide a volontairement mis l’accent sur la viande et répertorie 203 adresses (101 à Paris et 102 à Londres). Hugh Judd, chef de projet au service alimentation de la filière britannique bovine et ovine (AHDB), l’assure « ce n’est pas une compétition, il s’agit de produits différents » et rappelle que le Royaume-Uni a perdu beaucoup de petits éleveurs à cause des maladies. Pour autant, selon lui, les prix de la viande ne vont pas baisser dans le futur avec une demande globale qui continue de croître.

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Lors de l’audience de ce 18 novembre sur la demande de référé de Bigard contre la FNB (Fédération nationale bovine), le tribunal de grande instance de Paris a renvoyé le délibéré au 25 novembre. Pas présent à l’audience, Jean-Paul Bigard demandait au tribunal d’enjoindre la FNB à stopper «les enlèvements et le stickage de produits» à sa marque en magasin. De son côté, le secrétaire général de la FNB, Pierre Vaugarny, a considéré que «tout ce que j’ai entendu lors de cette audience me conforte dans notre combat syndical». Les syndicalistes comptent continuer à soutenir des actions dans les grandes surfaces, en tout cas d’ici le 25 novembre. Selon Pierre Vaugarny, l’objectif est triple : informer les consommateurs ; pousser les magasins à se positionner et refuser les comportements du groupe Bigard, fût-ce en retirant ses produits ; amener le groupe à s’expliquer publiquement.

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«En septembre 2015, la collecte de lait de vache progresse dans les bassins laitiers de l’ouest de la France alors qu’elle semble se stabiliser dans les autres bassins laitiers par rapport au mois de septembre 2014», annonce Agreste dans une note de conjoncture du 18 novembre. Sur toute la France, en septembre, la collecte de lait de vache progresse de 1,5 %. Les bassins Normandie (+2,7%) et Grand-Ouest (+2,4%) suivis des bassins Nord-Picardie, Charente-Poitou et Centre en hausse de 1,7 % par rapport à septembre 2014 affichent les plus fortes progressions. La sécheresse estivale a pénalisé les autres bassins. Ainsi, la collecte baisse «légèrement dans le bassin Grand-Est (-0,1%), tout comme dans le bassin Auvergne-Limousin et le bassin Sud-Est (-0,2%). Dans le bassin du Sud-Ouest, la baisse de la collecte se limite à 0,6 % entre septembre 2014 et septembre 2015 mais, en cumul depuis le début de l’année le déficit atteint -2,6 %».

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