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Une nouvelle attaque fin de semaine dernière a provoqué la mort de 18 génisses dans les Hautes-Alpes. Face à cette situation aux lourdes conséquences pour les éleveurs, la FNSEA demande, dans un communiqué du lundi 20 juin, « que l’on aille rapidement au bout des 42 autorisations de prélèvement pour faire baisser la pression de la prédation sur tous les territoires colonisés ». Dans son message, l’organisation exige également que le loup soit mis hors des zones d’élevage de plein air « par tous les moyens légaux ». Pour rappel, le quota était fixé à 36 prélèvements sur la période allant du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016. A la fin du mois de décembre dernier et au vu du nombre important d’attaques, le nombre de loups tués avoisinait presque le nombre total autorisé. Sous la pression de la FNSEA, le ministère a alors autorisé le prélèvement de six loups supplémentaires (par pallier de deux) dans le cadre de tirs de défense (simple et renforcée) uniquement. Le 36ème loup a été officiellement abattu le 13 juin dernier.

Didier Bouville

L’Unifa (industries de la fertilisation) a indiqué le 17 juin une baisse des livraisons d’engrais minéraux au 30 avril, soulignant un « réapprovisionnement limité » en fin de campagne. « À fin avril, les livraisons d’engrais reculent de 3 % par rapport à la moyenne des trois dernières campagnes », selon une note de l’organisation. « La baisse des surfaces semées en cultures de printemps explique en partie la faiblesse du réapprovisionnement en fin de campagne. » L’analyse par éléments nutritifs montre une hausse pour l’azote, à +1 % de livraisons cumulées au 30 avril. Des baisses sont enregistrées en phosphore (-5 % par rapport à la moyenne des trois dernières campagnes) et potassium (-14 %).

Didier Bouville

99% des dossiers Pac 2016, soit 371440 dossiers, ont été déclarés dans la période impartie, annonce le ministère de l’Agriculture le 16 juin, au lendemain de la date butoir autorisée. La période de télédéclaration, qui devait courir du 1er avril au 17 mai avait finalement été prolongée jusqu’au 15 juin. «Télépac restera ouvert pendant toute la période de dépôt tardif, soit du 16 juin 2016 au 11 juillet 2016» indique un communiqué du ministère qui précise que «les déclarations tardives seront acceptées, moyennant une réduction de l’aide proportionnelle au retard».

Didier Bouville

Les vignerons produisant sous indications géographiques protégées (IGP) souhaitent que les mesures agro-écologiques soit appliquées sur le territoire français à une échelle très locale, par exemple celle de l’exploitation, voire celle de la parcelle. Lors du congrès de leur confédération, VinIGP, qui s’est tenu le 16 juin à Albi, une table ronde composée pour une bonne part de chercheurs de l’Inra a mis en exergue l’importance des mesures adaptées précisément au terrain : ici un couvert végétal formé de féveroles entre les rangs de vignes pour apporter de l’engrais vert et réguler l’eau, là un couvert de fétuque servant de «tapis» aux tracteurs pour éviter le tassement des sols. Dans son mot de conclusion du congrès, Michel Servage, président de VinIGP, a insisté sur «l’échelle locale» des mesures agro-écologiques. Une réponse au ministre de l’Agriculture, qui a demandé à l’INAO d’introduire de telles mesures dans les cahiers des charges des ODG (les organismes de défense et de gestion, autrement dit les syndicats d’appellation). Or des ODG peuvent couvrir plusieurs départements, a souligné Michel Servage.

Didier Bouville

« La Commission nous aurait-elle oubliés ? » posent la question les Jeunes agriculteurs (JA) concernant l’étiquetage obligatoire du lait et de la viande, dans un communiqué publié le mercredi 15 juin. Mesure obtenue par la France sous la pression de la FNSEA, la Commission avait alors accepté, sous forme de dérogation exceptionnelle accordée à la France, d’appliquer l’essai sur une période de deux ans et ainsi, tenter d’enrayer la crise frappant le monde agricole. La Commission européenne était censée donner une réponse le 12 juin au plus tard. Sans nouvelle de sa part, les JA s’interrogent. « Les consommateurs ont le droit de savoir d’où viennent les produits qu’ils mangent », explique ainsi l’organisation qui demande, désormais, une réponse de la Commission.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 15 juin, Sodiaal Union a annoncé l’approbation en assemblée générale de son rapprochement avec la coopérative laitière de Haute-Normandie (CLHN), dont les sociétaires avaient déjà de leur côté validé ce dernier lors de leur AG du 26 mai. La CLHN représente 475 producteurs, 240 millions de litres de lait collectés en Haute- Normandie, en Picardie et en Ile-de-France. Sodiaal Union a annoncé également une ristourne de 2,5€/1 000l au producteur pour l’année 2015, versée début juillet, ainsi qu’une ristourne sous forme de capital de l’ordre de 1€/1000l. Selon le communiqué, « en 2015, le groupe Sodiaal a réalisé un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros dont 25% réalisés à l’international et près de 10% hors Union Européenne. […] Au bilan, l’EBE consolidé a progressé de 25 M€ à 118 M€. La solidité du bilan a été préservée et l’endettement maîtrisé à un niveau inférieur à celui de 2014 (soit 220 M€) ». La coopérative maintient son plan d’investissement de 100M€ en 2016 dans ses outils industriels. L’assemblée générale de Sodiaal Union qui s’est tenue le 15 juin, contrairement aux années précédentes, a été fermée à la presse.

Didier Bouville

Les députés ont réintroduit l’interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018, lors de la nouvelle lecture du projet de loi biodiversité en commission développement durable de l’Assemblée nationale, dans la nuit du 14 au 15 juin. Précédemment, la commission mixte paritaire avait échoué pour trouver un compromis entre députés et sénateurs sur de nombreux points du texte, dont celui des néonicotinoïdes. Le Sénat avait en effet retiré cette interdiction préférant la conditionner à l’existence de solutions alternatives pour les agriculteurs. Les députés examineront le texte en plénière du 21 au 23 juin. Puis le texte ira au Sénat pour un examen prévu courant juillet.

Didier Bouville

L’APCA, en partenariat avec l’association Terres en ville et le Réseau rural français a lancé, le 14 juin, le « réseau national pour un projet alimentaire territorial co-construit et partagé » à l’occasion d’un séminaire réunissant les chambres d’agriculture, chercheurs, élus locaux et associations. Le réseau doit permettre de faire émerger un cadre national favorable au développement des projets alimentaires territoriaux (PAT) qui, tout en répondant aux attentes sociétales, peuvent favoriser « l’emploi et la valeur ajoutée » sur les territoires. L’ancrage territorial de l’alimentation est, pour les agriculteurs, une opportunité de « récupérer des parts de marché » estime Jean-Louis Cazaubon, vice président de l’APCA. L’assemblée des chambres ambitionne la mise en place d’un PAT par département d’ici fin 2017, et le ministère de l’Agriculture, favorable à la démarche, espère en compter 500 sur le territoire à l’horizon 2020.

Didier Bouville

Le Conseil économique, social et environnemental a présenté son rapport annuel sur l’état de la France à Paris, le 14 juin. Les rapporteurs expliquent s’appuyer sur l’analyse d’indicateurs plus divers que le seul Produit intérieur brut. Ainsi, l’artificialisation des sols a été prise en compte. Le rapport préconise, entre autres, de densifier l’habitat pour enrayer «les phénomènes de mitage et d’artificialisation du foncier». Entre 2006 et 2014, les sols artificialisés français ont augmenté de 490000 hectares. Par ailleurs, le rapport souligne la nécessité de «protéger le foncier agricole» par exemple en définissant des objectifs nationaux de réduction de la consommation des sols agricoles.

Didier Bouville

« Refuser ce traité (UE-Canada), qui prévoit l’ouverture du marché européen, sans droits de douane, à près de 65 000 tonnes de viandes bovines canadiennes, c’est donner de la cohérence à l’engagement de la France pour sauver son agriculture. » Par ces propos, dans une lettre ouverte au président de la république François Hollande, l’interprofession bovine (Interbev) demande que cet accord soit bloqué ou en tout cas fasse l’objet d’un « nouveau débat démocratique tant à Bruxelles qu’au parlement français ». « Ce sont plusieurs milliers de nos emplois (…) qui pourraient, demain, définitivement disparaître sous le seul poids de la concurrence déloyale de viandes importées, issues de gigantesques fermes-usines » estime Interbev.

Didier Bouville