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Les grandes surfaces ont connu fin octobre leur troisième plus grosse semaine de ventes de l’année après les deux semaines du premier confinement au printemps, a-t-on appris auprès de l’Institut d’observation de la consommation Nielsen. Lors de la semaine du 26 octobre au 1er novembre derniers, au cours de laquelle a débuté le second confinement, la hausse des ventes de produits de grande consommation (PGC) a atteint +27 % par rapport à la même semaine de 2019 soit plus de 2,6 milliards d’euros dépensés. La ruée sur les magasins -notamment les drives- a concerné prioritairement les produits jugés « de première nécessité » par les Français comme les farines (+150 % par rapport à la même semaine de 2019), les pâtes alimentaires (+97 %), le riz (+75 %) ou encore les conserves de légumes (+50 %). Les progressions, si elles sont spectaculaires, sont cependant moindres que celles de la mi-mars, observe Nielsen. L’institut observe également que la disponibilité des produits en rayon a été bien plus forte fin octobre qu’elle ne l’avait été en mars, avec des taux de 90 % contre à peine 80 %. « Les différents acteurs (de la chaine alimentaire Ndlr) ont démontré lors de la première vague leur capacité à s’adapter », a commenté Elodie Thevenet, consultante Nielsen. « L’ensemble de la chaîne est prête et mobilisée, les montées en stocks ont été anticipées et les enseignements tirés lors de la première vague devraient aussi aider à s’adapter à nouveau et tenir bon ».

Didier Bouville

La nouvelle loi agricole « Agriculture Bill » a été officiellement promulguée le 11 novembre, a annoncé le gouvernement britannique. Cette loi qui doit permettre de « libérer le potentiel de l’agriculture britannique » transforme aussi les aides aux agriculteurs. S’inspirant fortement des attentes européennes et notamment du Green Deal, les nouvelles mesures de soutien visent à « encourager des pratiques agricoles durables, à créer des habitats permettant la régénération de la nature et à soutenir la création de nouvelles zones boisées et d’autres services écosystémiques pour aider à relever des défis tels que le changement climatique », précise la loi. Le Gouvernement britannique, emmené par Boris Johnson, entend se faire le champion de la production alimentaire en améliorant la transparence et l’équité de la chaîne d’approvisionnement, de la ferme à la table, et en maintenant la compétitivité et l’innovation de ses agriculteurs en investissant dans les technologies et la recherche les plus récentes. Cette loi prévoit que le gouvernement présente un rapport au Parlement tous les trois ans sur la sécurité alimentaire au Royaume-Uni. « Le premier rapport sera publié à la fin 2021 et comprendra une analyse des impacts de la pandémie de coronavirus sur l’approvisionnement alimentaire, ainsi qu’un large éventail de thèmes, notamment la disponibilité mondiale des aliments, la sécurité alimentaire et la confiance des consommateurs », a conclu le ministre de l’environnement George Eustice.

Didier Bouville

«Bosch et BASF Digital Farming ont signé un accord de joint-venture aÌ 50/50 pour commercialiser aÌ l’avenir des solutions intelligentes pour l’agriculture partout dans le monde, à partir d’une source unique», ont annoncé les deux groupes dans un communiqué daté du 12 novembre. Cet accord qui donnera lieu à la création d’une nouvelle entreprise basée à Cologne (Allemagne) a été finalisé le 10 novembre et porte notamment sur l’agriculture de précision. Les deux entreprises ont annoncé le lancement prochain d’une version du système «Intelligent Planting Solution» (IPS) (le semis intelligent) et d’un «Smart Spraying» (la pulvérisation intelligente). «Ces pratiques innovantes d’agriculture de précision permettent une utilisation efficace des ressources au profit des agriculteurs et de l’environnement (pouvant) conduire aÌ une réduction du besoin en produits de protection des cultures dans certaines applications », assurent Bosch et BASF. Ainsi, selon elles, le « Smart Spraying » affiche une réduction des volumes d’herbicides allant jusqu’aÌ 70 % au stade expérimental». Le groupe Bosch emploie 403 000 collaborateurs dans le monde entier pour un chiffre d’affaires annuel de 78 milliards d’euros (Md€). BASF emploie plus de 120.000 personnes pour un CA annuel d’environ 58 Md€.

Didier Bouville

Le Centre national interprofessionnel d’économie laitière (CNIEL) a créé une plateforme pour accéder au Plan de relance : https://planderelance.franceterredelait.fr/

Cet outil présente l’ensemble des aides ou des projets auxquels les acteurs de filière peuvent être éligibles, les interlocuteurs et les modalités d’obtention. « Par la création de cette plateforme, le Cniel souhaite faciliter l’accès aux aides proposées par le plan de relance pour construire une France Terre de Lait Durable, en soumettant des projets en phase avec les engagements de la filière », indique le Centre dans un communiqué du 12 novembre.

On y retrouve notamment des rubriques comme : «Accélérer la transition agroécologique» ; «Améliorer la compétitivité : de l’économie rurale à l’économie mondiale» ; «Renforcer la cohésion des territoires et Garantir une alimentation durable pour tous». Un outil pratique et intuitif.

Didier Bouville

«Sommes-nous prêts ?» à 50 jours du Brexit, s’interrogent la FNSEA, la Coopération agricole et l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA) dans un communiqué publié le 10 novembre. Avec ou sans accord, le Brexit aura lieu le 1er janvier 2021 rappellent les trois organisations qui « depuis deux ans (…) se préparent à encaisser le choc du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne ». Or, elles ne trouvent « qu’incertitude et manque de clarté », se désolent-elles. Elles avertissent l’Europe contre d’éventuelles dérives qui seraient préjudiciables tant au secteur agroalimentaire qu’aux consommateurs. Il est primordial pour elles, de « maintenir des règles du jeu équitable » et «une concurrence loyale». A l’appui de cette revendication, elles entendent que «les produits agroalimentaires qui entrent sur le marché européen devront respecter l’ensemble des normes de production européennes : ni les consommateurs, ni les producteurs ne pourraient comprendre qu’il en soit autrement». La FNSEA, la Coopération agricole et l’ANIA demandent également «que la réserve d’ajustement pour le Brexit, dotée de 5 milliards d’euros, soit mise à disposition du secteur agroalimentaire dès le 1er janvier, puisqu’il s’agit de l’un des secteurs les plus durement touchés par les répercussions du Brexit». La France est le 3e fournisseur et le 2e client du Royaume-Uni, «ce qui nous place comme des partenaires agricoles et alimentaires majeur», souligne le communiqué. Le Royaume Uni importe pour 4,5 milliards d’euros de produits de l’Hexagone. Et son approvisionnement dépend à 30 % de l’Union européenne.

Didier Bouville

Le Parlement européen et le Conseil sont parvenus le 10 novembre à un accord sur le volet agricole du plan de relance post-Covid-19 de l’UE qui prévoit une répartition des quelque 8 Mrds € à disposition du secteur à hauteur de 30 % en 2021 et de 70% en 2022, alors que la Commission européenne avait initialement proposé de débloquer ces fonds entre 2022 et 2024. Cet accord qui doit encore être formellement approuvé va s’intégrer dans le règlement sur les mesures transitoires pour la Pac qui entrera en vigueur le 1er janvier 2021. Au moins 37% de ces nouveaux fonds devront concerner des actions liées à l’environnement et au climat (mesures agro-environnementales, production biologique, bien-être animal) et au minimum 55% devront être réservés aux jeunes agriculteurs et pour des investissements «durables ou dans le numérique». Avec cet accord, les mesures de transition pour la Pac en 2021 et 2022 sont désormais pleinement opérationnelles. Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil vont désormais pouvoir se concentrer sur la prochaine Pac. Une première réunion de négociation en trilogue s’est tenue le 10 novembre. La prochaine qui portera sur les plans stratégiques est fixée au 19 novembre.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture appelle les agriculteurs qui souhaitent souscrire à une assurance récolte à rendre leur dossier complet avant le 30 novembre. «N’oubliez pas de transmettre vos justificatifs à votre DDT pour les dossiers d’assurance récolte», rappelle le ministère sur son site internet le 6 novembre.

Didier Bouville

Les exonération de charges dont vont pouvoir bénéficier les entreprises de la viande dépendant de la RHD constituent «une bouffée d’oxygène», a déclaré François Lesage, président de la commission sociale de la Fedev (métiers de la viande) à Agra Presse le 6 novembre. Mais elles ne «résoudront pas le problème du maintien de la rentabilité», alors que le deuxième confinement s’annonce «beaucoup plus brutal» que le premier pour ces entreprises, les professionnels observant un moindre report des ventes en grande distribution. Un décret paru le 3 novembre au JO les a ajoutées à la liste S1 bis des entreprises dépendant des secteurs touchés par les mesures de confinement, leur donnant droit à des exonérations sociales et fiscales renforcées. La Fedev, qui réclamait cette mesure, demande un «éclaircissement» sur ce texte, qui cite le commerce de la viande, mais pas les industries, explique M. Lesage. Sa fédération souhaite aussi un reste à charge nul pour les mesures d’activité partielle (contre 15%). Enfin, «nous voulons que l’Etat mène des actions auprès des assurances pour indemniser les pertes de matières», ajoute celui qui est co-gérant de Lesage et fils (Nord). Dans son entreprise, «nous avons 600 000 euros de stocks avec une DLC de 30 jours, les assurances ne prennent rien en charge alors que la perte de marché n’est pas de notre fait».

Didier Bouville

Les ministres du Commerce de l’UE, réuni le 9 novembre, ont donné leur feu vert à la Commission européenne pour mettre en place, dans le cadre de l’affaire Boeing, près de 4 Mrds$ de taxe supplémentaires sur des produits américains comme le lui autorise depuis la mi-octobre l’OMC. Ces sanctions ont été publiées au journal officiel et s’appliqueront dès le 10 novembre. Elles concernent des produits tels que le fromage frais, les champignons, les fruits à coques, le jus d’orange, certains vins, le ketchup ou encore les tracteurs. «Malheureusement, en raison de l’absence de progrès avec les États-Unis, nous n’avons pas d’autre choix que d’imposer ces contre-mesures», a indiqué le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis à l’issue du Conseil des ministres. Il estime pourtant que « les deux parties devraient supprimer immédiatement leurs contre-mesures pour laisser ce différend derrière » elles. Les Etats-Unis imposent en effet depuis un peu plus d’un an des droits de douane punitifs sur près de 7,5 Mrds$ d’importations de l’UE comme le vin, le fromage et l’huile d’olive (à hauteur de 25%). Le ministre allemand de l’Économie, Peter Altmaier a souligné que le changement de président aux États-Unis était une opportunité pour d’éviter «de nouveaux durcissements».

Didier Bouville

La Commission européenne présentera, le 11 novembre, son règlement sur la gouvernance des données numériques (agricoles notamment), qui doit permettre d’accroître la disponibilité et le partage des données dans l’UE. Le projet de proposition qui circulait avant la présentation officielle précise que l’objectif est de «renforcer la disponibilité des données en augmentant la confiance dans les intermédiaires et en renforçant les mécanismes de partage de données à travers l’UE». Bruxelles propose notamment la création d’un formulaire de consentement européen pour la collecte de données à des fins de bien public. L’organisme de traitement de ces données ne devra pas agir à des fins lucratives et être établi soit dans l’UE/Espace économique européen, soit dans un pays avec lequel l’UE a conclu un accord de transfert de données en ligne avec les règles de protection des données. Cela exclut donc les États-Unis, après l’invalidation au mois de juillet par la Cour de justice de l’UE du Privacy Shield (bouclier de protection des données UE-États-Unis). Bruxelles propose aussi la création d’un comité européen pour l’innovation des données qui aura la mission de coordonner les pratiques nationales et de soutenir l’utilisation trans-sectorielle de données à travers la normalisation technique

Didier Bouville