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«Les meuniers français offrent 500 tonnes de farine de blé à la population libanaise» endeuillée par l’explosion au port de Beyrouth, annonce un communiqué de l’ANMF (meunerie) le 10 août. Un premier chargement de 250 tonnes est parti le 9 août de Toulon à bord du porte-hélicoptères Le Tonnerre, précise la fédération professionnelle. Une seconde cargaison sera envoyée le 11 août. «Les entreprises de meunerie ont fabriqué et transporté ces marchandises en un temps record face à l’urgence», souligne l’ANMF, qui ajoute que «d’autres initiatives pourront être prises pour prolonger cet esprit de solidarité». De son côté, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a indiqué, le 9 août sur Twitter, que «plus de 660 t de produits alimentaires sont en cours d’acheminement» vers le Liban (produits céréaliers et laitiers). Le pays risque «d’avoir à brève échéance un problème de disponibilité de farine», craint la FAO (Nations unies), l’explosion survenue le 4 août ayant notamment éventré des silos de céréales. Selon le dernier bilan disponible, la déflagration a fait au moins 158 morts, 6000 blessés, des dizaines de disparus et des centaines de milliers de sans-abris.

Eva DZ

Lors d’un entretien le 11 août sur France Inter, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a demandé un plan d’aide d’urgence pour l’agriculture face à la sécheresse «exceptionnelle». Alors que 76 départements sont en alerte sécheresse, la responsable syndicale a cité l’allègement de la taxe sur le foncier non bâti, des reports de cotisations sociales et «probablement aussi des échelonnements bancaires». Le syndicat majoritaire a présenté sa demande au ministère de l’Agriculture, qui «sait très bien que cette année exceptionnelle appellera un geste exceptionnel», selon Christiane Lambert. La patronne de la FNSEA n’a pas chiffré le montant de ces «aides d’urgence à verser rapidement». Ce sujet sera à l’ordre du jour du bureau de la FNSEA le 20 août.

Eva DZ

«Face à l’épisode de sécheresse en cours, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, autorise le report de la date limite d’implantation des cultures dérobées valorisées comme surface d’intérêt écologique (SIE)» au 20 août pour les exploitants de 25 départements qui le demanderaient, annonce un communiqué du 7 août. «La sécheresse des sols constatée dans certains départements est désormais susceptible de compromettre la levée des cultures dérobées», justifie le ministère. Or, ces SIE doivent être obligatoirement présentes sur une période de huit semaines à partir d’une date définie pour chaque département qui, pour certains, tombe dans les prochains jours. De plus, pour 11 départements «dont la période de présence débutait le 6 août au plus tard, les exploitants qui auraient déjà implanté leurs cultures dérobées doivent déposer une demande de dérogation à la levée si ces cultures dérobées ne lèvent pas ou lèvent partiellement». «Je resterai particulièrement attentif à l’évolution de la situation et en fonction, je veillerai à déclencher les mesures complémentaires qui s’avéreraient nécessaires pour accompagner les producteurs dans ces difficultés», assure Julien Denormandie. Dans le même communiqué, le ministère annonce que «les agriculteurs bénéficieront le 16 octobre de l’augmentation des taux d’avance des aides [de la Pac] à hauteur de 70% des montants finaux pour les aides directes (au lieu de 50%) et de 85% pour l’ICHN (au lieu de 75%)».

Eva DZ

«Le Japon a officiellement levé ce jour l’ensemble des restrictions sanitaires qui pesaient encore sur l’exportation de la viande de boeuf française», annoncent les ministère de l’Agriculture et du Commerce extérieur dans un communiqué le 7 août. Ce produit était frappé d’un embargo depuis la crise de l’ESB au début des années 2000. En 2013, Tokyo avait ré-autorisé les importations de viandes issues de bovins de moins de 30 mois. Après un dernier cycle de négociations, la France peut désormais «exporter au Japon de la viande sans limite d’âge, y compris des viandes hachées», précise le communiqué. Les exportations françaises bénéficieront aussi de l’accord UE-Japon entré en vigueur en février 2019, rappelle le gouvernement: les droits de douane sur ce produit seront réduits de 38,5% à 9% en 15 ans. En 2018, l’Hexagone avait exporté pour 1 million d’euros de viande bovine au Pays du Soleil levant, d’après une note de l’ambassade de France au Japon. L’archipel a importé cette année-là près de 3 milliards d’euros de viande bovine. Un marché accaparé à 90% par l’Australie et les États-Unis, dont les viandes sont «deux à trois» moins chères que leurs concurrentes européennes.

Eva DZ

Selon les prévisions de Météo France, l’Aveyron est placé en vigilance canicule vendredi 7 août.

L’arrêté du 22 juillet 2019 s’applique : il est interdit de transporter des animaux vivants de 13h à 18h sauf dérogation (véhicules équipés de systèmes de ventilation et brumisation permettant de réguler la température des animaux ou lorsque les transports sont rendus nécessaires pour des raisons vétérinaires ou de protection animale).

L’interprofession préconise l’adaptation des horaires par tous les opérateurs de la filière ainsi que des transporteurs, afin de gérer au mieux cette période entre les différents maillons de la filière :

  • Les abattoirs adaptent la présence du personnel en fonction des besoins des apporteurs,
  • Les éleveurs, les centres de rassemblement et les marchés aux bestiaux s’organisent pour que les animaux soient mis à disposition avec leur passeport au moment opportun.

Infos : www.interbev.fr/canicule


Eva DZ

En déplacement à Sancerre (Cher) le 5 août en compagnie du ministre de l’agriculture Julien Denormandie, le Premier ministre Jean Castex a annoncé 76 millions d’euros d’aides supplémentaires pour la filière vitivinicole. Dans le détail, 56 millions d’euros supplémentaires iront à l’aide à la distillation et 20 millions de plus au stockage privé. Ce troisième volet s’ajoute à deux précédents plans d’aide débloqués en mai, portant le total à 246 millions d’euros. Un «effort de solidarité», a résumé le Premier ministre, qui a «demandé à ce que ces aides puissent être distribuées le plus rapidement possible car les besoins en trésorerie (…) sont forts». D’après les professionnels, la crise sanitaire a privé la filière viticole de 1,5 milliard d’euros de ventes. Ces nouvelles aides ont été accueillies avec «soulagement» par le secrétaire général de la FNSEA Jérôme Despey, présent lors du déplacement. «Mon regret, c’est qu’une partie du budget est prise sur l’OCM vitivinicole», déplore-t-il : sur les 246 millions d’euros d’aides, 119 millions proviennent de crédits nationaux, les 127 millions restants proviennent des fonds européens de l’OCM, qui sert en théorie à financer des mesures structurantes (promotion, investissements, restructuration du vignoble).

Eva DZ

«Nous avons eu la bonne surprise d’entendre le Premier ministre nous annoncer que le TO-DE va être prolongé en 2021, c’est une très bonne nouvelle!», a déclaré le secrétaire général de la FNSEA Jérôme Despey à Agra Presse, après un déplacement de Jean Castex dans le Cher le 5 août. Ce dispositif d’exonération de charges patronales pour les employeurs de saisonniers agricoles devait disparaître au 1er janvier 2021, il sera finalement reconduit jusqu’à fin 2021, affirme M. Despey. Cette annonce «apporte un soutien tangible pour 2021», se félicite la FNSEA dans un communiqué le 5 août, alors que «des filières très « employeuses » de main-d’œuvre saisonnière (…) sont actuellement confrontées à de grandes difficultés économiques». Dispositif pérenne jusqu’à fin 2018, le TO-DE a été transformé en mesure temporaire en janvier 2019. Le syndicat majoritaire demande que «le TO-DE soit désormais pérennisé afin d’apporter plus de visibilité aux employeurs agricoles».

Eva DZ

Dans son avis publié le 3 août, le Conseil scientifique Covid-19 suggère qu’en cas d’«alerte épidémiologique» les salariés des abattoirs puissent faire l’objet d’une «surveillance par dépistage systématique proposé». Intitulé «Se préparer maintenant pour anticiper un retour du virus à l’automne», le huitième avis du Conseil scientifique a été transmis à l’exécutif le 27 juillet. «Les employés des abattoirs constituent une population à risque», estiment les chercheurs citant le «travail en espace fermé, en proximité étroite avec d’autres collègues» ou encore les «transports et logements partagés». Sans oublier la faible température (4 à 10°C) dans les zones de découpe, qui «pourrait être un facteur favorisant la survie du virus». Parmi ses recommandations visant à améliorer la stratégie de dépistage, le Conseil scientifique propose donc «une surveillance ciblée pour les populations à risque pouvant échapper à la stratégie de diagnostic des cas suspects (abattoirs, prison, migrants…)». «Les clusters autour des abattoirs restent un enjeu persistant, car mal compris», précise toutefois le rapport. Les scientifiques rappellent par ailleurs que «les modèles expérimentaux semblent écarter une infection possible des porcs ou des volailles par le SARS-CoV-2». Les résultats sur les bovins sont «en attente».

Eva DZ

Un nouveau décret «relatif à l’obligation de conclure des contrats de vente écrits pour la vente de lait de vache cru» a été publié au Journal officiel le 2 août. Au menu, pas de nouveauté. «Ce décret est la déclinaison opérationnelle de la loi Egalim. Il n’a pas d’impact particulier», explique Solène Levron, responsable juridique à la FNPL (producteurs laitiers, FNSEA) le 3 août à Agra Presse. Le texte rappelle l’obligation de conclure des contrats écrits pour la vente le lait de vache cru et précise les clauses qui doivent impérativement figurer dans ces contrats (volume de lait à livrer sur l’année, marge d’ajustement de ces volumes, modalités de collecte, de paiement, etc.). Il rappelle également le rôle des contrats cadres dans la contractualisation de la filière laitière. En écho au changement de référence pour le prix de base du lait payé par certaines laiteries, et notamment Lactalis, le décret indique de nouveau que «si le prix de base convenu ne correspond pas à un lait contenant 38 grammes par litre de matière grasse et 32 grammes par litre de matière protéique, le contrat et l’accord-cadre mentionnent également, pour information, le prix correspondant à un lait d’une telle composition».

Eva DZ

«Juillet 2020 sera probablement au premier rang des mois de juillet les plus secs», prévoit Météo-France dans un communiqué du 29 juillet. Avec des précipitations inférieures de 28% en moyenne aux normales de saison, juillet 2020 devrait être «le mois de juillet le plus sec depuis 1959, loin devant juillet 1964 et juillet 1979», détaille Météo-France. Le déficit de pluie, poursuit l’office météorologique, «touche plus particulièrement les régions du Sud-Ouest à la vallée de la Loire et au Nord-Est». Conséquence de cette situation inédite, les sols sont secs dans toutes les zones affectées, «avec des valeurs particulièrement basses sur la région Grand Est». «Cette sécheresse agricole est à surveiller d’Auvergne-Rhône-Alpes au Grand Est et des Hauts-de-France à la Basse-Normandie», alerte Météo France. Actuellement, 68 départements sont soumis à des mesures de restriction d’eau à cause de la sécheresse. Parmi ceux-ci, une vingtaine de départements du centre du pays présentent localement des niveaux relevés au stade «crise», prévoyant l’arrêt des prélèvements agricoles. Au niveau national, la très bonne recharge durant l’hiver 2019-2020 permet cependant à la plupart des nappes phréatiques de conserver un niveau de recharge proche de la moyenne, d’après les informations du BRGM.

Eva DZ