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Pierre Marie, conseiller spécial PAC, affaires européennes et internationales ne sera resté que quelques semaines auprès de Julien Denormandie. Officiellement nommé le 1er août, il a quitté ses fonctions le 14 septembre. Il est remplacé par Sylvain Maestracci qui était depuis 2017 conseiller pour les affaires agricoles à l’ambassade de France à Washington DC. Diplômé de Polytechnique et de l’Ecole nationale du Génie rural, des Eaux et des Forêts (Engref), Sylvain Maestracci a débuté sa carrière en 2007 comme Adjoint au chef de bureau puis chef de bureau à la Direction du Budget. En 2010, il rejoint le ministère de l’Agriculture au poste de chef de bureau « Union européenne » puis « Grandes cultures ». Un an plus tard, il est nommé Chef du secteur Agriculture, alimentation et pêche au Secrétariat général des affaires européennes (SGAE). Il reste trois ans en poste, avant d’être promu en 2014, adjoint au sous-directeur des entreprises agricoles (DGPAAT) et des aides PAC (DGPE). Il est notamment chargé de mettre en œuvre la réforme de la PAC. C’est en 2017 qu’il rejoint ensuite les Etats-Unis.

Didier Bouville

Devant quelque 160 délégués réunis en assemblée générale le 10 septembre à Villejuif (Val-de-Marne), la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a appelé à «annexer le sujet de l’agroécologie», nouvel argument phare selon elle pour justifier les investissements publics en agriculture. «Le 1,2 milliard que nous sommes allés chercher dans le plan de relance, il est dans le chapitre « transition écologique »», a-t-elle rappelé. La FNSEA a adopté son rapport d’orientation intitulé «Faire du défi climatique une opportunité pour l’agriculture», dans lequel elle liste ses «conditions de réussite de la transition écologique» dans plusieurs domaines (lutte contre l’artificialisation des sols, gestion des risques, rémunération des services environnementaux, développement des énergies renouvelables, etc.). Le syndicat majoritaire y plaide notamment pour des investissements publics guidés par un «fléchage clair et priorisé vers le climat et l’accompagnement des transitions agroécologiques». La FNSEA utilise aussi l’argument environnemental pour pousser l’origine France en restauration. Le rapport a finalement été adopté à la quasi-unanimité, 15 élus de Bretagne s’étant abstenus pour marquer leur désaccord, notamment sur le caractère obligatoire de l’assurance récolte.

Didier Bouville

A la suite des élections qui se sont déroulées la semaine du 7 septembre, Patrick Soury, éleveur en Charente et secrétaire général de la Fédération nationale ovine (FNO), a été élu président de la section ovine d’Interbev, annonce l’interprofession dans un communiqué du 11 septembre. M. Soury succède à Maurice Huet, qui avait été élu pour la première fois en 2014, et reconduit en 2017. Jean-Pierre Arcoutel, représentant de la Coopération agricole a pour sa part été réélu à la vice-présidence de la section. De son côté, la section caprine a plébiscité la continuité: Franck Moreau et Jean-Louis Pierrepont sont reconduits respectivement à la présidence et à la vice-présidence de la section.

Didier Bouville

« Face au contexte économique global actuel et aux nombreuses incertitudes liées à la pandémie de la COVID-19, les organisateurs du SIMA (Salon international du machinisme agricole, ndlr) ont pris la décision de tenir la prochaine édition du SIMA en novembre 2022 (du dimanche 6 au jeudi 10 novembre 2022) », ont indiqué les organisateurs de ce salon dans un communiqué de presse. Soulignant que cette décision était « difficile mais nécessaire », les deux organisateurs Comexposium et Axema ont estimé que « le SIMA ne pouvait plus se tenir en toute sérénité en février 2021 » et que les conditions ne permettaient pas « aux équipes organisatrices de préparer et d’organiser cette nouvelle édition de manière optimale et sereine ». Le SIMA aurait dû se dérouler du 21 au 25 février 2021 à Paris Nord Villepinte. Le SIMA 2019 avait réuni 1800 entreprises de 42 pays et drainé plus de 230 000 visiteurs venant de 140 pays.

Didier Bouville

Un premier cas de peste porcine africaine (PPA) a été découvert en Allemagne sur un sanglier, à quelques kilomètres de la frontière polonaise dans le Brandebourg (région qui entoure Berlin), a indiqué le 10 septembre la ministre allemande de l’Agriculture, Julia Klöckner. Cette découverte est une très mauvaise nouvelle pour la filière porcine et le marché européen du porc. La première conséquence est la perte du statut « indemne de peste porcine africaine » par l’Allemagne. Avec une production de 5 millions de tonnes de viande porcine, chaque année, dont la moitié est destinée à l’exportation, l’Allemagne est le principal exportateur européen de viande porcine. Ses exportations vers les autres pays de l’Union ne devraient pas être profondément perturbées puisque les 27 appliquent le principe de régionalisation. Ce qui veut dire que seuls les échanges provenant d’une zone de sécurité sont interdits. En revanche, ce n’est pas le cas pour les exportations vers un certain nombre de pays tiers, notamment la Chine qui ne reconnaît pas ce principe. Les négociations entamées sur ce sujet n’ont pas abouti. La viande non exportée va se retrouver sur le marché européen et peser sur les prix.

Didier Bouville

Le réseau Bienvenue à la ferme, en association avec Airbnb et la plateforme de financement participation MiiMOSA, a dévoilé, le 10 septembre, dans un communiqué de presse, les dix lauréats de l’appel à projets d’Agritourisme 2020. Parmi ces dix lauréats, quatre viennent d’Occitanie, les six autres se répartissant entre le Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Corse et Nouvelle-Aquitaine. Chaque lauréat pourra recevoir une aide financière allant jusqu’à 5 000 euros. C’est la troisième année consécutive que cette opération se déroule. « Depuis 2018, cette collaboration a permis de financer près de 100 projets partout en France. Cette année, 174 agriculteurs ont proposé un projet d’agritourisme : 43 projets ont lancé leur collecte sur miimosa.com et plus de 138 000 € ont déjà été récoltés auprès d’environ 1 600 contributeurs », indique le communiqué de presse. Selon les organisateurs, « l’agritourisme a été de plus en plus sollicité par les Français cette année », car, Covid oblige, ils ont privilégié les séjours spontanés, proches de chez eux.

Didier Bouville

Le 8 septembre, les trois têtes de réseau Trame, FNCuma et Civam ont présenté leurs propositions pour la déclinaison française de la future Pac, en mettant l’accent sur la transition écologique et la reconnaissance des collectifs. Les trois organisations veulent notamment «maximiser le réquilibrage du montant du premier pilier vers le deuxième», afin de financer les mesures de transition à long terme. Elles défendent aussi un plafonnement des aides à l’actif, sans fixer de montant mais en y intégrant un salarié par exploitation. Le but: favoriser l’emploi, freiner l’agrandissement – ainsi que le développement du travail à façon – et «dégager du temps pour que les exploitants puissent se former», d’après Antoine Delahais, trésorier du réseau Civam. Avec Trame et les Cuma, sa fédération plaide pour que les collectifs puissent bénéficier des éco-schémas du premier pilier. Les organisations proposent aussi que les agriculteurs en collectif puissent signer des «contrats de transition agroécologique et alimentaire de territoire» avec les pouvoirs publics et leur structure accompagnatrice. D’une durée de 5 à 7 ans, ce contrat serait une clé d’entrée pour un panel d’aides spécifiques: MAEC système rénovées, aide à l’investissement et à l’animation, financement du temps passé et des risques encourus en expérimentation agricole.

Didier Bouville

Les syndicats des 20 appellations d’origine contrôlée du Languedoc et du Roussillon, regroupés au sein de la Fédération Sud des AOC, ont obtenu de l’INAO, fin août, une limitation volontaire des rendements à 50 hl/ha pour l’appellation régionale Languedoc, à une fourchette comprise entre 45 et 48 hl/ha pour les appellations sous-régionales (Corbières, Côtes du Roussillon, Minervois, etc.) et à 42 hl/ha pour les AOC communales (Corbières Boutenac, La Clape, Collioure, etc.) pour la récolte 2020. Dans un contexte économique tendu, la limitation des rendements vise à « produire ce qu’on est capable de vendre », selon les mots de Jean-Philippe Mari, président du syndicat de l’AOC Côtes du Roussillon et de la Fédération Sud des AOC.

Didier Bouville

Le Letton Valdis Dombrovskis a été désigné, le 8 septembre, Commissaire européen au Commerce. Il remplace à ce poste, l’Irlandais Phil Hogan qui avait démissionné le 26 août… pour avoir enfreint les règles sanitaires dans son pays, en participant à un dîner de gala. Diplômé de physique et d’économie, Valdis Dombrovskis a accompli sa première partie de carrière comme économiste au sein de la Banque de Lettonie. Elu député à la Saeima (parlement unique de Lettonie) à l’âge de 31 ans, il devient la même année, ministre des Finances. Premier ministre à 37 ans, il reste en poste pendant cinq ans (2009-2014) il est ensuite élu député européen en 2014 et abandonne son poste pour devenir la même année, vice-président exécutif de la Commission européenne, chargé de l’euro et du Dialogue social. Il était également Commissaire européen aux services financiers depuis 2016. Il est remplacé à ce poste par l’Irlandaise, Mairead McGuinness, 61 ans, qui était jusqu’alors première Vice-présidente du Parlement européen. Parmi les nombreux dossiers que Valdis Dombrovskis va devoir traiter, il y a bien sûr les relations commerciales entre les Etats-Unis et l’UE, l’accord de libre-échange avec le Mercosur et les négociations avec l’Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande).

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a annoncé le 9 septembre lors d’un rapide point presse, la mise en place d’un numéro vert (0 800 738 908) pour répondre aux craintes des propriétaires de chevaux. Derrière ce numéro, est mise en place une équipe de quinze agents de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE). Ce numéro vert sera accessible du lundi au vendredi de 9h00 à 17h00. « J’entends la crainte, la peur, parfois le désarroi de propriétaires de chevaux (…) qui se demandent les bons gestes, les mesures de précaution à prendre, quels sont les actes qui peuvent être faits pour protéger leurs chevaux ou leurs poneys », a déclaré le ministre de l’Agriculture. « Ce sont des spécialistes qui connaissent très bien les questions liées aux chevaux et qui en plus ont été particulièrement formés pour répondre à toutes les questions », a-t-il ajouté. Plus de vingt cas de mutilation ont été recensés depuis le 2 août 2020 sur le territoire métropolitain.

Didier Bouville