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En raison de la crise du Covid, de la fermeture de certaines frontières et des consignes sanitaires strictes, l’Australie manque d’environ 60 000 travailleurs saisonniers étrangers a indiqué, le 20 août, l’Australian fresh produce alliance (Afpa), la principale interprofession des producteurs de fruits et légumes du pays. Une grande majorité viennent d’Europe avec un visa « vacances-travail » et sont surnommés « backpackers », c’est-à-dire « les routards ». Or ils représentent environ 80 % de la main d’œuvre pendant les récoltes et leur absence fait craindre une perte de récoltes et une hausse possible des prix alimentaires. « Ce manque de main d’œuvre pourrait réduire le PIB australien de 13 milliards de dollars australiens », estime l’Afpa. Selon le syndicat des agriculteurs du Territoire du Nord (NT Farmers), il manque encore 800 à 1 000 personnes pour assurer correctement la récolte des mangues, qui commence vers le 15 septembre. Les « backpackers » sont généralement employés pour des travaux de cueillette, conditionnement et de distribution.

Didier Bouville

«Les élections des membres du conseil d’administration se déroulent actuellement pour les 32 caisses de MSA (sur 35, NDLR) qui n’ont pas encore désigné leurs nouveaux administrateurs», indique la MSA dans un communiqué le 20 août. Près de 13 000 délégués cantonaux élus en janvier doivent choisir les administrateurs de leur caisse locale et renvoyer leur bulletin de vote «début septembre 2020, avant la date fixée par [leur] caisse de MSA». Le dépouillement sera réalisé «mi-septembre, avec un possible second tour fin septembre 2020», précise la Sécu agricole. Les administrateurs locaux procèderont ensuite à l’élection des 29 membres du conseil d’administration central de la MSA, prévue le 11 décembre. Prise à cause de la crise sanitaire, l’ordonnance n°2020-329 du 25 mars 2020 a prolongé le mandat des administrateurs locaux (jusqu’au 1er octobre) et nationaux (jusqu’au 15 décembre) dans les caisses où les élections n’ont pas pu se tenir. Les élections des délégués cantonaux de la MSA se sont déroulées du 20 au 31 janvier, avec un taux de participation de 26,08%. L’actuel président de la CCMSA Pascal Cormery est candidat à sa succession.

Didier Bouville

Le jury de Graines d’agriculteurs a sélectionné, pour son édition 2020, dix jeunes agriculteurs récemment installés et le grand public est invité à voter pour son candidat préféré jusqu’au 19 septembre. Chaque votant peut, auparavant, découvrir leurs portraits sur le site demainjeseraipaysan.fr Les électeurs auront le choix entre six jeunes hommes et quatre jeunes femmes qui exercent leurs talents dans différents domaines : apiculture, élevage, viticulture etc. Le thème de cette 10e édition de Graines d’agriculteurs est consacré à la communication. En 2019, la gastronomie était à l’honneur et en 2018 « les jeunes acteurs du territoire ». Créé en 2011 et organisé depuis 2017 par Terres Innovantes, le fonds de dotation du syndicat Jeunes Agriculteurs en lien notamment avec le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ce concours vise à récompenser des agriculteurs nouvellement installés. Le jury final détermine le ou les lauréats. L’élection par un système de notation prend en compte pour 50 % du vote du public et pour 50 % du vote du jury. Les lauréats remportent une dotation de 3 000 € pour les aider dans leur projet. La remise des prix se tient lors de l’événement les Terres de Jim.

Pour voter : www.demainjeseraipaysan.fr

Didier Bouville

Par arrêté du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation en date du 12 août 2020 et publié au Journal officiel du 19 août, Edith Vidal est reconduite dans les fonctions de secrétaire générale du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), pour une durée de trois ans, à compter du 1er septembre 2020. Ingénieure générale des ponts, des eaux et des forêts (1982), elle avait été nommée à ce poste en août 2017. Elle exerçait, avant cette date, la fonction d’inspectrice générale en charge de l’appui aux personnes et aux structures (IGAPS) au Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Présidé par le ministre en charge de l’agriculture. Le CGAAER assure des missions de conseil, d’expertise, d’évaluation, d’audit et d’inspection, par exemple sur des questions stratégiques comme l’agroécologie et la lutte contre le changement climatique, la gestion de crises de marché ou de crises sanitaires, l’appui à l’international. Il peut aussi participer à la conception de lois.

Didier Bouville

D’après un rapport du ministère américain de l’Agriculture (USDA) paru le 7 août, les importations chinoises de viande de porc reculeront de 14% en 2021 (à 3,7 Mt) grâce à la relance de la production locale. En 2020, l’USDA prévoit que ces importations atteindront le niveau record de 4,3 Mt, alors que l’épizootie de peste porcine africaine (PPA) continue de désorganiser la filière. Le secteur porcin chinois va «accélérer sa relance» dans la deuxième moitié de 2020, observe Washington: «Le ministère chinois de l’Agriculture affirme que la PPA est globalement sous contrôle et que la reprise de la production de truies est meilleure qu’attendue». D’après l’USDA, «le nombre de cas officiels de PPA déclarés par la Chine a reculé significativement depuis le deuxième trimestre de 2020». Dans ses prévisions pour 2021, le ministère américain table sur un retour du cheptel chinois à «80% de son niveau d’avant la PPA», soit 370 millions de têtes. Combinée à des abattages soutenus, cette relance pourrait porter la production chinoise à 41,5 Mt l’année prochaine, après un effondrement à 38 Mt en 2020.

Didier Bouville

Dans un document de position publié le 10 août, la fédération européenne des vétérinaires (FVE) estime que «l’immunocastration des porcs devrait être autorisée en production biologique». L’organisation appelle le comité européen de la production biologique à «reconsidérer sa position» sur ce sujet. «L’immunocastration est meilleure pour le bien-être animal que la castration chirurgicale, qui est régulièrement utilisée» en bio, martèle la FVE. Cette méthode chimique est «basée sur l’usage d’un vaccin, et non d’une hormone», rappellent les vétérinaires, pour qui «il n’y a pas de risque de résidus». Comme le rappelle la FVE, le vaccin fait synthétiser aux porcelets «des anticorps contre leur propre hormone de libération des gonadotrophines (GnRH), produisant une suppression immunitaire temporaire des fonctions testiculaires». «L’injection d’un vaccin est de loin moins invasive que la castration chirurgicale», tranche la fédération, et constitue donc «une méthode respectueuse du bien-être animal pour prévenir les odeurs sexuelles» dans la viande de porc. La FVE regroupe environ 300 000 praticiens exerçant dans 39 pays européens.

Didier Bouville

Le site Internet de la Foire de Châlons-en-Champagne va bientôt ne plus décompter les jours heures et minutes qui les séparaient de l’ouverture le 4 septembre. En effet, Bruno Forget, commissaire général de cette foire, la deuxième plus importante de France, qui accueille, bon an mal an, plus de 20 000 visiteurs par jour a annoncé, le 17 août son annulation pure et simple. Le 15 août, le préfet de la Marne avait indiqué que la jauge maximum serait de 5 000 personnes par jour, exposants compris. Dans un message envoyé à ses partenaires, Bruno Forget explique que « sauf miracle, la foire sera victime du diktat de la technostructure parisienne, qui a décrété l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes lors des foires, mais pas dans les parcs de loisirs ou les centres commerciaux, dans le métro ou les Champs Elysées ! (…) nous sommes devant un mur d’incompréhension, malgré des arguments imparables, qui au demeurant n’ont jamais eu d’objection (…) C’est donc la mort dans l’âme, que nous devrons annuler cette édition. » C’est un coup dur, la foire de Châlons-en-Champagne est en effet, avec le SPACE qui se tient à Rennes l’un des événements agricole et politique de la rentrée. La foire de Châlons devait se tenir jusqu’au 14 septembre. Elle avait attiré en 2019 plus de 250 000 personnes sur dix jours, selon les chiffres communiqués par les organisateurs.

Didier Bouville

Dans un communiqué, la MSA annonce le versement de l’allocation de rentrée scolaire le 18 août pour financer les dépenses générées par la scolarité des enfants, âgés de 6 à 18 ans. Elle sera directement versée sur les comptes bancaires des bénéficiaires. Compte tenu des conséquences sociales de l’épidémie du coronavirus, elle est majorée, cette année, de 100 € par enfant. L’allocation est donc fixée aux niveaux suivants : 469,97 € pour les enfants de 6 à 10 ans, 490,39 € pour les enfants de 11 à 14 ans et 503,91 € pour les enfants de 15 à 18 ans. En 2019, 176 126 enfants ont bénéficié de cette allocation pour un montant de 67,7 millions d’euros. Pour plus d’informations sur l’allocation de rentrée scolaire et les démarches à effectuer, consulter le site MSA.fr

Didier Bouville

Alors que les incendies se multiplient et s’étendent sur toute la France, Irrigants de France rappelle que le stockage de l’eau est aussi une arme efficace contre les incendies de forêt. D’abord à titre préventif. Qu’il s’agisse de grandes cultures, de maraichage ou d’arbres fruitiers, les parcelles agricoles en bordure de forêt ont un rôle protecteur. Des cultures bien vertes, parce que bien irriguées, forment un pare-feu naturel, de même que les différents points d’eau, qu’ils soient naturels ou créés par l’homme. « Dans un contexte de sécheresses de plus en plus sévères, l’abandon des cultures irriguées, l’interdiction des retenues ou le refus de les mettre en eau, serait une attitude totalement irresponsable qui aurait pour effet d’augmenter le risque d’incendies et leurs conséquences économiques, humaines et environnementales », explique Irrigants de France. Sans oublier que les incendies sont aussi une importante source d’émissions toxiques et de CO2, contribuant au réchauffement de la planète. A titre curatif la réalisation d’infrastructures de stockage d’eau dans le cadre des projets de territoire est aussi au service de tous les usagers, tout en étant garante de l’activité agricole. Rappelons que la lutte contre les incendies fait partie des rôles attribués aux retenues d’eau d’ailleurs équipées de rampes d’accès pour les véhicules de pompiers.

Didier Bouville

La FNPL (éleveurs laitiers, FNSEA) appelle, dans un communiqué de presse du 12 août, l’Union européenne à «permettre à l’ensemble de la profession agricole de pouvoir valoriser, en période de sécheresse, les jachères dès lors qu’elles sont destinées à l’alimentation des troupeaux». Le ministre de l’Agriculture français avait annoncé le 31 juillet autoriser l’utilisation des surfaces en jachère pour les éleveurs de 47 départements (cette mesure a été étendue le 12 août à 62 départements). «Une provocation» pour le syndicat, qui veut que cette autorisation soit accordée dans tous les départements et à tous les agriculteurs même non-éleveurs. «La sécurisation de l’alimentation de nos troupeaux passe par une collaboration entre éleveurs et céréaliers locaux», estime en effet la FNPL. Le 6 août, le ministère avait annoncé avoir effectué une demande à la Commission en ce sens. Dans le même communiqué, la FNPL demande à l’exécutif pour faire face à la sécheresse de «mettre en œuvre le régime des calamités agricoles ainsi que toute aide qui évitera une décapitalisation du cheptel français faute de trésorerie pour acheter des fourrages».

Eva DZ