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«Les estimations de production des prairies restent normales à excédentaires sur la quasi-totalité du territoire», lit-on dans une étude Agreste publiée le 28 août. Ainsi, selon les experts du ministère de l’agriculture, la production cumulée des prairies est supérieure de 13 % par rapport à la production de référence (calculée sur plusieurs années) en août. Néanmoins, « la production des régions du Sud, de l’Aquitaine à Provence Alpes Côte d’Azur » est celle qui souffre le plus des fortes températures et des rares pluies de ces derniers jours.

La rédaction

Les céréaliers feront un effort sur les prix pour aider les éleveurs confrontés à de fortes hausses, a déclaré le 28 août le ministre de l’Agriculture, sur BFM TV-RMC. « Il y a une solidarité à exercer entre céréaliers et éleveurs. Les discussions sont engagées, je vais demander aux céréaliers de faire un effort. Je les ai rencontrés : ils sont déjà prêts à faire un effort », a-t-il précisé. « Je souhaite éviter à l’élevage français un effet de ciseau catastrophique : c’est-à-dire être pris entre une hausse des prix de l’alimentation animale et une baisse voire une stagnation des prix de vente », a-t-il ajouté. « Si c’est ça, l’élevage français risque gros, je ne le veux pas, donc je ferai tout pour éviter cet effet de ciseau ».

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La hausse des prix des matières premières est trop récente pour ouvrir les négociations (entre producteurs, transformateurs et distributeurs) prévues par l’accord du 3 mai 2011, pour répercuter les effets de la volatilité, a indiqué, le 27 août, Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), à l’issue d’un entretien avec le ministre de l’Agriculture.

Les indicateurs de prix prévus par l’accord du 3 mai « n’autorisent pas pour l’instant l’ouverture des négociations », estime la FCD qui est réticente à toute hausse des prix des produits alimentaires au stade du détail : la moindre hausse des prix de la viande fraîche entraîne en effet une réduction de la consommation, a souligné Jacques Creyssel, citant le paneliste Kantar Worldpanel. Enfin, le délégué général de la FCD a rappelé à Stéphane Le Foll que, comme préalable à la mise en œuvre de l’accord du 3 mai, il faut que les filières végétales et d’élevage parviennent à contractualiser.

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Face à l’augmentation du prix des céréales, « chacun devra faire des efforts dans cette situation exceptionnelle », a déclaré le 25 août le ministre de l’Agriculture en marge de l’inauguration du comice agricole à Chemiré-en-Charnie, dans la Sarthe. Le ministre de l’Agriculture a rappelé que la hausse du prix des céréales « a des conséquences pour l’élevage ». Mais pour éviter aussi que cette hausse ne se répercute trop sur le consommateur : « on va discuter avec la grande distribution la semaine prochaine (cette semaine, ndlr) des répercussions et de la manière dont on peut assurer au niveau des prix aussi une partie de l’augmentation des coûts ».

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« Nous allons engager une discussion avec la grande distribution la semaine prochaine », a déclaré le 23 août le ministre de l’Agriculture interrogé par i-télé sur la hausse des prix alimentaires. « Dans une phase transitoire où la flambée des prix peut avoir des conséquences », il s’agit, selon le ministre, « de voir comment tout le monde peut maîtriser les répercussions et l’évolution des cours », a-t-il ajouté. L’autre volet qui sera examiné à partir de la semaine prochaine également est la manière de s’organiser « pour apporter une aide aux éleveurs », a précisé le ministre de l’Agriculture. Lors de son audition au Sénat, le 24 juillet, Stéphane Le Foll avait annoncé son intention d’« exercer les pressions nécessaires » sur les distributeurs pour que s’appliquent les accords du 3 mai qui prévoient l’ouverture de négociations en cas notamment de forte volatilité des matières premières.

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FranceAgriMer : la campagne sera marquée par des prix «exceptionnellement élevés»

« Pour la troisième fois en cinq ans, la campagne va être marquée par des prix exceptionnellement élevés », conclut FranceAgriMer, dans son analyse de la flambée du marché mondial des céréales et oléagineux parue le 21 août. Si les chiffres ne sont pas encore fixés, l’organisme imagine les conséquences possibles de cette tendance. « Dans les pays développés, on peut craindre que, face à cette nouvelle hausse du cours des céréales et du soja, les élevages ne soient contraints d’abattre du cheptel faute de pouvoir trouver des débouchés permettant de couvrir les coûts de production. » Dans les pays en développement, notamment « au Proche et au Moyen-Orient, de nouvelles tensions alimentaires comme en 2007-2008 » pourraient apparaître. À l’échelle nationale, l’analyse conclut : « d’un strict point de vue français, l’abondante production de céréales à paille et la probable bonne, voire excellente, récolte de maïs devraient rencontrer une importante demande, tant sur le marché domestique que sur ceux de l’UE et des Pays Tiers ».

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La FNP réclame d’urgence une revalorisation du prix du porc

« Les éleveurs ne peuvent et ne veulent plus attendre pour voir les prix de leurs produits et en particulier du VPF (viande porcine française) revalorisés durablement », indique la Fédération nationale porcine (FNP) dans un communiqué du 21 août. La situation reste très compliquée pour les éleveurs. La FNP rappelle que le prix payé aux éleveurs est de 1,73 euro, alors que « le coût de production augmente chaque jour avec la hausse des cours céréaliers et sera d’ici quelques semaines largement supérieur à 1,80 euro par kilo produit ». Dans ce contexte, l’ouverture de nouvelles négociations sur les produits transformés est nécessaire. « Et les distributeurs ont de toute évidence les moyens de le faire sans impacter le consommateur », conclut le communiqué.

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Météo France a décidé le 20 août de maintenir en vigilance orange jusqu’à ce mardi 21 août, seize des 33 départements où elle était en vigueur et de l’annuler dans les 17 autres. Le maintien de la vigilance concerne l’Ain, l’Allier, la Côte-d’Or, la Haute-Garonne, l’Isère, la Loire, le Lot, la Nièvre, le Puy-de-Dôme, le Haut-Rhin, le Rhône, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, le Tarn, le Tarn-et-Garonne et le Territoire de Belfort.

La fin de suivi concerne le Limousin (Corrèze, Creuse, Haute-Vienne), la Charente, le Cher, la Dordogne, le Doubs, le Gers, l’Indre, le Jura, le Lot-et-Garonne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, le Bas-Rhin, les Vosges et l’Yonne. « L’épisode caniculaire amorce un fléchissement », avec « une petite baisse des températures maximales prévues », indique Météo France, qui prévoit une fin de la canicule pour « au plus tôt mercredi ».

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Philippe Pinta reçu ce matin par le ministre de l’Agriculture

C’est la rentrée ce lundi 20 août pour Stéphane Le Foll qui, après une dizaine de jours de vacances en Bretagne, débutera la semaine par une rencontre avec Philippe Pinta, président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB). Ce rendez-vous devrait être l’occasion de dévoiler les étapes de son plan d’action qui a pour finalité de produire plus de blé en France.

Autre sujet qui devrait être abordé, la flambée des prix des céréales : conformément aux accords du 3 mai 2011, à quand l’ouverture des négociations entre producteurs et distributeurs, réclamée depuis juillet par les premiers et plus récemment, le 16 août, par le président de Système U ? Autre voie possible pour atténuer les effets de la volatilité des prix mondiaux : l’AGPB devrait confirmer auprès du ministre sa volonté, récemment dévoilée, de développer une politique contractuelle avec les éleveurs.

Cette rencontre contribuera enfin à préparer la conférence agricole, rendez-vous qui réunira le 7 septembre, l’ensemble de la profession.

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Insee : rebond des prix alimentaires de 7,7 % en juillet

Le prix des matières premières alimentaires a profité d’un fort rebond (+7,7 %) après son effritement du mois de juin (-1,8 %), a annoncé l’Insee le 16 août. Plus précisément, la sécheresse aux États-Unis a entravé la production et donc renforcé les inquiétudes autour des stocks mondiaux. Les cours de la fève et du tourteau de soja ont bondi respectivement de 17,2 et 22 %, tandis que le maïs profitait d’une envolée de 28,9 %.

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