Fil info

Suite aux rafales de grêle qui ont ravagé plusieurs régions viticoles ces derniers jours, la FNSEA demande aux pouvoirs publics, dans un communiqué le 30 mai, de déclarer l’état de catastrophe naturelle pour les zones concernées. «Chablis, Cognac et Beaujolais ont été meurtris, c’est aux préfets désormais de prendre la mesure des dégâts et la seule mesure qui convienne: l’état de catastrophe naturelle pour les zones concernées». Le syndicat demande par ailleurs au gouvernement que «tout soit fait afin que les processus d’accompagnement puissent être enclenchés».

Didier Bouville

Le groupe de grande distribution Système U s’est engagé envers la Fédération nationale bovine (FNB) à revaloriser les prix de la viande bovine de 1 euro/ kilo en moyenne, a-t-il indiqué, le 27 mai, dans un communiqué. «Système U et la FNB ont conclu un accord permettant, dans le cadre d’une démarche qualité en réponse aux attentes consommateurs, une revalorisation des prix d’achat pour les races à viande (Charolaise, Limousine, Blonde d’Aquitaine…)», indique le texte. Dans ce cadre, Système U «augmentera en moyenne ses prix d’achat de 1 euro/kilo sur chaque bête et procédera à une révision trimestrielle afin de tenir compte de l’évolution des coûts de production», précise-t-il.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll présentera le 31 mai la position de la France sur la Pac après 2020 à ses homologues de l’UE et au commissaire européen Phil Hogan lors d’un débat sur ce thème qui a été retenu par la présidence néerlandaise de l’Union pour la traditionnelle réunion informelle de ministres des l’agriculture, à Amsterdam. Dans un document de 7 pages, la France dessine la structure qu’elle souhaite conférer à la Pac future dans le but de remplir trois grands objectifs : croissance, emploi et innovation ; préservation de l’environnement et climat ; renforcement de la résilience du secteur.

Didier Bouville

La tendance haussière du prix des transactions de terres agricoles s’est poursuivie en 2015, dans une moindre mesure que les années précédentes, a constaté la FNSafer à l’occasion de la présentation de son étude annuelle le 26 mai. Les terres libres non bâties se sont négociées à 6010€/ha en moyenne (+1,6% par rapport à 2014) tandis que les terres louées non bâties se sont vendues à 4470€/ha (+1,4%). La FNSafer retient également une reprise de l’urbanisation sur les terres agricoles (+5,9% en hectares) après 7 années consécutives de baisse. Enfin, la FNSafer tire la sonnette d’alarme quant à la «marginalisation progressive du modèle familial» face à l’augmentation de grandes exploitations sociétaires qui font appel aux entreprises de travaux agricoles. La FNSafer craint un «accaparement des terres» qui mettrait en péril «notre souveraineté alimentaire».

Didier Bouville

Réunie le 25 mai, la Commission mixte paritaire de l’Assemblée nationale et du Sénat, n’est pas parvenue à trouver un compromis sur le projet de loi biodiversité. Sur 170 articles, 58 faisaient l’objet d’un désaccord et étaient à l’ordre du jour de la Commission. Notamment l’interdiction totale des néonicotinoïdes. Votée par l’Assemblée nationale pour septembre 2018, le Sénat n’a pas voulu fixer de date précise. Pour sa part, Barbara Pompili, la secrétaire d’Etat à la biodiversité a indiqué que le gouvernement après s’être divisé sur cette question entre les ministères de l’Environnement et de l’Agriculture allait proposer « d’interdire, au plus tard en 2018, les néonicotinoïdes pour lesquels il n’existe pas d’alternative avant une interdiction complète en 2020 ». La Commission mixte paritaire n’est pas non plus parvenu à un accord sur le principe de la non-régression du droit de l’environnement supprimé par les sénateurs, mais jugé « fondamental », par le président de la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale, Jean-Paul Chanteguet (PS). Le projet de loi va repartir maintenant pour une nouvelle lecture dans les deux chambres avant son adoption définitive par l’Assemblée nationale, espérée d’ici la fin juillet. « Ma volonté est qu’elle soit adoptée avant l’été, mais je ne suis pas certaine que le calendrier le permettra », a averti Barbara Pompili.

Didier Bouville

Le nouveau plafond d’intervention pour les achats publics de poudre de lait écrémé est sur le point d’être atteint, comme le confirment les dernières données publiées le 25 mai par la Commission européenne. Bruxelles avait doublé ce plafond le 20 avril, de 109 000 t à 218 000 t. Au 23 mai, 216 791 t avaient déjà été stockées principalement par l’Allemagne, la France et la Belgique (plus de 40 000 t chacune). Le commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan, auditionné le 24 mai par les députés de la commission de l’agriculture du Parlement européen, a jugé inévitable une nouvelle hausse de ce plafond. En attendant, la Commission devra de nouveau entrer dans un dispositif d’appel d’offres comme elle l’a fait début avril en achetant 27 000 t de poudre.

Didier Bouville

«La bio passe la vitesse supérieure et peut encore faire mieux», a annoncé Didier Perréol, président de l’Agence bio, à Paris, le 25 mai. En 2015, les surfaces agricoles en bio ont augmenté de 23% par rapport à 2014. Ainsi, les terres bio françaises occupent 1,375 million d’hectares, soit 5,1% de la surface agricole utile du pays. Par ailleurs, le nombre de fermes bio en France fin 2015 est de 28884 (+9% par rapport à 2014). Les filières les plus dynamiques en termes de conversion sont les bovins laitiers avec plus de 530 conversions, les bovins allaitants avec plus de 380 conversions et les grandes cultures avec plus de 650 nouvelles fermes. En valeur, le marché de la bio atteint 5,76 milliards d’euros (+14,7% en 2015 par rapport à 2014).

Didier Bouville

A l’occasion du congrès de la FNCuma, le 25 mai, le conseil d’administration de l’organisation a élu un nouveau bureau et un nouveau président en la personne de Luc Vermeulen, 50 ans, exploitant en grandes cultures dans le Nord-Pas de Calais. Stéphane Gérard, président sortant, ne souhaitait pas se représenter pour un troisième mandat, explique la FNCuma.

Didier Bouville

Suite à leur rencontre, le 17 mai, les organisations de producteurs de viande bovine espagnols (Asoprovac), irlandais (Irish Farmers Association), français (FNB) et italiens (Consortium Italia Zootechnica) demandent à la Commission européenne « des mesures et effectives » face à la crise qu’ils traversent : réouverture du marché russe ou compensation des pertes, ouverture et renforcement des marchés à l’export, mise en place d’un observatoire des marchés de la viande, ou encore crédits supplémentaires à la promotion. Les organisations restent également mobilisées « pour s’assurer que la filière ne soit pas sacrifiée dans le cadre d’accord bilatéraux », en particulier le TTIP. Elles demandent enfin, en vue de la future PAC, l’attention de la Commission sur le maintien du budget « en totalité », des paiements directs « primordiaux pour le revenu des producteurs de viande bovine », des paiements couplés et des paiements ciblés pour assurer le maintien d’un « cheptel allaitant de qualité au sein de l’Union européenne ».

Didier Bouville

Alors que le blocage des raffineries se poursuit en France, la FNSEA indique le 25 mai dans un communiqué que « les agriculteurs signalent d’ores et déjà des retards dans la réception de leurs fournitures, comme dans l’acheminement de leurs produits ». Rappelant que les productions horticoles et les fruits et légumes entrent dans une période clé pour leur chiffre d’affaires, et que la plupart des denrées agricoles sont rapidement périssables, l’organisation « demande au Gouvernement d’accorder les dérogations indispensables à la pérennité de l’activité agricole ». Dans un communiqué commun avec la CGPME, le Medef, l’Udes, l’UNAPL et l’UPA, publié le même jour, la FNSEA appelle également « à la responsabilité collective de chacun pour que les outrances au service d’intérêts particuliers ne mettent pas en danger ce bien commun que sont les entreprises françaises ».

Didier Bouville