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Le président roumain a annoncé le 10 novembre la nomination de l’ancien commissaire européen à l’agriculture Dacian Ciolos au poste de premier ministre jusqu’aux élections prévues en décembre 2016. Au sein de l’exécutif européen, Dacian Ciolos a détenu le portefeuille de l’agriculture et du développement rural de 2010 à 2014 et a, à ce titre, initié la réforme de la Pac. Dans son pays, il avait été ministre de l’agriculture d’octobre 2007 à décembre 2008. Victor Ponta, le précédent chef du gouvernement roumain, a démissionné le 4 novembre après l’incendie d’une discothèque fin octobre, qui avait fait 32 morts, et au lendemain d’une grande manifestation à Bucarest où les participants avaient exigé son départ.

La rédaction

Après trois mois de baisse, l’indice global de la FAO qui mesure l’évolution des prix d’un panier de plus de 70 produits alimentaires a fait un bon de 3,9 % le plus important depuis juillet 2012. Ce renversement de tendance est lié au phénomène météorologique El Nino qui commence à produire ses effets. Au Brésil par exemple, premier producteur mondial de sucre, des précipitations abondantes ont provoqué de lourdes incidences sur la récolte de canne. Idem en Inde et en Thaïlande, autres grands producteurs. Conséquence, les prix internationaux du sucre ont bondi de 17 % au mois d’octobre. Le sucre n’est pas la seule matière première à souffrir : l’huile de palme est aussi menacée en Asie, la région qui fournit la majeure partie de l’huile végétale la plus consommée au monde. Sur le seul mois d’octobre, le prix de cette huile a grimpé de 6 % selon la FAO. En Australie, la production de blé est aussi frappée par des évènements météorologiques exceptionnels. El Nino et la sécheresse qu’il a engendrée pèsent sur le volume des récoltes. Aujourd’hui c’est la pluie sur la cote Est qui pourrait pénaliser le plus les rendements. Ici l’effet sur les prix sera moindre, en raison des stocks qui ont atteint des niveaux records.

La rédaction

Des éleveurs italiens protestaient, le 9 novembre, près de Milan pour la 3è journée consécutive, se disant «étranglés» par la trop faible rémunération perçue pour leur lait et mettant en cause le groupe français Lactalis. Depuis le 6 novembre, des éleveurs sont rassemblés devant le centre de distribution, près de Lodi (nord), de la multinationale française Lactalis, propriétaire des marques italiennes Parmalat, Galbani, Invernizzi et Locatelli et numéro un du secteur, a expliqué Georgio Apostoli, un responsable du syndicat agricole Coldiretti. Ils étaient «un millier les premiers jours, davantage aujourd’hui» et ils bloquent le trafic sur le site, a-t-il précisé. Le 10 novembre, l’action va s’étendre «en ville, devant les centres commerciaux, en apportant nos vaches pour faire comprendre aux consommateurs que ce qui se passe n’est pas juste», a-t-il ajouté. Une rencontre est prévue le 10 novembre à Milan entre le ministre de l’agriculture, Maurizio Martina, et les industriels du secteur, a-t-il ajouté.

La rédaction

Afin d’accroître son indépendance à l’égard de la grande distribution, la coopérative laitière du Pays Basque (CLPB), réunissant plus de 100 éleveurs, a levé plus de 340 000€ grâce à une campagne de financement sur internet (crowdfunding). La CLPB, crée en 2014, a voulu lancer une activité de transformation avec la Fromagerie des Aldudes, pour gagner en indépendance. Dans ce sens, les d’éleveurs se sont cotisés pour un investissement initial de quatre millions d’euros, selon David Pagès, le directeur de la CLPB. La coopérative transforme 25% des 2,5 millions de litres de lait de brebis et des 4,5 millions de litres de lait de vache de ses producteurs. Le reste est revendu à l’industrie agroalimentaire. «Nous souhaitons passer à 50/50 l’an prochain, puis transformer, à terme, 100% de notre lait», annonce David Pagès. Une indépendance qui permettrait alors d’échapper aux variations de prix du litre de lait, «conséquences de la bascule permanente entre l’offre et la demande», ce qui «donnerait de la stabilité à nos éleveurs», estime-t-il. Les 340 000€ ont été récolté auprès de 1 461 particuliers et entreprises.

La rédaction

Les modifications du climat commencent à bousculer les cahiers des charges des production de vin, notamment en modifiant les encépagements. La commission scientifique et technique de l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) a été saisie d’une demande de l’appellation viticole Gaillac de faire passer un cépage autochtone, le prunelard, du rang de cépage accessoire à celui de cépage principal dans les assemblages, a indiqué Éric Rosaz, responsable du pôle « vins, cidres et boissons spiritueuses » de l’INAO, le 6 novembre. Jusque là, le cépage principal de l’appellation est le syrah. Le climat a été à l’ordre du jour les 4 novembre et 5 novembre aux comités nationaux viticoles IGP et AOC de l’INAO, avec le constat que l’année 2015 « est vraiment vraiment un bon millésime en qualité », a relaté Éric Rosaz. À telle enseigne que cette année, des demandes d’acidification ont lieu, alors qu’habituellement ce sont les demandes de chaptalisation (ajout de sucre pour élever le degré d’alcool) qui prédominent.

La rédaction

Des agriculteurs ont muré le 5 novembre au soir la permanence parlementaire à Montbazon (Indre-et-Loire) de Marisol Touraine, ministre de la Santé, pour protester contre la validation par le gouvernement du plan Ecophyto 2, a-t-on appris auprès des organisateurs de la manifestation et de la gendarmerie. Ecophyto 2 «est validé sans évaluation des conséquences sur les exploitations agricoles alors que, le 3 septembre dernier, le Premier ministre avait annoncé en réponse à la mobilisation FNSEA/JA un moratoire sur les normes », s’est indigné auprès de l’AFP Dominique Malagu, président de la FDSEA d’Indre-et-Loire à l’origine de cette manifestation avec les Jeunes agriculteurs (JA) du département. Selon M. Malagu, Manuel Valls avait promis qu’« aucune nouvelle réglementation ne devait s’ajouter à celles européennes d’ici février 2016, le temps de mettre en place de nouvelles méthodes de décision, en particulier en mesurant les impacts sur la compétitivité de notre agriculture ». Dans un communiqué, la FDSEA et les JA d’Indre-et-Loire ont expliqué : «Nous disons halte aux obsessions idéologiques, halte au réglementarisme narcissique, tueurs d’activité et de compétitivité pour les paysans».

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La profession agricole réfléchit à l’injection de biogaz dans le réseau par les agriculteurs, plus rentable que la cogénération par combustion du biogaz, a indiqué Jean-Marc Renaudeau, président de la chambre d’agriculture des Deux Sèvres, et référent «énergie & climat» aux chambres. En effet, dans la co cogénération, qui est une production conjointe d’électricité et de chaleur, la valorisation de cette dernière n’est pas toujours possible, surtout en été, tandis que l’injection dans le réseau a une valorisation constante. Les raccordements au réseau étant onéreux, la profession envisage une formule qui consisterait pour les agriculteurs à comprimer le biogaz en bonbonnes, qui seraient ensuite transportées dans des stations collectives d’injection.

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Un montant de 64,5 millions d’euros, soit 50% de l’aide totale prévue, normalement octroyé au 1er décembre 2015, est actuellement en cours de versement au profit des éleveurs d’ovins et de caprins. Cette avance, annoncée par le ministre Stéphane Le Foll le jeudi 5 novembre, bénéficiera ainsi à 18 800 éleveurs d’ovins et à 4 780 éleveurs caprins, pour une somme respectivement de 57,6 M€ (de 24,4 € à 26,25 € par brebis) et 6,9 M€ (soit 17,5 € par chèvre).

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La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) estime que les transformateurs sont loin d’avoir reversé aux producteurs les sommes issues des engagements pris par la grande distribution, le 24 juillet dernier. La FNPL considère en effet que les transformateurs ont récupéré 320 millions d’euros, dont 120 M€ seulement ont été restitués aux éleveurs. Il reste donc 200 M€, soit 8euros/1000 litres dans les trésoreries des entreprises. «Le compte n’y est pas», pour la FNPL qui demande «en cas de crise, l’application du principe de transparence aux relations commerciales directement entre les producteurs et les transformateurs». L’enjeu est de récupérer ce qui revient aux producteurs de lait. «La mise en place d’un tel système peut être conditionnée à des engagements contractuels, contrats d’éleveurs, visant à obtenir une valorisation partagée tout au long de la filière», explique la FNPL.

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81% des français, par soucis de préservation de l’environnement, affirment être disposés à consommer différemment selon une récente étude conduite par OpinionWay au mois d’octobre 2015. Ses changements s’opèrent du tri des déchets jusqu’à l’achat d’une nouvelle voiture. Selon les résultats de ce sondage, les habitants des grandes villes seraient plus enclins à changer leurs habitudes avec 89 % des personnes dans des villes comme Paris ou la région parisienne, contre seulement 78 % dans les villes de moins de 20 000 habitants.

La rédaction