L’Association de l’industrie laitière de l’Union européenne (EDA), qui a pour président Michel Nalet, directeur de communication du groupe Lactalis, vient de déposer une plainte, auprès de la médiatrice européenne, contre le dispositif expérimental français autorisant l’étiquetage de l’origine des produits transformés qui débutera le 1er janvier 2017. Dans un communiqué du jeudi 15 septembre, les industriels se déclarent contre ce dispositif «qui empêchera la libre circulation des biens entre les Etats membres». En acceptant ce décret, la Commission européenne (CE) ne permet pas, selon eux, de défendre le principe du marché européen. L’EDA accuse également la CE d’un certain favoritisme vis-à-vis de la France. L’association précise ainsi que la Lituanie, l’Italie ou le Portugal ont soumis des projets similaires, mais que cette fois, des justifications contraignantes sont exigées par l’institution européenne. Si cette plainte est jugée recevable, le médiateur peut procéder à une enquête afin d’évaluer s’il s’agit d’un cas de «mauvaise administration».
Didier Bouville