Aveyron | Par Didier Bouville
(Photo archives)
La rentrée a été perturbée à Beauregard. Le lycée agricole de Villefranche de Rouergue a dénoncé le gel d’une classe de 2nde pro agro-alimentaire décidée mi-juillet sans concertation. La réaction d’Olivier SERIEYE, président du conseil d’administration du lycée.
Quel est l’objet de votre mécontentement ?
«Nous avons appris fortuitement le gel de notre classe de seconde pro agroalimentaire en juillet. Cette décision du service régional de la formation à la DRAAF a été prise sans concertation ! Alors que notre recrutement était déjà réalisé !
Pourquoi cette décision ?
Le manque d’effectif. Or cette année nous avions 7 inscrits sur les 8 places accordées ! Ce qui est regrettable c’est que l’agroalimentaire est un bon pourvoyeur d’emplois localement.
Nous nous interrogeons aussi sur la cohérence de cette décision par rapport au projet de développement que nous menons sur l’agroalimentaire. La Région a en effet validé la rénovation de notre atelier technologique, un bon outil pédagogique pour nos élèves et un outil de travail aussi pour les agriculteurs transformateurs locaux. Sans compter les médailles obtenues par les produits de l’atelier au concours départemental officiel foies gras et salaisons.
Cette décision de la Région marque un non respect des élèves qui s’étaient inscrits et qui avaient choisi cette voie. C’est un peu un coup d’arrêt pour la formation agroalimentaire et pour le territoire, à l’heure où l’abattoir de Villefranche s’était remis sur pied et pouvait proposer de l’emploi à nos jeunes.
Comment avez-vous réagi ?
Les enseignants ont organisé une journée sans rentrée c’est-à-dire que les jeunes étaient bien accueillis au lycée mais aucun cours n’était assuré. Les élus locaux et régionaux nous ont apportés leur soutien. Les enseignants, de leur côté, ont obtenu une entrevue à Paris pour défendre notre dossier».
Eva DZ
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 14 septembre 2017.
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