Aveyron | National | Par Didier Bouville

Congrès de la FNEC : «Tourné vers l’avenir» [point de vue]

De gauche à droite, Joël Mazars (bureau FNEC), Jacky Salingardes (président FNEC), Sandrine Roquefeuil (secrétaire générale FNEC) et Dominique Cammas (FNEC).


Jacky Salingardes, président de la Fédération Nationale des Eleveurs de Chèvres (FNEC) et de l’ANICAP, évoque le contenu du dernier congrès.

– Quelles ont été les thématiques abordées lors de ce congrès ?

« Cette assemblée générale est résolument tournée vers l’avenir. Nous avons abordé trois thèmes qui touchent directement les producteurs. Il s’agit, tout d’abord, de la contractualisation et la constitution des OP, prévues pour la fin de l’année. Ensuite nous avons travaillé sur la valorisation de la viande de chevreau, grâce notamment à la création d’une section caprine au sein d’Interbev. Enfin, nous avons échangé sur le renforcement de la structuration fermière de la FNEC, qui abrite aussi aujourd’hui les ovins et bovins. Nous avons aussi évoqué le nouveau code mutuel caprin, dit de Responsabilité Sociétale et Environnementale, le seul en France qui concerne l’amont et l’aval de la filière.

– Quelles sont les préoccupations exprimées par les éleveurs ?

Au niveau du prix, j’affirme aujourd’hui que nous sommes sortis de la crise. Il maintient sa tendance à la hausse en 2015 par rapport à 2014. Cela n’occulte pas que les charges ont aussi considérablement augmenté. Au niveau du volume national nous sommes toujours largement déficitaires, avec une augmentation de 0,3 %, alors que les entreprises peuvent en absorber 4 ou 5 % de plus. Nous devons repartir sur une dynamique laitière, tout en faisant attention à la maîtrise de la production et la fragilisation des exploitations. Les éleveurs sont échaudés et savent bien qu’il faut conserver un maximum d’autonomie fourragère pour ne pas se mettre en danger. Quant aux entreprises, elles profitent aussi en ce moment de la rareté qui fait grimper le prix de leurs produits. Enfin les consommateurs, et par ricochet les GMS, demandent du lait français, ce qui devrait freiner les tentations d’importations. La contractualisation devra donc redonner de l’oxygène aux producteurs, tout en étant responsable ».

Recueilli par B. CAREL

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