Aveyron | Par Eva DZ
Le Pérail, ce petit fromage rond crémeux au lait de brebis, a été reconnu à l’échelle française pour l’IGP (indication géographique protégée). Il est en attente de la même reconnaissance à l’échelle européenne pour pouvoir apposer le fameux logo sur l’ensemble des fromages respectant le cahier des charges. Une reconnaissance attendue pour la fin d’année.
Clara Censi et Pierre Gaillac de l’association Pérail prévoient une grande fête en 2025 pour l’obtention définitive de l’IGP.
«Nous avons bon espoir !», avancent Pierre Gaillac, producteur et administrateur de l’association Pérail. «Notre cahier des charges a été validé à l’échelle française, il est en train d’être traduit dans toutes les langues au niveau européen, la dernière étape avant de pouvoir apposer le stick jaune que nous attendons tous pour notre Pérail», poursuit-il.
Accompagné de Clara Censi, cheffe de projet Défense et Promotion du Pérail à l’association et du président, Sébastien Leclerq, Pierre Gaillac était présent à Provinlait. «Notre stand a permis d’accueillir les producteurs et tous nos partenaires», avance-t-il. «C’est un bel événement qui attire tous les passionnés de brebis laitières». Et tous les amateurs de Pérail qui ont pu profiter de quelques dégustations !
Depuis la reconnaissance française de l’IGP Pérail, l’association a commencé à fonctionner «comme une IGP». «Nous avons constaté une belle émulation du côté des producteurs depuis 8 mois. Ils sont 960 à avoir été habilités producteurs de Pérail, respectant le cahier des charges de l’IGP», salue Pierre Gaillac. «C’est bien plus que ce que nous étions avant l’obtention du label», avance-t-il ravi. «Nous n’avons jamais une telle augmentation en si peu de temps et nous avons pu la gérer grâce aux structures techniques partenaires, UNOTEC et le service élevage de la Confédération générale de Roquefort. Ils ont réalisé pour le compte de l’association, les habilitations dans les élevages», remercie Pierre Gaillac. «C’est un travail d’équipe, le résultat d’une belle cohésion de territoire», complète Clara Censi. De même au sein des entreprises, le cahier des charges du Pérail s’applique pour tous les opérateurs, sur la base de contrôles internes et externes dans l’association.
Aujourd’hui, le Pérail représente autour de 1100 tonnes, «mais nous savons que dès que le logo sera apposé sur notre Pérail, les ventes vont augmenter de fait à 2 chiffres ! Il y a un vrai impact chez les consommateurs», assure Pierre Gaillac, qui compte également sur une communication élargie dans les medias locaux et nationaux… et sur une grande fête en 2025 pour fêter, enfin, cette belle reconnaissance pour le Pérail.
Eva DZ
