Aveyron | Par eva dz

Aides MAEC et Bio : «Il y a urgence !»

Initialement annoncé le 15 mars par le gouvernement, le versement des aides MAEC et Bio n’est toujours pas soldé, trois mois après… Une situation «inadmissible» qu’ont dénoncé les responsables FDSEA et JA venus rencontrer le directeur de la DDT, lundi 17 juin.

Marie-Amélie Viargues, présidente de la FDSEA et Nicolas Bosc, président de la section AB FDSEA et Mathieu Bedel, responsable groupe Bio JA et Léo Nakich, président JA 12, à la sortie de leur rencontre avec la DDT, lundi 17 juin.

«La situation est plus qu’urgente !», une délégation de la FDSEA et des JA est allée demander à l’Etat de «respecter ses engagements et payer ce qu’il doit !». En effet, le gouvernement avait annoncé le versement des aides de la PAC dont les MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques) et les aides à l’Agriculture Biologique mais trois mois après, le compte n’y est pas ! «Il est incompréhensible que les agriculteurs aveyronnais, qui ont effectué il y a un an déjà toutes les déclarations nécessaires en temps et en heure, soient mis dans des situations de trésorerie intenables et laissés dans l’expectative», ont alerté Marie-Amélie Viargues, présidente de la FDSEA et Léo Nakich, son homologue de JA 12.

Double peine

Ils ont donc sollicité un entretien avec les services de la DDT pour savoir où en sont les dossiers toujours pas honorés et faire accélérer les paiements dus. Le versement initialement prévu au 15 mars avait été dans un premier temps, reporté au 15 juin. «En attendant les paiements, les agriculteurs ont souscrit des prêts court terme qui coûtent chers. Cette situation est d’autant moins admissible que l’agriculture biologique traverse actuellement une crise économique majeure, c’est un peu la double peine pour eux !», ont appuyé Nicolas Bosc, responsable de la section AB FDSEA et Mathieu Bedel, responsable bio chez JA. «Sur les 1 000 fermes bio du département, 553 ont déposé un dossier de demande de soutien (aide au maintien ou à la conversion). Par ailleurs, 181 dossiers MAEC ont été déposés», avancent les responsables professionnels.
A l’issue de leur rencontre avec les services de l’Etat, la FDSEA et JA ont confié leur ressenti : «On nous a assuré que 98% des dossiers ont été instruits, que 88% étaient payés à ce jour et les autres le seront dans les tout prochains jours mais ce n’est pas encore 100% !», dénonce Marie-Amélie Viargues. «On ne peut pas s’en contenter ! 2% d’agriculteurs ayant déposé un dossier il y a plus d’un an attendent toujours !», appuie Léo Nakich. A titre d’exemple, Nicolas Bosc a expliqué le montant de l’aide au maintien en bio, plafonnée à 5 000 euros correspondait à la facture GNR d’une ferme de 50 ha. «Ce n’est pas rien !».

De cet entretien, FDSEA – JA ressortent «soulagés», «satisfaits d’avoir eu la certitude que les dossiers seraient enfin payés» mais il reste «un gros point noir» : la non-application d’Egalim et les difficultés rencontrées par la filière bio. S’ils se disent «inquiets» du paysage politique français, ils s’interrogent sur la tenue des engagements à faire appliquer la loi.

Eva DZ

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Le groupe Lactalis annonce, dans un communiqué du 26 septembre, réduire ses volumes de 450 millions de litres (Ml) de lait d’ici 2030, soit plus de 8% de la collecte de la laiterie en France (5,1 milliards de litres). L’industriel baissera sa collecte de 160 Ml dans l’Est et le sud des Pays de la Loire à l’horizon 2026. La FDSEA s’était mobilisée le 2 février dernier, devant les locaux de Lactalis, à Rodez. Lactalis prévoit de réduire sa collecte de 450 Ml de lait en France d’ici 2030, soit 8% de la collecte du groupe et 2% de la production nationale. Selon la principale association d’organisations de producteurs livrant à Lactalis, l’Unell, «272 producteurs sont ciblés» dans un premier…