Aveyron | Par eva dz

Production porcine : APO investit pour l’avenir

Les adhérents d’APO – Alliance Porci d’Oc étaient réunis en assemblée générale, vendredi 14 juin. Lionel Tauriac, le président et Mikaël Le Gallic, directeur général, ont fait le point sur l’activité et sur les projets de la coopérative.

La coopérative APO était en assemblée générale vendredi 14 juin à Rodez © APO

Malgré une année 2023 plus compliquée, hausse des énergies et des charges en général, baisse de la production porcine, la coopérative APO «s’en sort très bien» selon ses responsables. «Que nous dégagions un résultat positif après cette année difficile est une vraie satisfaction», résume Lionel Tauriac.
Appuyé de son directeur, Mikaël Le Gallic, le président de la coopérative explique cette bonne santé par la complémentarité entre les différentes activités d’APO : l’élevage, l’abattage, la charcuterie-salaison. «Notre positionnement sur ces trois pôles nous permet de jouer la complémentarité entre les différents maillons. Et surtout d’aller chercher de la valeur ajoutée pour nos adhérents sur chacune de ces activités», justifie Mikaël Le Gallic. Une valeur ajoutée également tirée des démarches de qualité (Porc de l’Aveyron, Jambon de Bayonne…). «La dimension de notre coopérative à taille humaine nous apporte aussi souplesse et réactivité», ajoutent les deux responsables. Les 170 adhérents en Occitanie et en Nouvelle Aquitaine livrent 360 000 porcs à leur coopérative, sur les 600 000 porcs abattus dans les outils d’APO. «Le complément de production que nous achetons dans le grand sud de la France nous permet de bien faire tourner nos outils de transformation. Tout comme les 1 600 tonnes de charcuteries produites grâce à nos filiales Porc Montagne, les établissements Roussaly à Lacaune (découpe de porc), les Établissements Cance à Villeneuve et la Maison Serrault à Capdenac», détaille Mikaël Le Gallic. Forte de la diversité de son activité, APO affiche un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros.

Des atouts à faire valoir

L’un des défis pour les années à venir est de maintenir le potentiel de production. Pour cela, la coopérative accompagne ses producteurs, comme les porteurs de projet. «Nous avons créé un certain nombre d’outils pour aider les nouveaux ateliers porcines à investir. La coopérative a également mis en place une caisse de péréquation afin de garantir un prix minimum aux jeunes producteurs qui se lancent mais aussi de soutenir la production en cas de coup dur. Ainsi que des avances de trésorerie pour acheter des cheptels», énumère Mikaël Le Gallic. La coopérative est aussi engagée dans la formation porcine, en particulier à Bernussou à la fois sur la partie élevage avec le GIE et à la fois dans le nouveau Bachelor.
APO mise aussi sur les atouts du métier : «la production porcine est une production rentable économiquement, qui assure une régularité sur l’année. Les éleveurs, pour la plupart naisseurs, engraisseurs fabriquent l’aliment de leurs animaux à la ferme – ils sont aussi FAFeurs. Les apports d’effluents, très bons fertilisants pour les sols, sont aussi une source d’économie par rapport aux prix des fertilisants organiques. De plus, la production porcine permet une bonne organisation du temps de travail. Tout est planifié à l’avance permettant ainsi à l’éleveur d’organiser son planning, ses temps de travail et de loisirs, comme il l’entend. C’est un gros avantage dans l’élevage !», sourit Lionel Tauriac.

Une production attractive

Pour maintenir la production porcine, sa croissance, APO envisage de lancer une maternité collective afin de mettre à disposition de ses adhérents, des porcelets. «Le naissage est un métier qui demande beaucoup de technicité, un peu plus de temps de travail à y consacrer qu’en production de porcs charcutiers… Cet outil permettrait de donner aussi le goût pour ce métier, de donner des idées de diversification sur les exploitations pourquoi pas !», lancent les deux responsables.
APO continue d’investir dans ces outils. Dernier investissement en date pour valoriser le 5e quartier, c’est-à-dire la triperie : la production d’héparine pour le milieu pharmaceutique et médical. Ce médicament anticoagulant très utilisé est dérive des intestins de porcs : «Les producteurs de porcs sont les seuls fournisseurs au monde», avance Mikaël Le Gallic. «Et sans nous, cette substance essentielle dans le milieu médical manquerait !», assure-t-il.
Parallèlement, la coopérative investit dans ses process pour réduire la pénibilité au travail, et prévoit en 2025, de moderniser sa ligne d’abattage. Dernièrement APO a fait l’acquisition d’une nouvelle filiale, baptisée SEMEL, ex CESAM, spécialisée dans la maintenance de l’élevage. «C’est une nouvelle corde à notre arc ! Ainsi nous proposons un service complet au sein de notre coopérative», se félicite Lionel Tauriac.
Des investissements qui prouvent qu’APO et les 440 salariés du groupe, croient en l’avenir : «la conjoncture est porteuse, en témoigne le prix payé aux producteurs, renforcé par nos démarches de qualité. Nous avons des arguments à faire valoir en terme d’organisation de travail mais aussi dans l’objectif de souveraineté alimentaire. La production porcine y a tout son rôle puisque 70% des protéines végétales consommées par nos porcs sont transformées en protéines animales consommées par l’homme… !», conclut Lionel Tauriac.

Eva DZ

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