National | Par La rédaction

Prix du lait de vache : pour la FNPL, «le hold-up a assez duré !»

Réunie en huis clos à Saint-Malo au démarrage de ses Assises, la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL) a fait le constat d’un manque à gagner pour les producteurs de 46 euros/1000 litres sur le beurre depuis 2023. Le président, Yohann Barbe, a dénoncé un «hold-up».

Pour le prix du lait en 2026, la FNPL a affirmé que «les producteurs de lait ne tolèreront aucune baisse et exigent même des revalorisations sur la base de ce manque à gagner établi de manière indiscutable». Elle s’en explique : «Les valorisations engrangées par les transformateurs laitiers sur le marché du beurre n’ont aucunement été rétribuées aux producteurs : ni sur la partie Produits de Grande Consommation (PGC) vendus sur le marché intérieur, ni sur la partie beurre-poudre, qui pâtit depuis des années d’un défaut de publication interprofessionnelle car seul le beurre industriel 25 kg est considéré dans la formule. Payer les coûts de transformation des industriels sans jamais obtenir ne serait-ce qu’une partie de la valorisation obtenue sur les marchés avec le beurre plaquette : ce n’est ni le sens de la loi EGalim, ni le sens que donnent les producteurs à leur travail».
La FNPL précise qu’en France, il ne s’échange quasiment que du beurre plaquette, «en témoigne l’absence systématique de cotation beurre 25 kg contrats ! Faute d’échanges suffisants !».
«Encore une preuve de l’opacité de la transformation laitière», a dénoncé Yohann Barbe, qui appelle à la vigilance à la veille des négociations commerciales : «elles ne doivent pas conduire à une dévalorisation du prix du lait. La Charte signée sans les producteurs et sans référence à la loi EGalim sème le doute dans notre esprit. Tout n’est-il pas orchestré pour faire oublier qu’il manque des euros aux éleveurs, alors que le spectre des maladies animales pèse toujours sur leurs fermes ?».

La rédaction

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Le Premier ministre a annoncé le 18 avril au soir qu’un accord sur l’évolution du prix du lait était en vue, entre les trois maillons de la filière laitière : distributeurs, industriels et éleveurs. Une hausse « d’au moins 25 euros les mille litres » devrait être rendue possible par la situation de marché et faire l’objet d’un agrément par l’ensemble des opérateurs. Cette hausse interviendrait pour les mois d’avril, mai et juin sur l’ensemble des laits produits en France. »Sur cette base, la plupart des opérateurs semblaient près de signer dans les jours à venir. Lors de son assemblée générale, le même jour, la FNCL demandait aussi que soit prévue la revalorisation des marges des coopératives, certains tarifs n’ayant pas été modifiés depuis deux…