Catégorie : National

Par La rédaction

Contrôles de l’OFB: Bayrou assure de sa «confiance» dans une lettre

François Bayrou assure, dans une lettre, les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) de la «confiance du gouvernement» après de nombreuses attaques contre l’établissement public et demande aux préfets de permettre une reprise de leurs missions de contrôle «dans un cadre apaisé». Le Premier ministre regrette, dans un courrier daté du 27 février adressé à la direction de l’OFB et consulté le 5 mars par l’AFP, des «attaques répétées», «qui ne sont pas admissibles». «La police de l’environnement est, comme toute police, un service public au service du respect de la garantie des libertés et des droits. Sa protection est une condition majeure du respect de l’Etat de droit auquel je suis profondément attaché», écrit-il dans sa missive. François Bayrou indique avoir écrit aux préfets pour «leur rappeler leur rôle essentiel d’une part, dans la préservation de l’ordre public à l’égard de vos agents et de vos sites, et d’autre part, dans le pilotage de la mission de contrôle en police de l’eau et de la nature». Il leur demande également de «remettre en place les conditions nécessaires à la reprise des contrôles dans un cadre apaisé». Le Premier ministre demande aussi un «déplacement conjoint» aux deux ministres chargées de l’Agriculture et de l’Environnement pour apporter « une réponse concrète aux dix mesures de sortie de crise que vous avez proposées et auxquelles je souscris ». Ces mesures proposées par la direction de l’OFB ne sont pas encore rendues publiques.

source: AGRA


Par La rédaction

Crise viticole : guichet ouvert pour le versement des aides à l’arrachage

FranceAgriMer annonce l’ouverture du guichet de paiement de l’aide à la réduction définitive du potentiel viticole. La télédéclaration pour le dépôt des demandes est possible «à compter du 3 mars 2025 à midi et jusqu’au 3 juin 2025 à midi», ce dispositif prévoyant 4000 €/ha arraché, d’après le communiqué. Début octobre, la Commission européenne avait approuvé jusqu’à 120 M€ de subventions de l’État français pour soutenir les viticulteurs, touchés par les conséquences de la guerre en Ukraine. «Les demandes d’aide à la réduction définitive du potentiel viticole reçues par FranceAgriMer à la fermeture du guichet, le 13 novembre 2024, portaient sur près de 27 500 ha», rappelle le communiqué. «Parmi les 5433 demandes reçues, 1337 viticulteurs ont indiqué souhaiter arrêter totalement leur activité. Ces demandes concernent près de 8 700 ha.» La guerre en Ukraine a affecté les viticulteurs en raison notamment de la pénurie des bouteilles en verre fabriquées par des usines ukrainiennes qui ont fermé, l’augmentation des coûts de production et des perturbations des chaînes d’approvisionnement. Ces éléments se sont ajoutés dans certains bassins de production viticole au désamour croissant pour le vin rouge, aux difficultés d’exportation vers la Chine et les États-Unis, au Covid-19 et à l’inflation.

Source AGRA


Par La rédaction

«Zéro pollution» dans l’UE : pesticides et antibiotiques en bonne voie, pas l’azote et l’ammoniac

Les efforts déployés dans l’UE pour atteindre les objectifs «zéro pollution» à l’horizon 2030 en matière de pesticides et d’antibiotiques portent leur fruits, constate l’Agence européenne de l’environnement dans un rapport publié le 3 mars. Ainsi, la réduction de l’utilisation et des risques liés aux pesticides chimiques de 50% est jugée «en bonne voie». La réduction de 50% de l’utilisation des pesticides chimiques les plus dangereux et de 50% de la vente d’antimicrobiens pour l’élevage sont, elles, «probables». Par contre, sur la pollution de l’air et les fuites d’azote dans l’environnement, le constat est beaucoup moins optimiste. L’atteinte des objectifs de réduction de 50% des pertes de nutriments et de 25% des écosystèmes de l’UE menacés par la pollution atmosphérique est «peu probable». «L’agriculture est responsable de 93% des émissions totales d’ammoniac et leur réduction reste un défi majeur», souligne l’agence. Elle estime donc que la mise en œuvre «intégrale» de la législation européenne environnementale est essentielles, citant notamment la récentes mises à jour de la directive sur les émissions industrielles (IED), la directive sur la qualité de l’air ambiant ou encore la directive-cadre sur l’eau.

Source AGRA


Par La rédaction

Taxes américaines : Trump annonce des droits de douane sur l’agriculture pour le 2 avril

Le président américain Donald Trump a annoncé, le 3 mars sur son réseau social Truth Social, la mise en place de droits de douane sur les importations de produits agricoles aux États-Unis à compter du 2 avril. «Aux grands agriculteurs des États-Unis : préparez-vous à commencer à produire beaucoup de produits agricoles à vendre à l’intérieur des États-Unis», indique-t-il. Et d’ajouter: «Amusez-vous bien !». Après s’être attaqué à la sylviculture, à l’acier et à l’aluminium, cette annonce marque une nouvelle étape dans la politique commerciale agressive lancée par le locataire de la Maison Blanche depuis son retour au pouvoir en janvier. Nul doute que l’UE devrait réagir. Lors de sa visite du Salon de l’Agriculture, le 27 février, le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen avait déjà indiqué: «On est frappés, on va devoir réagir». Et d’ajouter: «Je pense qu’on a besoin d’un filet de sécurité unitaire pour de tels chantages ou chocs géopolitiques», renvoyant ainsi à sa Vision pour l’agriculture et l’alimentation présentée le 19 février. Des représailles tarifaires européennes qui, si elles sont appliquées, devront être ciblées, analyse, de son côté, le professeur Alan Matthews, du Trinity College de Dublin (Irlande), afin de minimiser les dommages qu’elles pourraient infliger à l’économie européenne.

Source AGRA


Par La rédaction

Évènementiel : 607 000 visiteurs au Salon de l’agriculture, en légère hausse

Le Salon de l’agriculture a fermé ses portes le 2 mars, porte de Versailles à Paris, après avoir accueilli 607 503 visiteurs, une fréquentation en très légère hausse par rapport à l’an passé (603 652 visiteurs). Après une édition 2024 marquée par la colère agricole et des heurts lors de l’inauguration par Emmanuel Macron, «tout le monde a retrouvé la sérénité» en 2025, a déclaré le président du Ceneca (organisateur) Jérôme Despey. Les organisateurs du Sia avaient élaboré une charte pour encadrer les visites politiques, en limitant notamment la taille des délégations et en encadrant les déambulations. Cette charte a été «bien respectée», a ajouté M. Despey, notant «l’absence d’altercations majeures» lors des 88 visites politique et institutionnelles de cette année. Autre nouveauté cette année : la mise à l’honneur d’un pays, le Maroc. La prochaine édition du Salon de l’Agriculture se tiendra du 21 février au 1er mars 2026.

Source AGRA


Par La rédaction

Productions végétales/climat : 35 à 40% du PIB agricole menacé d’ici 2050 (étude)

Sans évolution majeure du modèle français, 35 à 40% du PIB agricole sera menacé d’ici 2050 (soit environ 15 Md€): c’est le résultat alarmant de l’étude prospective menée sur 24 productions végétales par le Bureau T (groupe SCET, lui-même filiale de la Caisse des dépôts), publiée le 27 février. Dans ce scénario tendanciel, «une baisse de la production est à prévoir sous l’effet conjugué d’une diminution des rendements et des surfaces cultivées». 16 cultures sont à «haut risque», dont l’arboriculture, le maïs et le maraîchage (p.ex. salades et haricots). En termes géographiques, 54 départements, soit 42% de la SAU, sont fortement en danger, «notamment dans la zone méditerranéenne qui cumule surexposition aux aléas climatiques, défis fonciers et cultures vulnérables». Pour transformer l’agriculture, l’étude explore deux autres scénarios: «un modèle de marché» et «un scénario de résilience territoriale». Le premier mise sur «la compétitivité», «l’innovation privée» et «donne la priorité à la valeur économique générée, notamment à l’export». Le deuxième repose sur «une planification publique renforcée pour piloter les ressources, l’aménagement et les filières», et «donne la priorité au marché intérieur français ou européen».

Source AGRA


Par La rédaction

Climat : Pannier-Runacher présentera le plan national d’adaptation en «début de semaine»

La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher va présenter le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc 3) «en début de semaine», a-t-elle annoncé sur France Info, le 28 février, au détour d’une question sur l’adaptation des littoraux et îles aux risques climatiques. Ce nouveau Pnacc, qui a été mis en consultation publique fin octobre pour deux mois, vise à préparer la France à une trajectoire de réchauffement de +2°C en 2030, +2,7°C en 2050 et +4°C en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle; pour rappel, 2024 a dépassé le seuil de +1,5°C. Il prévoit des mesures relatives à l’agriculture, à propos desquelles la ministre n’a pas apporté de nouvelles précisions. Parmi celles-ci: accompagner les agriculteurs pour assurer la résilience de leur exploitation (mesure 37), adapter les conditions de travail au changement climatique en renforçant les obligations de prévention des employeurs (mesure 11), renforcer le plan Eau (mesure 21), ou encore développer les connaissances et la formation des professionnels des secteurs agricole et agroalimentaire (mesure 36).

Source AGRA


Par La rédaction

UE/Inde : Bruxelles et New Delhi veulent conclure l’accord de libre-échange en 2025

Présente en Inde le 28 février avec une délégations de commissaires (sauf Christophe Hansen, réquisitionné au Salon de l’agriculture), la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a confirmé sa volonté de voir les négociations concernant l’accord de libre-échange se conclure en 2025. «Je suis bien consciente que ce ne sera pas facile. Mais je sais aussi que le timing et la détermination comptent, et que ce partenariat arrive au bon moment pour nous deux», a déclaré Ursula von der Leyen. Un sentiment partagé par son homologue indien, Narendra Modi. Relancées en grande pompe en juin 2022, les négociations commerciales entre l’UE et l’Inde, qui incluent également des discussions en vue d’un accord sur la protection des investissements et d’un accord sur les indications géographiques (IG), patinent depuis lors, loin de l’objectif initial de conclusion d’ici la fin de l’année 2023. Mais le contexte géopolitique marqué par les tensions commerciales croissantes avec la Chine et les États-Unis pousse Bruxelles à chercher de nouveaux débouchés. L’Inde est un marché particulièrement attractif, mais aussi complexe, notamment pour les vins et spiritueux qui font l’objet de droits de douane élevés et de mesures non tarifaires.

Source AGRA


Par La rédaction

Foncier/investissement : Entrepreneurs du vivant finalise trois premières opérations

Lancé officiellement le 27 février, le dispositif Entrepreneurs du vivant a déjà mené trois opérations. Il s’agit d’«accélérer la transition du secteur agricole», selon le communiqué du gouvernement, qui met 395 M€ sur la table, grâce à France 2030. Un des volets consiste à «soutenir l’innovation et la transition agroécologique». Via des sociétés d’investissement, le dispositif cible des entreprises apportant «de la valeur ajoutée dans les fermes» et des infrastructures permettant de «structurer les filières». Une première opération, annoncée le 27 février, est la souscription de 6 M€ par la Banque des territoires dans le fonds Bio filières durables, géré par Esfin Gestion (Crédit coopératif), qui permet une levée de fonds de quelque 40 M€. Ce fonds soutiendra des coopératives et des entreprises de l’amont et de l’aval. L’autre volet d’Entrepreneurs du vivant consiste à «faciliter la mise à disposition de foncier auprès des nouveaux exploitants». Deux opérations ont été réalisées. Elan, le fonds de portage FNSafer doté de 40 M€, est la plus emblématique. Mais aussi Fermes en vie (Feve), une foncière solidaire qui a déjà financé plus de 2000 ha en agroécologie. La Banque des territoires s’invite au capital à hauteur de 4 M€, répartis à parité pour le compte de l’État et pour son compte propre.

Source AGRA


Par La rédaction

Fruits et légumes : 69% des émissions de GES liées à la production (CTIFL/Interfel)

D’après une grande étude transversale d’Interfel pilotée par le CTIFL, résumée le 26 février au Salon de l’agriculture, sur les 5,3 Mt de CO2eq de la filière fruits et légumes frais, 69% sont liés à la production en France et à l’import, incluant le transport jusqu’à la première mise en marché (entrepôts et stations de conditionnement), 7% au stockage et à la conservation (conservation post-récole, mûrisserie et stockage en entrepôts logistiques), 13% aux emballages et au conditionnement et 11% au transport (de la première mise en marché jusqu’à l’étal ou au restaurant). Interfel rappelle le paradoxe de la filière: une «faible contribution» aux émissions de GES, mais une «grande vulnérabilité» aux conséquences du changement climatique, 3% des émissions du secteur agricole français étant imputables à la production de fruits et légumes en sortie de champ. Côté leviers, l’étude s’intéresse par exemple à la décarbonation des serres via l’ajout d’un second écran thermique («100 000 € de coût en moyenne pour équiper 1 ha de serre»), à la décarbonation des engins agricoles («170 M€ d’investissement nécessaire pour équiper l’ensemble des vergers de pommiers en plateformes électriques»), ou encore à l’optimisation de l’usage des engrais.

Source AGRA