Françoise Fontanier, présidente de la section production et transformation de produits fermiers FDSEA et Valérie Imbert, secrétaire générale de la FDSEA.
La FDSEA de l’Aveyron a participé à une journée autour du syndicalisme économique, initiée par la FDSEA de l’Ain à Bourg en Bresse, le 1er octobre. Françoise Fontanier et Valérie Imbert donnent leur point de vue sur cette journée.
– En quoi consistait cette rencontre ?
F. Fontanier : «Il s’agissait d’échanges entre départements sur des démarches collectives de valorisation de produits (lait, viande, céréales…), dans l’esprit d’organisation de filières, initié par les Etats généraux de l’alimentation. Des FDSEA ont expliqué comment elles avaient initié la mise en place d’associations d’éleveurs pour porter une marque et la commercialisation de leurs produits. Cette journée a permis de partager les expériences de chacun, de témoigner d’un vécu, des différentes étapes à franchir pour concrétiser un projet collectif, les écueils à éviter, les partenariats à créer…
– Que retenez-vous de cette journée ?
F. Fontanier : La majorité de ces projets étaient bâtis à partir de l’attente des consommateurs, car ce sont finalement eux qui valident le projet par leur acte d’achat ! Les projets en viande travaillent à flux tiré, c’est-à-dire que ne sont amenés à l’abattoir que les volumes correspondant aux demandes, il y a très peu de stocks de façon à éviter tout bradage ! Dans le département de l’Ain, une marque a été créée par les producteurs en relation étroite avec le Département qui plutôt que de financer la démarche, assure l’achat de produits pour ses cantines.
Des idées à retenir pour alimenter notre réflexion en Aveyron sur la mise en œuvre d’un projet de valorisation de nos broutards destinés à l’Italie qui pourraient par exemple être valorisés localement dans les cantines, les EPHAD, la restauration et pourquoi pas les GMS… L’idée est de créer une démarche complémentaire de l’existant, en nous appuyant sur notre réseau FDSEA et nos partenaires.
V. Imbert : Cette journée nous a montré aussi que le syndicalisme, au-delà de la revendication, pou- vait se réinventer en travaillant sur des projets économiques collectifs. Un syndicat de projets dans l’objectif de valoriser les produits et dans lequel les agriculteurs seraient acteurs de l’organisation de leur filière en se réappropriant la commercialisation. En assurant la valorisation, nous pourrions conforter nos exploitations et penser à l’avenir».
Eva DZ
éleveurs+viande+cantines