Aveyron | National | Par Didier Bouville

La cartographie des cours d’eau toujours en cours [point de vue]

La section environnement réunie fin février a notamment évoqué le dossier relatif à la nouvelle cartographie des cours d’eau en Aveyron. Le point de vue du président de la section environnement FDSEA, Thierry Contastin.

– Où en êtes-vous aujourd’hui sur ce dossier ?

«Durant l’automne 2016, nous avons travaillé sur deux zones, Laissac-Sévérac-le-Château, puis Villeneuve d’Aveyron, et en décembre et janvier, nous avons poursuivi sur le secteur du Jaoul (région de La Salvetat-Peyralès) et du Dourdou (région de Conques). Ces quatre zones représentent environ 16?% du travail à réaliser. A ce rythme-là, nous en avons encore pour longtemps, sachant que l’échéance initiale fixée par l’administration était calée pour fin 2016…

– Qui pilote ce travail ?

Il y a notamment la DDT, l’Agence française pour la biodiversité (AFB), ex ONEMA, la Fédération départementale des pêcheurs, la profession agricole, dont la section environnement FDSEA. Rappelons que ce travail concerne la définition d’un cours d’eau. C’est à dire, la présence d’une source (avec un lit naturel d’origine), et qui coule au moins six mois dans l’année.?Notre travail est basé sur ces critères et se fait donc dans le cadre de la loi.

– Quel en est l’enjeu ?

Il s’agit de remettre à jour la carte IGN au 1/25 000 où figurent en trait plein ou en pointillés des indications comme «cours d’eau», «lit», et d’en constater sur le terrain la réalité. L’enjeu est de déterminer avec les observations actuelles la présence de cours d’eau qui oblige les agriculteurs à réserver une bande enherbée le long de ces cours d’eau, comme l’exige les mesures environnementales de la PAC. Tout cela impacte également la réglementation sur l’eau (plan d’épandage, etc).

– Quelles sont les conséquences pour l’activité agricole ?

Ces bandes enherbées deviennent des surfaces qui ne sont plus utilisables pour la culture de céréales principalement. Il est donc aberrant d’imposer des bandes enherbées au bord de ruisseaux qui n’existent plus en réalité, mais qui figurent encore sur la carte IGN utilisée pour nos déclarations PAC. En Aveyron, nous avons estimé qu’environ 40?% des cours d’eau présents sur cette ancienne carte étaient secs depuis longtemps !

– Il y a donc urgence à finaliser la nouvelle cartographie ?

C’est une évidence. Mais nous sommes dans un département qui compte beaucoup de cours d’eau. Et les effectifs de la DDT et de l’AFB sont insuffisants à notre avis pour finaliser ce travail rapidement…».

Recueilli par Didier BOUVILLE

Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 9 mars 2017.

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