Aveyron | Par Jérémy Duprat

Journées de l’élevage : nouvelle association, nouvelles ambitions

La foire de Baraqueville revient le 1er week-end de mai. Les 4 et 5, foire au matériel agricole et concours d’animaux offrent une expérience qui s’est imposée comme un incontournable de la région.

Cette année, c’est la nouvelle association Journées de l’élevage, créée en 2024, qui porte les concours Prim’Holstein, Montbéliarde, Brune et Limousin. «L’événement est toujours organisé d’un commun accord entre les commerçants, qui gère la partie matériels, et l’association, qui gère la partie concours. Nous voulions créer une association spécifique pour une question de budget. C’était très compliqué sous une seule et même entité d’obtenir des aides», précise Vincent Albouy, coprésident de l’association, au côté des présidents des autres syndicats.
Comme le rappelle l’éleveur, la Foire de Baraqueville reste organisée sous le signe de l’unité. «Cette année, il y a beau y avoir deux entités différentes, tout est fait en commun : les clients des concessionnaires sont avant tout des éleveurs. C’est le souhait de tout le monde d‘être unis. Il y a d’ailleurs une soirée commune le samedi soir, destinée aux professionnels. D’habitude, cette mise en commun n’est que le dimanche. Et bien là aussi le samedi après-midi permettra à tous de se retrouver. Mais que pour les professionnels, encore une fois», félicite le coprésident de l’association.
Samedi après-midi, le concours Limousin se déroule à partir de 13h. Ensuite, avant la soirée, à 19h a lieu l’inauguration devant la mairie de Baraqueville. «Nous y amènerons des animaux. Il y aura également une présentation faite par les concessionnaires et l’asso des commerçants. C’est quelque chose de nouveau», précise Vincent Albouy.


La Foire de Baraqueville ne revêt pas qu’un but commercial pour les éleveurs. «Nous y allons en tant que passionnés d’élevage et de génétique. Notre but est de promouvoir les races d’élevage. De montrer au grand public la passion qui nous anime. Ce n’est pas juste un gagne pain. Préparer les animaux c’est du boulot sur plusieurs semaines voire plusieurs mois avant. Le plus gros du travail c’est des années et des années avant. La sélection génétique, c’est le travail d’une vie. Au niveau départemental, la Foire de Baraqueville est le seul événement pour montrer notre passion au public», assure Vincent Albouy.
Un travail de cœur pour un éleveur dont le père, Dominique, ancien président du syndicat Prim’Holstein Aveyron, est à l’origine de la relance du concours départemental de la race à la foire de Baraqueville. «Je suis très fier de marcher dans ses pas. A nous, les 4 coprésidents des 4 races au sein de l’association, d’écrire l’avenir. L’une des questions qui se posent, grâce à l’agrandissement du foirail prévu pour l’année prochaine, c’est l’ouverture à d’autres animaux. Certains commencent à faire émerger l’ambition d’un format Sommet de l’élevage. Nous en sommes loin. Mais nous avons les infrastructures pour faire quelque chose d’intéressant à notre niveau. Nous sommes ouverts à tout le monde», lance comme un appel du pied Vincent Albouy.

Jérémy Duprat

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