Aveyron | Par Elisa Llop
Le GAEC de la Bellerie élève quelque 85 vaches Brunes depuis 2005, à Salmiech. Brice Vialaret et Elise Joffroy ont repris l’exploitation familiale des parents de Brice, ainsi que le cheptel de race Brune existant bien que l’élevage comportait aussi initialement des Prim Holstein. L’élevage présentera ainsi 3 génisses au concours de race de la Foire de Baraqueville : Valkyrie (demi-soeur du taureau Titanium), Vietnam et Vilarica.
La passion des Brunes
Anciennement salariée de l’exploitation, aujourd’hui, c’est plutôt Elise qui gère le troupeau de vaches.
Originaire de la Côte d’Or, avec des parents eux-mêmes éleveurs de vaches brunes, l’agricultrice a cette race dans le sang. C’est aussi grâce aux Brunes que les deux éleveurs se sont rencontrés, après leurs formations, dans les Vosges pour Elise et au lycée professionnel agricole de Beauregard à Villefranche pour Brice. Ce dernier assure généralement les autres tâches de l’exploitation de 91 ha. Celle-ci comprend deux sites différents d’élevage non-éloignés et des productions fourragères, ou encore prairies, permettant l’autoconsommation. Ils livrent intégralement à Lactalis «une moyenne de 85 vaches, c’est un nombre qui nous convient . Plus, ça serait trop de travail pour seulement 2 salaires».
Les deux éleveurs ne tarissent pas d’éloges sur leur race fétiche. «Les Brunes possèdent de très bons membres, un excellent caractère, de bonnes mamelles… Elles sont faciles à vivre et à alimenter. Elles disposent d’une longévité intéressante, tout en assurant une production et une qualité de lait élevées, des index cellules lait performants… Ce ne sont que de bons compromis» commentent les éleveurs.
Tous deux attendent avec d’autant plus de hâte Baraqueville, qu’ils ont été privés d’événements tels que le Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne ces 2 dernières années. En effet, MHE et FCO ont impacté l’élevage. Cela a notamment empêché la collecte et la pose d’embryon cette année, ce qui entraîne nécessairement une baisse de production, du retard avec un mauvais démarrage… «C’est un moment à passer, ce sont les aléas de l’élevage», commentent-ils, résilients.
Le plaisir de retrouver le chemin des concours
«On ne participe pas à Paris pour des questions pratiques. En revanche, des événements comme Cournon ou la Foire de Baraqueville, ça nous l’attendons avec impatience. Ce sont des concours très qualitatifs». Cournon leur réussit puisqu’en 2022, ils ont raflé avec Panama (même famille que la génisse Vilarica présentée à Baraqueville) le prix de la meilleure mamelle jeune, et le 3ème prix en première lactation, section 1B. Et avec Impala, le prix de la meilleure fromagère, mais aussi le 2ème prix des vaches en 6ème lactation et plus.
S’ils ne se présentent plus au SIA, cela n’a pas empêché le père de Brice, Michel Vialaret, d’y briller à l’époque. Comme en 2005 avec un deuxième prix pour Sweetie, dans la catégorie Meilleure lactation.
Pour le concours de la race Brune de Baraqueville : «C’est notre 3ème année de participation. L’année dernière, nous avons présenté Urial P – sacrée Grande championne, Uvea 2ème prix de sa section et Utopie». Pour leur 1ère participation en 2023, Theine et Taj Mahal ont été présentées . Elles ont respectivement remporté le prix de la Championne génisse, et le 1er prix de sa section pour la seconde. «Ces événements, c’est le plaisir de se retrouver entre éleveurs et surtout entre passionnés. Je pourrais vous parler de la Brune toute la journée !» témoigne Elise. «En effet, on n’est pas éleveurs de Brunes par hasard, il y a cette passion là ! » ajoute Brice.
«Ce genre de rencontres permet aussi d’évaluer ses animaux, par la rencontre et le mélange avec les autres. Personnellement, il me tient à cœur de produire les meilleurs animaux, de chercher à maintenir l’excellence de la race. La génétique, etc, tout cela me passionne !» annonce l’éleveuse, déterminée. Quelques semaines avant le concours, Elise commence à peine le dressage pour ses génisses, tant elles sont faciles de caractère et d’apprentissage.
Le GAEC de La Bellerie sera présent tout le week-end à Baraqueville.
Elisa Llop
