Aveyron | Par La rédaction

Groupe coopératif UNICOR Laurent Saccol, nouveau directeur général

Laurent Saccol est le nouveau directeur général du groupe coopératif UNICOR. Après plus de 35 ans dans le monde agricole et agro-alimentaire dans des entreprises coopératives et privées, il découvre l’Aveyron avec l’envie de partager son expérience. Le président, Jean-Claude Virenque, compte sur lui pour apporter «un regard neuf» sur UNICOR, qui vient de fêter ses 30 ans. Rencontre.

Jean-Claude Virenque, président du Groupe UNICOR et Laurent Saccol, le nouveau directeur.

Vous venez de prendre vos fonctions de directeur général du groupe UNICOR. Pouvez-vous vous présenter ?
L. Saccol : «J’ai 55 ans. Je travaille depuis plus de 35 ans dans le milieu agricole et agroalimentaire, notamment dans les filières lait et viande. J’ai cumulé une double expérience à la fois au sein de coopératives et dans des entreprises privées.

Vous étiez jusqu’à présent en poste dans une coopérative AGRIAL, basée à Caen, qui rassemble 12 000 agriculteurs. Pourquoi avoir choisi UNICOR et le sud Massif central ?
L. Saccol : C’est vrai j’étais en poste et je ne cherchais pas à partir. Néanmoins quand un cabinet de recruteurs m’a contacté, et que j’ai rencontré les responsables d’UNICOR, leur discours m’a plu et m’a convaincu de me lancer dans cette nouvelle histoire ! Ce discours positif avec l’envie de se donner les moyens de progresser… Reprendre un abattoir, par les temps qui courent, est courageux mais leur démarche est sensée parce qu’elle part du début de la chaîne et elle va au bout. A nous, les opérationnels, de faire en sorte que ça se passe comme les administrateurs l’ont voulu. Pour mettre en œuvre leur stratégie, nous devons doper un amont fort, accompagner les métiers de la production pour alimenter nos outils et dégager de la performance.

Comment abordez-vous cette nouvelle fonction ?
L. Saccol : Le projet d’UNICOR est un ensemble. La coopérative a bâti sa croissance progressivement sur ses divers métiers. A 30 ans, elle dégage des résultats, qui peuvent s’avérer fragiles dans le contexte actuel mais qui sont bien réels. L’idée n’est pas d’enclencher une révolution mais de nous appuyer sur ses fondamentaux, de favoriser et de faciliter les expertises déjà présentes, de créer de nouvelles synergies… Il ne faut pas oublier qu’une coopérative appartient aux agriculteurs et nous, nous sommes à leur service pour mettre en marché leurs produits. Je veux m’inscrire dans la continuité du groupe tout en apportant mon regard.
«Ne pas s’interdire d’oser !»

Vous avez assisté à l’assemblée générale d’UNICOR, le 31 mars. Comment avez-vous vécu cette entrée en matière ?
L. Saccol : A quelques jours de prendre mes fonctions, je ne pouvais pas ne pas être présent à cette assemblée générale qui m’a permis de prendre le pouls. Ce fut pour moi, un gain de temps incroyable car en une journée, j’ai été immergé dans le monde d’UNICOR et dans son environnement. J’ai la chance d’arriver dans un contexte serein, calme mais qui nécessite tout de même de ne pas se reposer car le contexte pourrait nous rattraper très vite ! La flambée des énergies, les coûts sociaux… L’économie nous rattrape et nous avons besoin de faire évoluer notre coopérative, notre stratégie dans un esprit constructif pour maintenir des résultats positifs.

Quelle est votre feuille de route ?
L. Saccol : La gestion prudentielle de ces dernières années génère une situation saine, nous ne sommes donc pas dans l’urgence de l’action. La feuille de route que m’a confié le conseil d’administration, est de lui donner les moyens de ses ambitions. La première condition est de générer des résultats. Avec l’expertise des métiers déjà présente et ma culture du résultat, nous avons toutes les cartes en main pour réussir. Maîtriser les coûts, dégager des marges, trouver des marchés sont le socle d’une entreprise saine qui permet de partager le résultat avec nos adhérents, de développer nos outils… bref de ré-investir partout sur le terrain au service des agriculteurs.
Je veux être un facilitateur, je vais me rendre sur l’ensemble des sites pour rencontrer les équipes de terrain, découvrir les outils, les magasins, les exploitations des adhérents… Je serai le pivot entre les agriculteurs et les équipes opérationnelles. Il y aura des évolutions forcément, mais nous les réaliserons ensemble avec le conseil d’administration et les patrons des différents métiers de la coop.

Le territoire d’UNICOR, l’Aveyron en particulier, sont nouveau pour vous. Quelles sont vos premières impressions ?
L. Saccol : UNICOR représente un terroir de produits, de productions qui ont tout pour être dans l’excellence. Vous avez le terreau, le savoir-faire mais il vous faut le faire savoir ! Sur chacun de ses métiers, UNICOR a pris les bonnes orientations, elle a toutes les cartes en main mais il ne faut pas qu’elle s’interdise de rêver, d’oser ! Cette force, elle perdurera si UNICOR se développe».

Le choix d’un regard neuf

Jean-Claude Virenque, président d’UNICOR, a expliqué les raisons qui ont motivé le recrutement de Laurent Saccol : «UNICOR a fêté cet automne ses 30 ans. Il nous semblait opportun de trouver un nouveau directeur général qui porte un regard neuf sur notre coopérarive, une analyse de ce qu’on est et de ce qu’on pourrait être. Nous avons fait le choix d’un recrutement extérieur pour cette raison. Son expérience dans des coopératives nous a aussi convaincu parce qu’il comprend forcément la gouvernance qui nous est propre. En 30 ans, UNICOR s’est bien développé et nous voulons continuer sur cette lancée. Si nous ne nous attelons pas à construire notre avenir, qui le fera pour nous ? Mais nous avons choisi un développement pragmatique, constructif, réfléchi».   

Avec la reprise de l’abattoir, UNICOR a lancé un pôle viande. Dans son dernier poste, Laurent Saccol dirigeait le pôle viandes d’une coopérative : une coincidence ? «Nous n’avons pas choisi Laurent Saccol uniquement pour développer le pôle viande. Certes il pourra, dans ce domaine, nous apporter son regard d’expert de par ses compétences mais nous l’avons recruté pour qu’il prenne en main l’ensemble de nos 7 métiers, depuis l’aval jusque l’amont, et toutes nos filiales (machinisme, appro, magasins…). L’abattoir et le pôle viande sont une des composantes de notre groupe».

Recueillis par Eva DZ

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