National | Par Didier Bouville
A travers le dispositif Entrée dans la vie d’adulte (EVA) 2007, la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance s’est alliée au ministère de l’Education nationale et à l’Insee afin de suivre 34 343 jeunes de leur entrée en 6ème en 2007 jusqu’à leur situation au 1er mars 2015.
Qu’en ressort-il ? Tout d’abord que le niveau de connaissances en 6ème est déterminant sur leur situation huit ans plus tard. Ainsi, parmi les 25 % ayant obtenu les meilleurs résultats en 2007, 77 % poursuivent des études dans le supérieur.
Cependant, l’origine sociale est aussi un facteur à prendre en compte. C’est sans surprise que les enfants de cadres arrivent en tête en nombre d’étudiants inscrits dans le supérieur (68 %).
Néanmoins, les enfants d’agriculteurs ne sont pas en reste, arrivant en deuxième position (58 %) devant les enfants issus des professions intermédiaires (53 %) et des artisans et commerçants (45 %).
Existe-il une filière de prédilection pour ces populations majoritairement d’origine rurale ? Ils semblent se concentrer dans les filières STS c’est-à-dire en sections de techniciens supérieurs.
En effet, les enfants d’agriculteurs sont les seuls étudiants qui ne s’inscrivent pas principalement en licence : ils sont seulement 27 % contre 34 % en STS.
Cette filière permet une insertion professionnelle plus rapide puisque 24 % ont un emploi, très souvent lié à leurs études, quand cette part n’est seulement de 8 % chez les étudiants en licence.
Ils restent aussi plus longtemps chez leurs parents : seulement 30 % ont leur propre logement, soit 14 points de moins que la moyenne des étudiants du supérieur.
Enfin, ces élèves de STS seraient en petite majorité (51 %) plutôt optimistes sur leur avenir : c’est moins que les apprentis (68 %) ou les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles, mais plus que leurs camarades ayant opté pour la licence (47 %).
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