National | Par Didier Bouville
À la veille de la communication du Gouvernement sur les zones de non-traitement (ZNT), la FNSEA se montrait très inquiète, à l’issue de son Conseil d’administration réuni le 18 décembre. «Les lignes rouges ne doivent en aucun cas être franchies», alerte-t-elle dans une note adressée à son réseau.
Sans attendre les arbitrages des pouvoirs publics, la FNSEA insiste notamment pour que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) lance des travaux pour identifier de nouvelles pratiques équivalentes aux ZNT (pose de filets, présence de haies, panneaux récupérateurs…).
Pour les produits avec de nouvelles autorisations de mise en marché (AMM), elle demande une reconnaissance des possibilités de réduction des ZNT. Elle exige aussi que la nouvelle réglementation entre en vigueur pour toutes les cultures après la campagne 2019/2020, le temps que les chartes soient soumises à la consultation publique et validées par les préfets. Enfin elle plaide pour un plan d’accompagnement financier pour l’amélioration et le renouvellement du parc des pulvérisateurs.
L’organisation syndicale n’hésite pas à menacer d’un appel à la grève des boues, composts et autres matières fertilisantes d’origine agricole, épandus sur les terres, et à s’opposer à toute nouvelle urbanisation des terres agricoles, si elle n’obtient pas satisfaction.
Sur cette affaire des ZNT, la rue de la Baume se mobilise depuis plus d’un an pour l’élaboration de chartes visant la mise en place de mesures pragmatiques de protection des riverains, dont une trentaine ont déjà été signées, rappelle-t-elle. Sous réserve de confirmation par les textes, elle aurait obtenu quelques avancées sur une approche pragmatique et non idéologique du dossier, une réduction possible des ZNT grâce aux chartes ainsi qu’une limitation de la liste des produits concernés par les zones de non-traitement de 10 mètres incompressibles.
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