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Le ministre de l’Agriculture a annoncé le 1er octobre le versement de 3,2 milliards d’euros aux 189 200 agriculteurs (soit 50 % des demandeurs PAC 2015) qui ont demandé à bénéficier du dispositif d’apport de trésorerie mis en place face à l’impossibilité de payer les avances PAC dans les mêmes délais que les années précédentes. « Chacun touche un montant équivalent à 50 % des montants d’aides PAC qui lui avaient été versés en 2014 », précise le ministère. Un deuxième versement interviendra le 1er décembre, permettant d’atteindre 95 % des montants d’aides versés en 2014. Pour les agriculteurs qui n’avaient pas demandé l’apport de trésorerie d’octobre, un formulaire devra être déposé auprès de la DDT(M) avant le 31 octobre au plus tard, et permettra de toucher les deux versements en une fois.

La rédaction

Des contrats dont le prix est indexé au coût de production, les éleveurs l’ont rêvé, Danone l’a fait ou presque ! «On vient d’entamer des discussions avec les organisations de producteurs pour leur présenter des propositions concrètes : faire évoluer notre formule de prix» en intégrant progressivement à partir d’octobre les coûts de production des éleveurs, a expliqué à l’AFP le directeur général France de la division des produits frais, Olivier Delaméa. Aujourd’hui, le calcul du prix du lait est basé sur des facteurs historiques et des indicateurs de marché sur le beurre et la poudre de lait. En échange, les éleveurs devront réduire leur production. «On discute aussi avec eux d’un ajustement de nos besoins pour avoir le lait dont on a besoin dans nos usines», a indiqué Olivier Delaméa. Selon lui, «on est sur un marché de l’ultra frais qui est baissier en volume», aussi faut-il ajuster les besoins en lait «en fonction de ce que l’on est capable de valoriser, de produire et de vendre». Le marché des produits laitiers frais est en recul de 2% tous les ans depuis quatre ans. Pour le vice-président de la FNSEA, Luc Smessaert, «Danone n’est pas prêt à mettre 350 euros la tonne demain ou d’ici la fin de l’année, mais je pense que c’est plutôt une bonne chose de faire un mix et de commencer à regarder comment gérer la volatilité».

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Dans une lettre adressée le 30 septembre au Premier ministre, le président de la FNSEA, Xavier Beulin, demande «le respect des engagements du 3 septembre» (jour de l’annonce du plan d’urgence pour l’élevage, NDLR), alors que la profession serait «toujours en attente d’arbitrages budgétaires clairs, de la publication de décrets et de réponses précises des cellules d’urgence». Concernant l’année blanche (le report des créances 2015 en fin de tableau pour les éleveurs en difficultés), X. Beulin demande que «le montant des dettes fournisseurs rentre dans l’appréciation des critères d’accès», que les bénéficiaires ne supportent pas la charge du report, et qu’une information régulière soit fournie aux cellules d’urgence. Concernant «la possibilité d’opter pour une assiette de cotisations sociales basée sur les revenus de l’année n-1», il demande qu’elle soit ouverte aux agriculteurs, et non aux seuls éleveurs. Concernant les remises gracieuses de taxe sur le foncier non bâti, il demande que les directions départementales des Finances publiques, qui traitent ces dossiers, reçoivent des «consignes claires». Enfin Xavier Beulin estime que l’enveloppe d’urgence de la Commission européenne allouée à la France – 62,9 millions d’euros – doit être «résolument consacrée à abonder ces mesures».

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Jacques Chazalet, président du Sommet de l’Élevage, qui se déroulera du 7 au 9 octobre à Cournon d’Auvergne, a annoncé que du fait des «fortes contraintes sanitaires qui s’imposent cette année» (foyers de fièvre catarrhale ovine, nldr), les concours et présentations en races bovines n’auront pas lieux. «En effet, le positionnement de Cournon en périmètre interdit réduit de façon drastique la zone de recrutement», explique-t-il par voie de communiqué. A l’inverse, les manifestations en ovins se tiendront car l’origine des animaux est essentiellement locale. Jacques Chazalet, précise que le Sommet de l’Elevage organise plus de 40 visites d’élevages cette année.

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Lors de la table ronde «quel avenir pour les emplois liés à l’élevage ?», organisée par le Groupement d’intérêt scientifique (Gis) Elevage Demain, le 29 septembre, l’ensemble des acteurs présents ont estimé qu’afin de sauver des emplois, il ne fallait pas laisser de côté les circuits courts. Comme le confirme Dominique Auverlot, chef du département développement durable à France Stratégie, le secteur de l’agriculture à l’horizon 2022 sera celui qui perdra le plus d’emploi. Au vu du déficit de compétitivité de la France face aux autres pays, le secteur de l’élevage risque de faire face à une très forte restructuration. Sophie Devienne, maître de conférence à AgroParisTech, a fait remarquer que ces pertes d’emplois sont liées «au développement d’une agriculture basée sur la recherche de la productivité» depuis l’après-guerre et non sur la recherche « d’une plus grande valeur ajoutée » comme peuvent être les productions en circuits courts. Or cette agriculture à haute valeur ajoutée est pourvoyeuse d’emplois, tout en maintenant un réseau social dans les campagnes. Aux Etats-Unis, le gouvernement «donne des aides à l’installation pour les jeunes agriculteurs à l’image du micro-crédit des Pays du Sud» dans le but de développer le marché des circuits courts avec des produits à haute valeur ajoutée, quasi inexistant là-bas.

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Dans le contexte de crise qui secoue le monde agricole, les chambres d’agriculture « sont mobilisées dans leur rôle d’accompagnement des exploitations » a indiqué l’APCA par communiqué de presse le 29 septembre. D’autant plus qu’elles jugent « insuffisantes » les mesures annoncées par le gouvernement et la Commission européenne. Parmi les projets définis en session des chambres ce même jour, le renforcement de leurs actions d’accompagnement des agriculteurs, le soutien aux filières territorialisées, la promotion de l’innovation, le développement de la simplification des procédures ou l’évaluation de l’impact des normes et de la surtransposition sur les exploitations.

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«On aurait pu tenir ce prix», a déclaré le ministre de l’Agriculture à l’Assemblée nationale, à l’occasion d’un débat sur «la situation et l’avenir de l’agriculture», le 29 septembre. Il réagissait à la demande des groupements de producteurs de porcs bretons de l’UGPVB adressée le 24 septembre aux outils d’abattage de E. Leclerc et Intermarché de ne plus chercher à atteindre l’objectif de 1,4€/kg au marché du porc breton (MPB). Pour S. Le Foll, ce niveau pouvait être tenu en travaillant par exemple sur «la traçabilité» et «l’export». Lors des deux dernières séances du 25 et du 28 septembre, le prix a chuté de 3,3 et 1,7 cents/kg, pour atteindre 1,327€/kg. «Chacun assumera ses responsabilités», a-t-il conclu. Selon lui, le choix des groupements «n’était pas celui des producteurs».

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Lancement de l’Observatoire de l’enseignement technique agricole

Le ministre de l’Agriculture et de la Forêt Stéphane Le Foll a installé, le 28 septembre, l’Observatoire de l’enseignement technique agricole (OETA), annonce un communiqué du ministère, le même jour. Créé le 15 juillet, cet observatoire est chargé d’évaluer « l’organisation et les résultats de l’enseignement technique agricole public et privé, et son adéquation en termes de qualification et d’emploi mais aussi d’insertion scolaire et professionnelle des élèves, étudiants, apprentis et stagiaires », détaille le communiqué. Il remettra chaque année un rapport au ministre, qui sera présenté au Conseil national de l’enseignement agricole (CNEA). L’observatoire est composé de douze membres désignés.

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Martin Merrild, agriculteur danois, président du Danish agriculture and food council (Conseil danois de l’agriculture et de l’alimentation), a été élu le 25 septembre président du Comité des organisations professionnelles agricoles de l’UE (Copa). Seul candidat, il succède au néerlandais Albert Jan Maat. Martin Merrild a fixé comme priorités de son mandat de deux ans «une réduction de la charge administrative et une simplification des réglementations et de la bureaucratie de l’UE», ainsi que des actions «pour obtenir de meilleurs prix pour les producteurs et améliorer leur compétitivité au niveau international». Six vice-présidents ont été élus : Henri Brichart (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, France), Eddie Downey (Association des agriculteurs irlandais, Irlande), Roberto Moncalvo (Confédération nationale des agriculteurs actifs, Italie), Maira Dzelzkalçja (Parlement des agriculteurs, Lettonie), Franz Reisecker (Chambre de l’agriculture, Autriche), et Miklós Zsolt Kis (Chambre de l’agriculture, de l’alimentation et du développement rural, Hongrie).

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Le gouvernement espagnol a approuvé le 25 septembre une aide de 300 euros par vache pour les éleveurs les plus touchés par la chute des cours du lait et obligés de vendre à perte. Cette subvention, annoncée en août, sera limitée à un maximum de 10 000 euros par exploitation et devrait profiter aux 1 700 qui produisent du lait à perte, a annoncé la ministre de l’Agriculture Isabel Garcia à l’issue du conseil des ministres. Près de 3 900 exploitations supplémentaires, moins affectées par la crise mais qui n’arrivent pas pour autant à gagner de l’argent car elles ont réalisé d’importants investissements pour se moderniser, toucheront 110 euros par tête de bétail. Cette aide d’un montant total de 20 M d’euros correspond à « une injection importante de liquidités dans toutes les exploitations laitières en Espagne, pour qu’aucune ne doive fermer et que toutes aient une activité viable », a assuré la ministre. Le secteur laitier espagnol a conclu un accord dans la semaine qui prévoit que l’industrie laitière et la grande distribution rémunèrent mieux les producteurs laitiers. Mais il a été boudé par les deux principales fédérations d’éleveurs car il ne prévoit pas de prix minimum pour leur acheter le lait.

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