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Dans un communiqué du 15 juin, Sodiaal Union a annoncé l’approbation en assemblée générale de son rapprochement avec la coopérative laitière de Haute-Normandie (CLHN), dont les sociétaires avaient déjà de leur côté validé ce dernier lors de leur AG du 26 mai. La CLHN représente 475 producteurs, 240 millions de litres de lait collectés en Haute- Normandie, en Picardie et en Ile-de-France. Sodiaal Union a annoncé également une ristourne de 2,5€/1 000l au producteur pour l’année 2015, versée début juillet, ainsi qu’une ristourne sous forme de capital de l’ordre de 1€/1000l. Selon le communiqué, « en 2015, le groupe Sodiaal a réalisé un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros dont 25% réalisés à l’international et près de 10% hors Union Européenne. […] Au bilan, l’EBE consolidé a progressé de 25 M€ à 118 M€. La solidité du bilan a été préservée et l’endettement maîtrisé à un niveau inférieur à celui de 2014 (soit 220 M€) ». La coopérative maintient son plan d’investissement de 100M€ en 2016 dans ses outils industriels. L’assemblée générale de Sodiaal Union qui s’est tenue le 15 juin, contrairement aux années précédentes, a été fermée à la presse.

Didier Bouville

Les députés ont réintroduit l’interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018, lors de la nouvelle lecture du projet de loi biodiversité en commission développement durable de l’Assemblée nationale, dans la nuit du 14 au 15 juin. Précédemment, la commission mixte paritaire avait échoué pour trouver un compromis entre députés et sénateurs sur de nombreux points du texte, dont celui des néonicotinoïdes. Le Sénat avait en effet retiré cette interdiction préférant la conditionner à l’existence de solutions alternatives pour les agriculteurs. Les députés examineront le texte en plénière du 21 au 23 juin. Puis le texte ira au Sénat pour un examen prévu courant juillet.

Didier Bouville

L’APCA, en partenariat avec l’association Terres en ville et le Réseau rural français a lancé, le 14 juin, le « réseau national pour un projet alimentaire territorial co-construit et partagé » à l’occasion d’un séminaire réunissant les chambres d’agriculture, chercheurs, élus locaux et associations. Le réseau doit permettre de faire émerger un cadre national favorable au développement des projets alimentaires territoriaux (PAT) qui, tout en répondant aux attentes sociétales, peuvent favoriser « l’emploi et la valeur ajoutée » sur les territoires. L’ancrage territorial de l’alimentation est, pour les agriculteurs, une opportunité de « récupérer des parts de marché » estime Jean-Louis Cazaubon, vice président de l’APCA. L’assemblée des chambres ambitionne la mise en place d’un PAT par département d’ici fin 2017, et le ministère de l’Agriculture, favorable à la démarche, espère en compter 500 sur le territoire à l’horizon 2020.

Didier Bouville

Le Conseil économique, social et environnemental a présenté son rapport annuel sur l’état de la France à Paris, le 14 juin. Les rapporteurs expliquent s’appuyer sur l’analyse d’indicateurs plus divers que le seul Produit intérieur brut. Ainsi, l’artificialisation des sols a été prise en compte. Le rapport préconise, entre autres, de densifier l’habitat pour enrayer «les phénomènes de mitage et d’artificialisation du foncier». Entre 2006 et 2014, les sols artificialisés français ont augmenté de 490000 hectares. Par ailleurs, le rapport souligne la nécessité de «protéger le foncier agricole» par exemple en définissant des objectifs nationaux de réduction de la consommation des sols agricoles.

Didier Bouville

« Refuser ce traité (UE-Canada), qui prévoit l’ouverture du marché européen, sans droits de douane, à près de 65 000 tonnes de viandes bovines canadiennes, c’est donner de la cohérence à l’engagement de la France pour sauver son agriculture. » Par ces propos, dans une lettre ouverte au président de la république François Hollande, l’interprofession bovine (Interbev) demande que cet accord soit bloqué ou en tout cas fasse l’objet d’un « nouveau débat démocratique tant à Bruxelles qu’au parlement français ». « Ce sont plusieurs milliers de nos emplois (…) qui pourraient, demain, définitivement disparaître sous le seul poids de la concurrence déloyale de viandes importées, issues de gigantesques fermes-usines » estime Interbev.

Didier Bouville

Alors que l’accord économique et commercial entre l’Union européenne et le Canada n’a pas été ratifié, « ce processus doit passer par un débat démocratique dans les Etats membres », déclarent la FNSEA et JA dans un communiqué commun du 14 juin. La Commission européenne semble en effet privilégier de son côté une ratification qui relèverait de l’UE seule, sans consultation des Etats membres. Un point de vue que les deux organisations ne comprennent pas, puisqu’un tel traité « impacterait plusieurs secteurs de notre économie et toucherait nos territoires agricoles ». « La France doit insister pour que la Commission s’explique sur ce point », insistent la FNSEA et JA, d’autant plus que « les contingentements, les baisses de droits de douane, ne peuvent s’évaluer isolément sans prendre en compte ce qui est sur la table dans l’ensemble des traités en cours. La capacité d’absorption du marché européen est loin d’être illimitée », rappellent ainsi les deux organisations.

Didier Bouville

Vivea, le fonds d’assurance-formation des actifs non-salariés agricoles, a formé 98 856 personnes en 2015 (74 915 hommes et 23 941 femmes). Malgré la baisse importante du nombre de formations Certiphyto, Vivea a recensé près de 600 000 contributeurs, davantage qu’en 2014. 2 084 701 heures de formation ont ainsi été financées (+ 1,1 % par rapport à 2014), pour un montant total de 49 millions d’euros, principalement sur le développement des compétences en matière d’agroécologie, l’accompagnement des chefs d’entreprise agricole employeurs, les filières en difficulté et la digitalisation de la formation. La tonalité pour 2016-2018 est donnée via le plan stratégique triennal adopté en décembre 2015, qui met en avant quatre axes de travail : stratégie et pilotage d’entreprise, compétitivité de l’entreprise, modes de production innovants et efficacité et bien-être au travail.

Didier Bouville

L’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 586 millions d’euros en avril 2016, soit 233 millions de moins qu’en 2015 à la même date, indique Agreste. Avec 168 millions d’euros, l’excédent des échanges de produits agricoles bruts diminue de 86 millions d’euros, en particulier avec les pays tiers, un résultat qui s’explique surtout par la baisse des exportations en céréales. En ce qui concerne les produits transformés, l’excédent des échanges atteint 418 millions d’euros, soit une baisse de 146 millions d’euros par rapport à avril 2015. Les exportations régressent en effet de 187 millions d’euros, en lien avec la diminution des ventes de produits laitiers (- 9,8 %), de sucre, mais aussi de vin (-74 millions d’euros sur un an) avec une baisse de la demande européenne en vins français et une diminution des exportations vers Hong-Kong.

Didier Bouville

Lactalis a racheté la fromagerie normande Graindorge, devenant ainsi le numéro un du camembert AOP (appellation d’origine protégée) en France. Les entreprises n’ont pas communiqué le montant de la transaction ce 13 juin mais ont confirmé la vente annoncée le 6 juin dernier par Thierry Graindorge, président de la fromagerie Graindorge. Cette dernière réalise un chiffre d’affaires annuel de 50 millions d’euros environ, dont 5% aux États-Unis et emploie 250 personnes. Lactalis, numéro un mondial du lait et qui affiche un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros pour un effectif de 75 000 salariés dans le monde, reste cependant en concurrence sur les AOP normandes avec les fromageries Réaux (Manche), Isigny-Sainte-Mère (Calvados) et le groupe Gillot (Orne). « Nous renforçons nos positions dans les AOP normandes en prenant le leadership avec une marque qui a une forte notoriété », a indiqué un porte-parole de Lactalis, déjà propriétaire des marques Lanquetot, Moulin de Carel ou Jort.

Didier Bouville

La Commission du développement durable de l’Assemblée nationale a commencé une nouvelle lecture du projet de loi biodiversité, le 13 juin. «Après l’échec de la Commission mixte paritaire (CMP), on se retrouve ici pour tenter de trouver un accord sur 58 articles», a déclaré Jacques Crabal, député de l’Aisne en commission, le 13 juin. Parmi eux, l’interdiction des néonicotinoïdes est «un point névralgique essentiel». Pour rappel, le texte comporte initialement 73 articles. Les députés doivent examiner le texte en plénière pour la troisième fois du 21 au 23 juin, les sénateurs du 11 au 13 juillet. Ainsi, l’Assemblée nationale pourra être saisie en lecture définitive avant la fin juillet en session extraordinaire.

Didier Bouville