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Le député Joël Giraud a remis le à la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal son rapport sur la préservation des ressources en eau et le maintien d’une agriculture montagnarde. Il préconise que, vis-à-vis de la montagne, «sans renier l’esprit de nos textes fondateurs comme, dans notre domaine, les différentes lois sur l’eau, que divers ajustements ou modalités d’application viennent compléter nos différentes réglementations». Joël Giraud propose ainsi plusieurs adaptations – une fiscalité plus stable, une assiette de redevance plus raisonnable en ce qui concerne les fontaines des villages de montagne -, revient sur la question des débits réservés des cours d’eau de montagnes sèches, et demande à ce que de la gouvernance soit injectée en ce qui concerne « tout un patrimoine d’ouvrages, de structures » qui requiert «une part nécessaire d’adaptation aux besoins et aux capacités d’aujourd’hui». Cette gouvernance doit surtout passer selon lui par «les schémas de massif et de leur déclinaison financière, les conventions de massif qui permettent une réflexion globale et la mobilisation de financements existants pour répondre aux enjeux de l’irrigation en montagne». La ministre de l’Ecologie s’est de son côté engagée à ce que «les particularités de l’agriculture de montagne (…) soient mieux prises en considération» et a assuré qu’elle utilisera en ce sens «les outils réglementaires à sa disposition».

La rédaction

Les Jeunes agriculteurs (JA) ont signé un partenariat avec la plate-forme de financement participatif agricole Miimosa, le 7 octobre au Sommet de l’élevage. Le but de ce dernier est de mieux faire connaître auprès des candidats à l’installation les possibilités de financement offertes par Miimosa. Selon Florian Breton, fondateur de Miimosa, près de 375 000€ ont déjà été collectés cette année pour 90 porteurs de projet. « Cette année, on dépassera les 500 000€ pour plus de 130 projets », estime-t-il. Avec « un marché participatif en plein essor, nous prévoyons le financement de 700 projets pour 2016 avec une levée de fond de 2,5M€. Nous sommes effectivement sur un rythme de quinze à vingt projets par mois », continue-t-il. Miimosa devrait embaucher une personne supplémentaire pour faire face à la demande. En moyenne, un projet reçoit 6 500€ contre 3 000€ sur d’autres plate-formes. Pour Thomas Diemer, président des JA, « ce partenariat nous a semblé avoir du sens car Miimosa est une solution alternative de financement » pour des jeunes à l’installation, notamment pour des projets « qui sortent du schéma traditionnel ».

La rédaction

« Des vaches à l’automne, on risque de ne pas en manquer du côté laitier. Par contre, il n’y aura pas une allaitante dans les abattoirs! », s’est exclamé Philippe Chotteau, directeur du service économie de l’Institut de l’élevage (Idele), le 6 octobre. Dans une conférence intitulée « Quels relais de croissance pour la filière viande bovine française? », il est revenu sur la conjoncture économique française en viande bovine. « Nous savons d’ores et déjà que le commerce [de broutards, ndlr] va être bloqué pendant un mois et demi », a-t-il annoncé du fait de la fièvre catarrhale ovine (FCO). En parallèle, les éleveurs laitiers décapitalisent et les vaches laitières de réforme affluent, notamment d’Allemagne, « perturbant le marché de la viande », selon lui. Côté jeunes bovins (JB), comme le prix en Italie progresse en lien avec le déficit de broutards, le prix français devrait suivre car « l’Italie est un marché directeur. Aussi, sur le marché du JB pour les semaines et les mois à venir, il n’y a pas vraiment de raison d’être inquiet » a-t-il conclu. « Pas d’optimisme donc sur le cours des vaches », par contre, sur les JB, il y a de quoi l’être « un peu plus ! » .

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 » L’outil d’auto-diagnostic agroécologie est ouvert. Il est en ligne « , a déclaré Guilhem Brun, sous – directeur DGPE au ministère de l’Agriculture, le 5 octobre. Les pouvoirs publics et l’Acta (coordination technique agricole) ont mis au point l’outil en le testant avec plusieurs centaines de fermes.  » L’outil permet à l’agriculteur d’examiner le degré de la prise en compte de l’agroécologie dans son exploitation « , poursuit Guilhem Brun. Le site internet de l’outil est le suivant :

http://www.diagagroeco.org

La rédaction

Bruxelles prépare une « task-force » sur les marchés agricoles

Le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, a annoncé le 5 octobre la prochaine « mise en place d’une task-force sur les marchés agricoles » afin notamment « d’améliorer la position des producteurs dans la chaîne d’approvisionnement ». « Je travaille à la mise en place d’une task-force sur les marchés agricoles qui rendra son rapport dans un an », a indiqué M. Hogan, dans un communiqué diffusé après une rencontre à Paris avec le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Les deux hommes se sont accordés « sur le fait que la position des producteurs dans la chaîne alimentaire doit être renforcée », le commissaire irlandais ajoutant qu’il soutenait « les propositions de M. Le Foll visant à ce que les États membres disposent de meilleures données sur les marchés et tiennent des discussions régulières sur les opportunités commerciales pour l’agriculture de l’Union européenne dans les pays tiers ». Par ailleurs, M. Hogan a fait état « de progrès rapides accomplis en vue de l’adoption » du programme de soutien aux éleveurs laitiers et porcins décidé début septembre, d’un montant total de 500 millions d’euros dont près de 63 millions pour la France.

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«Phil Hogan a-t-il déjà mis les pieds sur une exploitation agricole ? Sait-il qu’avant de vendre une brique de lait, il a fallu traire les vaches ? Est -il au courant que les agriculteurs empruntent de l’argent pour mener à bien leur activité et que, par conséquent ils doivent rembourser leurs prêts et leurs fournisseurs », déclarent les JA dans un communiqué. Et qu’il leur arrive souvent de produire en dessous de leurs coûts de production ce qui ne manque pas de provoquer quelquefois « des drames sociaux », contrairement à ce que pense le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan. Celui-ci a déclaré, en effet, qu’il ne croyait pas que les agriculteurs produisent à un prix inférieur à leur coût de production car « sur longue période, cela crée des difficultés pour le business ». Les JA pointent le manque de connaissance du commissaire du métier d’agriculteur et l’invite à visiter une exploitation, à discuter avec les agriculteurs et à regarder leurs chiffres.

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La FNPL demande aux entreprises d’appliquer les recommandations du médiateur

La FNPL (producteurs de lait) demande aux entreprises de rencontrer les organisations de producteurs, selon un communiqué diffusé le 2 octobre, lendemain de la réunion de la filière laitière. L’objectif de la FNPL est d’obtenir l’application des recommandations du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll et du médiateur. Ainsi, les transformateurs sont appelés à « faire un effort sur le prix payé au producteur sur le dernier trimestre ». Par ailleurs, le médiateur demande « la redistribution aux producteurs d’une partie des profits réalisés par les transformateurs sur les produits résultant de la transformation du lait collecté en France ». Les producteurs de lait estiment qu’il n’y a plus d’échappatoire : « D’ici le 15 octobre, la FNPL et son réseau feront un bilan des avancées et du respect des
recommandations de la table ronde du 1er octobre ».

La rédaction

La Commission européen a adopté le 1er octobre la plupart des mesures de son paquet de 500 millions € pour venir en aide au secteur de l’élevage. Les États membres ont donné leur feu vert au dispositif d’aide au stockage privé de poudre de lait écrémé et à une enveloppe supplémentaire de 30 millions € pour la promotion des produits laitiers et la viande de porc. Bruxelles a également adopté les règlements concernant la mise en place des aides ciblées aux éleveurs les plus affectés (420 millions €, dont France 62,9 Mio €) et l’aide au stockage privé de fromage (France 20 830 tonnes sur 100 000 t). Le Conseil et le Parlement européen ont 2 mois pour s’opposer éventuellement à ces deux derniers règlements. Enfin, la Commission indique qu’elle continue de suivre les évolutions du marché de la viande porcine et se tient prête à activer un régime d’aide au stockage privé renforcé pour ce secteur.

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L’Institut de l’Elevage a obtenu la mise en œuvre du projet européen Beef Carbon, programme qui a pour but de limiter les émissions de gaz à effet de serre de l’élevage bovin viande, dans une perspective de réduction du changement climatique. Ce projet se déroulera sur cinq ans dans quatre pays : France, Irlande, Italie, et Espagne, pour un montant total de 3,276 millions d’euros de subventions. Construit en concertation avec la filière, la réussite du projet démontre pour Joël Merceron, directeur de l’Institut de l’Elevage, « notre capacité de rassemblement des compétences et de reconnaissance de notre expertise à Bruxelles ». « A la veille de la COP21 à Paris, Beef Carbon montre que la filière viande prend à bras le corps la problématique de l’impact environnemental de l’élevage malgré un contexte général compliqué », a-t-il également précisé.

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Alors qu’une table-ronde de la filière laitière doit se réunir le 1er octobre sous l’égide du ministre de l’Agriculture, la Fédération nationale de l’industrie laitière (FNIL) souligne dans un communiqué du 30 septembre que cette réunion «ne saurait se substituer aux relations contractuelles mises en place en France». L’organisation rappelle les «limites» de la dernières table-ronde, alors qu’aucune amélioration des marchés laitiers ne se profile : «tous les produits de grande consommation n’ont pas été pris en compte», et la FNIL «condamne les remises en cause incessantes par la distribution des conventions passées avec les entreprises et les actions d’intimidation d’un syndicalisme qui devrait prendre clairement ses distances avec des méthodes d’une autre époque». «Ces relations entre les entreprises et les organisations de producteurs sont désormais le lieu pertinent de concertation et de négociation entre les parties contractantes», ajoute la FNIL qui espère que la table-ronde permettra néanmoins de faciliter le dialogue entre acteurs de la filière.

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