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Entamées le 20 janvier dans les Côtes-d’Armor, les manifestations d’agriculteurs, ont été nombreuses dans l’Ouest de la France jusqu’au week-end où une pause a été décidée. Le 22 janvier, des axes routiers importants ont été à nouveau bloqués. Deux barrages étaient toujours en place en fin de soirée : l’un, sur la RN12, près de Guingamp, l’autre sur la RN164, à Mûr-de-Bretagne. Parallèlement, une table-ronde sur la filière porcine avec l’ensemble des acteurs concernés est programmée jeudi 28 janvier à la préfecture de région, à Rennes, a annoncé la région Bretagne.

La rédaction

L’annonce, faîte cette semaine par le Commissaire Phil Hogan, d’un nouveau paquet de mesures visant à simplifier la politique agricole commune (PAC) a été saluée par les syndicats Copa et Cogeca. Ces nouveaux dispositifs seront censés faciliter la vie des agriculteurs. « Cette décision permettra notamment des contrôles préliminaires qui autoriseront les agriculteurs à apporter des corrections à leurs demandes d’aide sans subir de sanctions. Le système très pesant de sanctions administratives pour les paiements directs sera également remplacé par une approche simplifiée que nous apprécions. Enfin, un système de « carton jaune » pour les premières infractions sera introduit. Dans les cas où la sur-déclaration est mineure (moins de 10 % de la surface déterminée), la sanction administrative serait divisée par deux. Les agriculteurs qui recevraient un carton jaune seraient enregistrés et feraient l’objet d’un contrôle sur place l’année suivante », détaille Pekka Pesonen, secrétaire général du Copa-Cogeca.

La rédaction

Dans un communiqué du 20 janvier, Groupama vient d’indiquer que son assurance prairie est lancée commercialement, comme l’avait prévu le groupe d’assurance mutualiste agricole. Depuis le 18 janvier le site www.assurance-prairies.fr permet aux éleveurs « de réaliser un projet d’assurance avec les données de leur exploitation ». Cette solution de gestion des risques climatiques a pour objet de sécuriser le besoin fourrager nécessaire à l’alimentation des animaux, rappelle Groupama. « Il s’agit d’un contrat subventionné jusqu’à 65% par les Pouvoirs Publics ». L’assureur, pour 2016, s’engage à ce que « l’indemnisation d’un éleveur assuré au titre d’un contrat Assurance Prairies Groupama ne sera jamais inférieure à celle qu’il aurait perçue en cas de reconnaissance d’un état de calamité agricole pour les prairies sur son exploitation ». Les souscriptions sont ouvertes du 18 janvier au 31 mars.

La rédaction

Le 20 janvier, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a présenté une charte laitière de valeurs destinée à être signée par tous les membres de la filière, notamment les industriels et les distributeurs. Présentée par André Bonnard, secrétaire général du syndicat, « ne pas signer cette charte signifie ne pas être d’accord pour maintenir de l’emploi sur tout le territoire, ne pas rechercher plus de transparence dans les relations commerciales, etc. Ne pas signer cette charte devient un exercice d’autojustification compliqué [pour les industriels et les distributeurs, ndlr] ! ». Bon nombre d’acteurs seraient déjà partants. « Un premier décompte du nombre de signatairs sera effectué à la mi-février », continue-t-il. Un deuxième décompte sera effectué au salon internationale de l’agriculture, qui doit se tenir quelques jours à peine avant la fin des négociations commerciales entre industriels et distributeurs. Dans cette charte, le médiateur des relations commerciales est mis à contribution comme « tiers extérieur de confiance ». Pour la FNPL, cette charte est « une main tendue », dans un grave contexte de crise pour les producteurs de lait français.

La rédaction

Selon Agreste Conjoncture, la collecte laitière européenne a été très dynamique au quatrième trimestre 2015. Elle aurait progressé de plus de 5 % en octobre et de 3,5 % en novembre par rapport à l’an passé. En novembre dernier, la hausse de la collecte a atteint 48 % en Irlande, 14 % aux Pays-Bas, 9 % en Belgique et 8 % au Danemark par rapport à novembre 2014. En France la croissance a été plus modérée. Néanmoins elle a atteint + 2,2 % par rapport à novembre 2014. Abondance de l’offre oblige, les prix se sont effondrés. Le prix du lait standard a perdu 6 €/1 000 litres en novembre par rapport à octobre 2015 et il a reculé de 36 €/1 000 litres par rapport à novembre 2014, selon Agreste Conjoncture.

La rédaction

Trois propositions de lois initiées par EELV (Verts) ont été adoptées à l’Assemblée nationale en ce début d’année. Elles concernent peu ou prou l’agriculture. La première sur les pics de pollution vise à automatiser le déclenchement de mesures d’urgence et à éviter les atermoiements et hésitations au sujet des mesures à prendre les jours de forte pollution aux particules fines. A été également adoptée le 14 janvier, la proposition de loi sur l’ancrage territorial de l’alimentation dont la rapporteure est Brigitte Allain. Cette proposition de loi adoptée à l’unanimité vise à manger bio et local. La loi prévoit ainsi que 40 % de l’alimentation dans la restauration collective doit provenir des circuits courts et d’une agriculture durable dont 20 % de produits de l’agriculture biologique. La PPL en faveur de la compétitivité de l’agriculture et de la filière agro-alimentaire, adoptée le 9 décembre au Sénat, sera examinée, à l’Assemblée nationale, en Commission des affaires économiques le 27 janvier et en séance publique le 4 février dans le cadre de la niche parlementaire réservée aux Républicains.

La rédaction

«En raison de l’augmentation constante du coût de revient de la production, des politiques de plus en plus strictes, etc., plusieurs producteurs étrangers de poudres de lait ont ralenti leurs plans d’investissement en Chine», annonce la lettre de veille internationale chinoise de FranceAgriMer en date du 15 janvier. Ainsi, l’article du China Business Journal, que rapporte FranceAgriMer, cite Danone, Fonterra ou encore Royal FrieslandCampina. De grandes laiteries chinoises ont également choisi de fermer leurs usines locales en optimisant leurs investissements à l’étranger, selon l’article : Yili a fermé plusieurs usines de production en gardant seulement les usines pour la production de poudre de lait en emballage de grande contenance; Yashili vient de fermer une usine au Heilongjiang et transférerait progressivement la production des produits milieu et haut de gamme dans son usine située en Nouvelle-Zélande ; Synutra transfèrera progressivement sa capacité de production vers la France ; Beingmate aurait renforcé sa production en Nouvelle Zélande, en Irlande et en Australie tandis que toutes les usines de Guangming de poudre de lait infantile se situeraient à l’étranger.

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Le Sikkim, petit État du nord de l’Inde, situé entre le Népal et le Bhoutan, a achevé en décembre la conversion de l’ensemble de ses terres (75 000 hectares) à l’agriculture biologique, rapporte le journal indien Economic Times, le 15 janvier. Cet objectif avait été fixé en 2003, puis des restrictions à l’importation de produits chimiques dans le Sikkim, et par la suite, leur interdiction, n’avaient laissé d’autre choix aux agriculteurs que de passer à l’agriculture biologique, rapporte l’Economic Times. Cette mesure pourrait booster le tourisme de ce petit État himalayen, estime le journal. En 2012, le Bhoutan avait aussi annoncé vouloir convertir l’ensemble des terres du pays à l’agriculture biologique en dix ans.

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Selon un relevé publié le 18 janvier par la Commission européenne, les demandes d’aide au stockage privé de la viande porcine ont porté dans l’UE sur 70 241t (dont 67,3% pour une durée de 90 jours) au cours des deux premières semaines d’application de ce régime mis en œuvre le 4 janvier. Elles ont été déposées à concurrence de 23,4% en Allemagne, 22,9% en Espagne, 14,8% au Danemark, 11,9% aux Pays-Bas, 7,4% en Pologne, 7% en Italie, 2,7% en France. Les jambons désossés représentaient 53,9% des quantités concernées, le lard 10%. Le précédent régime d’aide au stockage privé instauré début mars 2015 et clôturé fin avril avait permis de retirer temporairement du marché quelque 65 000 tonnes dans 18 États membres.

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Les mesures décidées par le ministre de l’Agriculture concernant la lutte contre l’influenza aviaire « vont avoir des conséquences économiques très importantes pour les éleveurs de la filière palmipèdes », estime la Confédération française de l’aviculture (CFA) dans un communiqué. Même si elle comprend l’intérêt sanitaire de mesures d’une telle ampleur, elle considère que les préjudices qu’elles entrainent pour les éleveurs (allongement des vides sanitaires) et les entreprises (réduction de l’activité et impact sur l’emploi) doivent être indemnisés. Aussi la CFA attend du gouvernement qu’il mette très rapidement en place un plan d’accompagnement financier d’envergure. ET demande également que ce plan soit accompagné par Bruxelles.

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