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Il faut que les industriels signent la charte laitière de valeurs «avant la fin des négociations commerciales fixée au 29 février, pour être considérées comme effectives», estime la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) dans un récent communiqué. L’objectif de cette charte est plus «de créer plus de valeur ajoutée au sein de la filière laitière», selon la FNPL. Le syndicat demande donc «à son réseau de maintenir la pression sur le terrain». Les laiteries Saint Père, Saint Denis de l’Hôtel et Triballat Rians ont déjà signé cette charte. «Il reste quatre jours aux entreprises pour agir avec responsabilité», alerte la FNPL qui rappelle que la charte n’est pas « un contrat d’assurance tout risque vis-à-vis de ses clients ou de ses fournisseurs!». Face aux arguments des industriels, la FNPL répond que l’«on ne peut pas se plaindre d’être malmené par la grande distribution et la mobilisation des éleveurs et en même temps refuser de signer une charte dont la finalité est justement de construire des relations commerciales renouvelées, durables et transparentes».

La rédaction

«Près de neuf Français sur dix ont consommé bio en 2015», a déclaré Elisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio en conférence de presse à Paris, le 25 février. Le bilan de l’année 2015, de nouveau, est positif pour la filière bio. Le marché atteint 5,5 mds€ en 2015, soit une augmentation de +10% par rapport à 2014. En outre, la surface bio française augmente de 17% pour atteindre 1,3 million d’hectares en 2015. Pour expliquer cet engouement, Elisabeth Mercier ajoute aux raisons structurelles « de démarches de développement durable », des raisons conjoncturelles: «Il y a des « accélérateurs ». Cela peut être la crise, dans certaines régions, les aides à la conversion…»

La rédaction

Deux jours avant l’inauguration du salon de l’agriculture, l’association de consommateurs UFC Que Choisir et trois organisations professionnelles agricoles (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coop de France), ont annoncé le 25 février, le lancement d’une pétition en ligne pour un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes. «L’objectif commun est clairement affiché: accroître la pression sur l’Union européenne en lançant une pétition en ligne ouverte à tous pour un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes», expliquent-elles dans le communiqué. Un produit transformé sur deux ne mentionne toujours pas le pays d’origine de la viande qu’il contient, rappelle UFC Que Choisir.

Site internet : 

change.org/origineviande

La rédaction

«Les aides à la conversion et au maintien de l’agriculture biologique sont gravement menacées», se sont exprimés l’APCA (chambres d’agriculture), la Fnab (agriculteurs bio) et le Synabio (transformateurs bio), dans un communiqué commun, le 25 février. Les aides bio sont cofinancées par l’Etat et par le Feader (2nd pilier de la Pac) géré par les régions. Pour certaines, les aides à la conversion sont épuisées. Ainsi, 27 M€ ont été consommés dans le Centre et 90 M€ en Midi-Pyrénées sur la période 2015-2020, selon la Fnab. La filière bio interpelle le ministre de l’Agriculture et les présidents de région pour que «tous les agriculteurs qui souhaitent passer au bio bénéficient des aides.»

La rédaction

Une délégation de 15 évêques a annoncé le 24 février qu’elle se rendrait au Salon de l’Agriculture le 29 février. Les évêques, qui organisent pour la première fois un tel déplacement, souhaitent par cette action faire part du « soutien » de l’Eglise de France « aux agriculteurs qui, bien souvent, sont dans des situations difficiles ». Il s’agira plus largement, indiquent les évêques, de réaffirmer l’attention de l’église à l’égard du monde rural.

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« Le salon de l’agriculture est un salon grand public », a expliqué en conférence de presse le président de la FNSEA Xavier Beulin, dont le syndicat ne sera à l’initiative d’aucune manifestation durant l’évènement. « Nous souhaitons que le salon soit une vitrine, que les citoyens puissent s’intéresser à nos problématiques, et pour cela il faut que l’on soit attractif », explique X. Beulin, qui a par ailleurs indiqué que les éleveurs exposants ont récemment pris la décision de participer au salon. En revanche, la FNSEA n’accueillera pas de politiques sur son stand, si ceux-ci ne lui ont pas auparavant retourné de réponse au questionnaire qui leur a été adressé la semaine dernière sur « l’avenir de l’agriculture française ».

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Crise : les premières pistes des services de Phil Hogan

Phil Hogan, qui s’entretiendra ce 25 février à Paris avec le premier ministre et le ministre de l’agriculture, reste opposé à une hausse du prix d’intervention dans le secteur laitier. En revanche, les services du commissaire européen envisagent, à ce stade, la mise en œuvre d’un système d’assurance crédit pour les exportations agricoles et un relèvement des plafonds d’aides d’État autorisées. Ils travaillent aussi sur un régime de refinancement des dettes, avec l’appui de la Banque européenne d’investissement (BEI), pour les jeunes agriculteurs, la consolidation des exploitations laitières et les infrastructures écologiques, ainsi que sur une simplification de procédure pour faciliter la création d’outils de gestion des risques dans le cadre du développement rural.

La rédaction

Dans une décision publiée le 22 février, le médiateur européen, Emily O’Reilly, estime que la Commission européenne a fait preuve de «mauvaise administration» dans sa gestion des autorisations de mise en marché des produits phytosanitaires. Le problème porte sur la procédure des données de confirmation mise en place par la Direction Santé de la Commission européenne quand la firme est réticente à fournir ou ne dispose pas de la totalité des données obligatoires sur la sécurité des produits. La procédure actuelle permet aux entreprises de soumettre les informations additionnelles même après que l’autorisation ait été accordée. Cette procédure acceptée dans des cas exceptionnels est devenue la règle selon Emily O’Reilly. Elle considère que la Commission ne devrait prendre de décision d’autorisation qu’une fois que toutes les données requises sont disponibles et exige de l’Exécutif bruxellois qu’il lui soumette un rapport dans les deux ans qui viennent prouvant que la DG Santé a changé ses pratiques.

La rédaction

Sur le site de déclarations des aides PAC, un filtre permet, depuis le 19 février, aux agriculteurs de visualiser uniquement les surfaces non agricoles (SNA) «les plus substantielles», indique le cabinet du ministre de l’Agriculture, le 22 février. Suite à la la mise en place d’un nouveau registre parcellaire graphique (RPG), certains agriculteurs étaient confrontés à des centaines/milliers d’anomalies dans les dossiers surfaces restitués depuis le 18 janvier par les DDT. Le 9 février, S. Le Foll avait annoncé, pour la déclaration 2015, que les agriculteurs pourraient se concentrer, dans leurs corrections, uniquement «sur les erreurs significatives». Grâce au filtre, seules les surfaces supérieures à 0,5 are s’affichent par défaut. Le cabinet indique également que sur leurs déclarations 2016, qui débuteront au premier avril, les agriculteurs pourront renseigner leurs corrections directement sur l’interface web.

La rédaction

« Oui, nous avons affaires à des impayés de plus en plus importants », annonce Jean-Luc Boursier, président de la Fédération régionale des coopératives d’utilisation de matériels agricoles (Cuma) de l’Ouest, le 23 février lors de son assemblée générale. « Il y a une très nette montée en puissance de ces impayés. Avant nous avions une multitude de petits impayés. Là, on commence à être confronté à de gros impayés, de grosses structures, qui représentent un chiffre d’affaires important pour la Cuma », s’alarme-t-il. « Nous ne pouvons pas laisser mourir une Cuma de ces impayés. C’est un sujet compliqué car se mêlent des enjeux sociaux et de proximité, en plus de l’enjeu économique ». Au sujet de la diminution du nombre d’agriculteurs, il s’exclame: « Il n’y aura bientôt plus assez d’agriculteurs pour remplir les conseils d’administration des organismes professionnels agricoles », d’où l’importance de partenariats entre eux. Il revient également sur la réforme territoriale qui oblige à revoir l’organisation des fédérations régionales des Cuma.

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