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Les prix de l’alimentation animale ont baissé de 4,3% en cumul sur l’année 2016 par rapport à 2015, indique une note de conjoncture du ministère de l’Agriculture, publiée le 6 février. La baisse était plus forte sur le premier trimestre. Le prix d’achat des aliments pour animaux s’est, de son côte?, stabilisé pour le cinquième mois consécutif. En glissement annuel, la baisse est de 3,1% pour le mois de décembre. Le prix des aliments est globalement en baisse depuis 2013. L’indice Ipampa pour l’alimentation animale est passé d’environ 140 début 2013 à 112 sur l’année 2016. Il était descendu à moins de 100 en 2009-2010.

Didier Bouville

Culture Viande s’est porté candidat à la plate-forme européenne sur le bien-être animal, d’après sa lettre d’information reçue le 6 février. Cette plate-forme regroupera 75 participants et a été créée à l’initiative de la Commission européenne. «La plate-forme sur le bien-être animal regroupera tous les acteurs concernés en matière de bien-être animal : les organisations professionnelles, les organisations de la société civile, les experts indépendants des instituts universitaires et de recherche, les États membres de l’UE et de l’Espace économique européen, les organisations internationales intergouvernementales telles que l’Organisation mondiale de la santé animale», explique Culture Viande.

Didier Bouville

La fondation Nicolas Hulot et l’interprofession Élevage et viande (Interbev) se sont unies, le 6 février, pour interpeller les élus et candidats à la présidentielles pour dire «non» au CETA (accord de libre-échange Canada-Europe). «Sous aucun prétexte, vous n’accepterez de cautionner l’adoption du CETA […] qui ouvrira les portes de notre marché à plusieurs dizaines de milliers de tonnes de viandes issues d’animaux engraissés au maïs OGM, aux antibiotiques et aux farines animales, remettra en question notre principe de précaution et affaiblira nos règlementations» demandent les deux organisations dans une lettre ouverte. «Comme nous, vous comprendrez que rester silencieux face à ce danger, ce n’est pas faire preuve de responsabilité», aussi « demandez aux députés européens de voter contre le CETA le 15 février prochain. Et engagez-vous, si vous êtes élu(e) président(e) de la République, à revenir sur cet accord au cours des six premiers mois de votre quinquennat », concluent les deux organisations.

Didier Bouville

Avec seulement deux installations pour trois départs en retraites, « la relève n’est pas assurée dans l’agriculture, il faut que l’ensemble de la profession et les pouvoirs publics s’en préoccupent davantage », prévient Jérémy Decerle, président de Jeunes Agriculteurs (JA). Le syndicat organise ainsi, du 6 au 10 février, des actions de sensibilisation sur tout le territoire : forums dans les lycées agricoles, visites d’exploitation, rencontres avec les élus locaux… L’objectif est de lever les freins à l’installation, entre accès difficile aux terres, démarches administratives ou manque de financement. « Il existe pourtant un accompagnement des porteurs de projet qui prouve son efficacité et qui continue de s’adapter aux besoins de plus en plus diversifiés des jeunes. Il faut en faire la promotion ! », rappelle JA dans son communiqué.

Didier Bouville

Les abattages de volailles se sont repliés de 4 % en têtes et de 3 % en téc en 2016, indique Agreste. Si les abattages de dindes ont progressé de 3,1 % en volume, ceux de poulets et de canards ont diminué respectivement de – 1,8 % et – 16 %, les élevages de canards ayant été fortement affectés par l’épidémie de grippe aviaire. Par rapport à 2015, toutes espèces confondues, la production de volailles de chair serait stable sur les 9 premiers mois de 2016 avec 1 360 milliers de téc. Le solde du commerce de viandes et préparations s’est en revanche aggravé en volume, avec 391 milliers de téc exportées contre 446 milliers de téc importées, notamment en raison de la baisse des exportations de viande de poulet (35 000 téc de moins). La consommation apparente de viandes de volaille, augmenterait quant à elle de 3,5 %, malgré une baisse de – 11 % pour le canard.

Didier Bouville

Lors du congrès de la fédération nationale bovine (FNB) le 2 février à Nevers, le pdg de Système U Serge Papin a averti les éleveurs que d’autres enseignes doivent rapidement rejoindre la démarche Cœur de gamme, sans quoi la sienne pourrait s’en retirer. «Nous ne pouvons pas être seulement deux» (Système U et Carrefour), a-t-il prévenu. «Je ne pourrais pas tenir les troupes très longtemps». Il a par ailleurs demandé à la FNB de «remettre de l’ordre dans la filière», rapportant les démarches d’opérateurs proposant à son enseigne des produits correspondant au Cœur de gamme bien en deçà des prix convenus avec la FNB. Les congressistes sont tombés d’accord sur deux pistes pour relancer la consommation française de viande bovine: segmenter le marché dans le haut de gamme et réinscrire la viande bovine dans les nouvelles habitudes alimentaires. La FNB demande d’ailleurs que Bruxelles alloue un budget pour aider à la segmentation des races allaitantes.

Didier Bouville

A l’occasion de leur séminaire annuel sur l’installation, qui se tenait du 31 janvier au 2 février, les Jeunes agriculteurs (JA) ont affirmé la nécessité de «perfectionner» le plan de professionnalisation personnalisé (PPP). Les PPP, lancés en 2009, sont des documents agréés par les préfets, exigés pour prétendre à l’aide à l’installation. «C’est un dispositif qui a fait ses preuves», estime Pierre-Marie Vouillot, vice-président de JA. «Plus de 98% des jeunes » ayant suivi le PPP «sont encore en activité après 5 ans» affirme-t-il. Cependant, après 8 ans, le PPP nécessite des évolutions au vu des nouveaux enjeux – «aléas économiques, sanitaires et climatiques», «attentes sociétales» – et des objectifs de vie des jeunes, notamment «l’équilibre entre temps de travail et vie personnelle».

Didier Bouville

Le dispositif d’accompagnement des Cuma a seulement six mois d’existence mais s’inscrit déjà du côté des réussites. Pouvant prendre la forme d’un accompagnement sur la réflexion stratégique de ses adhérents ou bien aider aux investissements matériels, il a déjà reçu 630 dossiers. 

Une enveloppe est attribuée à chaque région pour un total de 2,5 millions d’euros par an, avec un maximum de 1 500 euros par Cuma. La subvention couvre 90 % des coûts pour la partie Conseil et 20 % pour la construction d’un hangar.

Néanmoins, la marge de progrès demeure importante et ce, particulièrement sur le dispositif hangars qui n’a pas encore été initié dans la plupart des régions pour des raisons de complexité administrative.

Didier Bouville

Les prix d’Excellence du Concours général agricole ont récompensé 34 lauréats ce mardi 31 janvier au Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. Le ministre Stéphane Le Foll a remis les prix en compagnie de Jean-Luc Poulain, Président du Ceneca. Pour décrocher cette distinction, c’est la régularité de l’excellence qui prime : il faut en effet avoir brillé aux trois dernières éditions, le prix ne récompensant pas un produit mais le savoir-faire. Les producteurs du brasseur à l’ostréiculteur en passant par l’apiculteur étaient notamment attendus sur la manière dont ils entretiennent l’équilibre entre tradition et innovation dans nos terroirs. La liste complète des lauréats est disponible sur le site : www.concours-agricole.com

Didier Bouville

«Il faut écouter les signaux faibles et anticiper sur les demandes des consommateurs, sinon d’autres pays innoveront avant nous» déclarait Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA prenant la parole à l’occasion du colloque Farre sur l’Innovation qui se tenait à Paris le 1er février. Une rencontre qui a permis d’aborder les multiples facettes de la modernisation de l’agriculture, à l’heure où émergent des technologies nouvelles portées par des jeunes entreprises innovantes (start’up) mais aussi les progrès annoncés par les instituts techniques, comme le montrait l’ITB à propos de la génétique de la betterave. Encore faut-il que les investissements des agriculteurs aient un retour pour eux-mêmes et leur revenu, estimaient plusieurs participants. De l’avis unanime, le monde agricole a intégré, ces dernières générations, d’immenses progrès. Mais maintenant il faut l’expliquer et le faire savoir, affirmait un agriculteur Farre, Mickaël Jacquemin lui-même ayant innové dans un site internet d’échange de parcelles agricoles. Son confrère, Thierry Lambert, éleveur, regrettait toutefois qu’une grande partie des agriculteurs «attendent le dernier moment pour adopter une innovation».

Didier Bouville