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«Incompétence» : c’est ainsi que la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), dans un communiqué du 5 avril, qualifie le discours du président de l’Ania, l’association des industriels de l’agroalimentaire. Celui-ci, lors de la présentation des données de la branche, estimait les résultats de ses membres en berne notamment à cause de la « flambée » des matières premières. Pour le secteur laitier, les entreprises « ne se sont jamais aussi bien portées pour la majorité d’entre elles, affirme la FNPL. Et pour cause, la spirale baissière du prix du lait en 2015 et 2016, a logiquement permis aux industriels du secteur d’augmenter leurs résultats net (Savencia : + 82 %, Bel : +15 % et Danone + 30 % entre 2015 et 2016). » La fédération des producteurs affirme qu’elle « n’accepte pas ce travestissement de la vérité de la part de l’Ania. Défendre ses adhérents n’autorise pas tout. Surtout pas à mépriser ainsi le maillon de la production agricole sans lequel l’excellence de l’agroalimentaire français ne serait pas si reconnue ! »

Didier Bouville

S’exprimant sur le plan d’urgence pour la Guyane à la sortie du conseil des ministres, le 5 avril, la ministre des Outre-Mer Ericka Bareigts a évoqué des mesures pour soutenir le secteur agricole sur ce territoire où un vaste mouvement social bloque l’activité depuis une quinzaine de jours pour revendiquer un appui spécifique de la part de l’Etat. Le secteur agricole va bénéficier dans ce cadre d’une aide de 5,5 millions d’euros, à destination notamment des investissements en agriculture. La ministre a par ailleurs mentionné, au niveau foncier, la suspension des demandes de cession onéreuses et la création d’une Safer, et plus généralement, la simplification des procédures à l’installation.

Didier Bouville

La prochaine édition des rencontres Made in Viande, organisées par l’interprofession bétail et viande (Interbev), se tiendront dans toute la France du 17 au 21 mai. Dans un contexte où le discours anti-viande a de plus en plus d’écho, la filière entend recréer des liens avec le grand public et expliquer la réalité de ses métiers. Eleveurs, marchés aux bestiaux, transformateurs, distributeurs, ou encore acteurs de la restauration collective ouvriront ainsi leurs portes à la visite et au dialogue dans une ambiance conviviale, pour dépasser les clichés. Les programmes locaux des portes-ouvertes sont disponibles sur www.madeinviande.fr

Didier Bouville

« De 2017 à 2020, il faut trouver des budgets pour la bio », a affirmé Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab (agriculteurs bio), lors de l’Assemblée générale à Strasbourg, le 4 avril. Dans plusieurs régions, les crédits Feader 2014-2020 sont quasiment voire totalement épuisés. La Fnab propose d’activer la possibilité d’un transfert du 1er vers le 2nd pilier de la Pac. Fiona Marty, chargée de mission à la Fnab, rappelle que la France peut effectuer ce transfert jusqu’à 3%. Les demandes peuvent être notifiées auprès de la Commission européenne jusqu’au 1er août, prévient Faustine Bas-Defossez, du Bureau européen de l’environnement. Henri Brichart, représentant la FNSEA, a affirmé que « cette solution n’est pas un sujet tabou, mais il y a d’autres sujets aussi à prendre en compte, les zones défavorisées notamment. »

Didier Bouville

«La Chine ne pourra pas tout produire, elle devra importer», a souligné Jean-Marc Chaumet, chef de projet à l’Institut de l’élevage (Idele), le 4 avril lors de la conférence Grand Angle Lait organisée par l’Idele. «Les 2/3 de la hausse de la consommation chinoise seront comblés par des importations», a-t-il continué, évoquant également une importante restructuration dans le pays «mais qui va prendre du temps». «Pour l’heure, le lait chinois est beaucoup plus cher que le lait français», observait-il. Selon lui, les importations se feront en partie sous «contrôle des entreprises chinoises». Et de rappeler les investissements des entreprises chinoises en Europe, Nouvelle-Zélande, Australie et États-Unis. «Attention cependant aux sur-capacités en Chine comme à l’étranger» alertait Jean-Marc Chaumet, annonçant une forte volatilité des cours à l’avenir.

Didier Bouville

«En novembre 2016, avec plus de 7 millions de têtes, le cheptel ovin français a baissé de 6% par rapport à novembre 2011 » a annoncé Agreste le 3 avril dans une note de conjoncture. Le troupeau ovin laitier est resté stable sur la même période alors que celui d’ovins viande recule de 10%. Si en 2016, la production ovine a progressé en tête, elle devrait reculer en 2017, selon Agreste, compte tenu « du repli des effectifs de femelles de souche». En Europe, les effectifs ovins ont reculé de 1% avec «des situations très contrastées selon les pays : hausse du cheptel au Royaume-Uni (+7%) et en Roumanie (+18%), recul dans les autres pays», note Agreste. Pour autant, «les prévisions européennes de production de viande ovine pour 2017 sont à la baisse en Espagne, mais à la hausse dans tous les autres pays».

Didier Bouville

En novembre 2016, le cheptel caprin est en repli de près de 13% par rapport à novembre 2011, selon une note du 3 avril du service de statistique du ministère de l’Agriculture. Le cheptel français a ainsi diminué de 1,2 million de têtes en cinq ans. La France est reléguée à la quatrième place en termes de taille de cheptel sur le plan européen, dépassée par la Roumanie. La Grèce, dont le cheptel est en repli de 30% entre 2011 et 2016, possède le plus grand cheptel européen avec près de 4 millions de chèvres. L’Espagne en possède 3 millions, avec une progression de 15% entre 2011 et 2016. En Roumanie, le cheptel a progressé de 17% et en Italie de 7% durant la même période. En France, Agreste, estime pour 2017 un repli de la production de 1% du fait d’un repli des effectifs de femelles.

Didier Bouville

« Un mois après la fin du cycle des négociations annuelles, le résultat est alarmant pour les produits à marque fabricant et les négociations sur les produits MDD sont aussi éloignées des réalités », déplore la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes (Fict) dans un communiqué du 30 mars. L’organisation décrit une hausse majeure des prix des principales pièces sur un an : gorge, + 51 % ; poitrine, + 30 % ; trimming coche, +24 % ; gras, +16 % ; épaule, +15 % ; carré bacon, +12 % ; jambon, +11 %. « Or, si les grands clients avaient respecté l’esprit de la loi, la clause de renégociation aurait dû s’appliquer », poursuit la Fict, qui craint pour les marges et l’avenir de l’industrie de la charcuterie. L’organisation dénonce des stratégies d’achat « à l’opposé de l’objectif d’un renforcement de l’industrie et donc d’un développement de la qualité et de la diversité de l’offre de charcuterie française » de la part de la distribution, et demande une réouverture des négociations.

Didier Bouville

L’arrêté du 31 mars 2017 confirmant le calendrier de remise en place des palmipèdes dans le Sud-Ouest, zone la plus touchée par l’épizootie d’influenza aviaire, a été publié au Journal officiel du 2 avril. Le vide sanitaire aura lieu du 17 avril au 28 mai, a rappelé le même jour un communiqué du ministre de l’Agriculture, et la reprise des activités d’élevage ne pourra donc intervenir qu’à partir du 29 mai, « dans des conditions strictes de dépistage des animaux et du respect effectif des mesures de biosécurité », précise le communiqué. « Des dispositions nouvelles relatives au contrôle du nettoyage et à la désinfection des véhicules, au matériel utilisé ou encore à l’organisation des circuits des transports d’animaux sont rendues obligatoires », indique également le texte (l’article 6 de l’arrêté détaille notamment les conditions de nettoyage et de désinfection des véhicules et des équipements utilisés pour le transport).

Didier Bouville

Le président de l’observatoire des prix et des marges sera nommé dans les prochains jours, en tout cas avant la conférence de presse de bilan annuel de prix et marges des filières alimentaires qui est prévue pour le 11 avril, indique le ministère de l’Agriculture en date du 30 mars. Il sera donc nommé par l’actuel ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Le président actuel, Philippe Chalmin, arrive en fin de son mandat. Il est candidat à sa succession. Deux autres candidats se sont déclarés : Olivier Mével, enseignant-chercheur à l’université de Brest, et Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. Le profil recherché est « un universitaire de haut niveau dont les travaux de recherche témoignent d’un intérêt majeur pour le fonctionnement des marchés de matières premières et en particulier des marchés agricoles en France, et d’une connaissance approfondie des principaux enjeux du fonctionnement de la chaîne de commercialisation alimentaire ».

Didier Bouville