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Avec seulement deux installations pour trois départs en retraites, « la relève n’est pas assurée dans l’agriculture, il faut que l’ensemble de la profession et les pouvoirs publics s’en préoccupent davantage », prévient Jérémy Decerle, président de Jeunes Agriculteurs (JA). Le syndicat organise ainsi, du 6 au 10 février, des actions de sensibilisation sur tout le territoire : forums dans les lycées agricoles, visites d’exploitation, rencontres avec les élus locaux… L’objectif est de lever les freins à l’installation, entre accès difficile aux terres, démarches administratives ou manque de financement. « Il existe pourtant un accompagnement des porteurs de projet qui prouve son efficacité et qui continue de s’adapter aux besoins de plus en plus diversifiés des jeunes. Il faut en faire la promotion ! », rappelle JA dans son communiqué.

Didier Bouville

Les abattages de volailles se sont repliés de 4 % en têtes et de 3 % en téc en 2016, indique Agreste. Si les abattages de dindes ont progressé de 3,1 % en volume, ceux de poulets et de canards ont diminué respectivement de – 1,8 % et – 16 %, les élevages de canards ayant été fortement affectés par l’épidémie de grippe aviaire. Par rapport à 2015, toutes espèces confondues, la production de volailles de chair serait stable sur les 9 premiers mois de 2016 avec 1 360 milliers de téc. Le solde du commerce de viandes et préparations s’est en revanche aggravé en volume, avec 391 milliers de téc exportées contre 446 milliers de téc importées, notamment en raison de la baisse des exportations de viande de poulet (35 000 téc de moins). La consommation apparente de viandes de volaille, augmenterait quant à elle de 3,5 %, malgré une baisse de – 11 % pour le canard.

Didier Bouville

Lors du congrès de la fédération nationale bovine (FNB) le 2 février à Nevers, le pdg de Système U Serge Papin a averti les éleveurs que d’autres enseignes doivent rapidement rejoindre la démarche Cœur de gamme, sans quoi la sienne pourrait s’en retirer. «Nous ne pouvons pas être seulement deux» (Système U et Carrefour), a-t-il prévenu. «Je ne pourrais pas tenir les troupes très longtemps». Il a par ailleurs demandé à la FNB de «remettre de l’ordre dans la filière», rapportant les démarches d’opérateurs proposant à son enseigne des produits correspondant au Cœur de gamme bien en deçà des prix convenus avec la FNB. Les congressistes sont tombés d’accord sur deux pistes pour relancer la consommation française de viande bovine: segmenter le marché dans le haut de gamme et réinscrire la viande bovine dans les nouvelles habitudes alimentaires. La FNB demande d’ailleurs que Bruxelles alloue un budget pour aider à la segmentation des races allaitantes.

Didier Bouville

A l’occasion de leur séminaire annuel sur l’installation, qui se tenait du 31 janvier au 2 février, les Jeunes agriculteurs (JA) ont affirmé la nécessité de «perfectionner» le plan de professionnalisation personnalisé (PPP). Les PPP, lancés en 2009, sont des documents agréés par les préfets, exigés pour prétendre à l’aide à l’installation. «C’est un dispositif qui a fait ses preuves», estime Pierre-Marie Vouillot, vice-président de JA. «Plus de 98% des jeunes » ayant suivi le PPP «sont encore en activité après 5 ans» affirme-t-il. Cependant, après 8 ans, le PPP nécessite des évolutions au vu des nouveaux enjeux – «aléas économiques, sanitaires et climatiques», «attentes sociétales» – et des objectifs de vie des jeunes, notamment «l’équilibre entre temps de travail et vie personnelle».

Didier Bouville

Le dispositif d’accompagnement des Cuma a seulement six mois d’existence mais s’inscrit déjà du côté des réussites. Pouvant prendre la forme d’un accompagnement sur la réflexion stratégique de ses adhérents ou bien aider aux investissements matériels, il a déjà reçu 630 dossiers. 

Une enveloppe est attribuée à chaque région pour un total de 2,5 millions d’euros par an, avec un maximum de 1 500 euros par Cuma. La subvention couvre 90 % des coûts pour la partie Conseil et 20 % pour la construction d’un hangar.

Néanmoins, la marge de progrès demeure importante et ce, particulièrement sur le dispositif hangars qui n’a pas encore été initié dans la plupart des régions pour des raisons de complexité administrative.

Didier Bouville

Les prix d’Excellence du Concours général agricole ont récompensé 34 lauréats ce mardi 31 janvier au Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. Le ministre Stéphane Le Foll a remis les prix en compagnie de Jean-Luc Poulain, Président du Ceneca. Pour décrocher cette distinction, c’est la régularité de l’excellence qui prime : il faut en effet avoir brillé aux trois dernières éditions, le prix ne récompensant pas un produit mais le savoir-faire. Les producteurs du brasseur à l’ostréiculteur en passant par l’apiculteur étaient notamment attendus sur la manière dont ils entretiennent l’équilibre entre tradition et innovation dans nos terroirs. La liste complète des lauréats est disponible sur le site : www.concours-agricole.com

Didier Bouville

«Il faut écouter les signaux faibles et anticiper sur les demandes des consommateurs, sinon d’autres pays innoveront avant nous» déclarait Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA prenant la parole à l’occasion du colloque Farre sur l’Innovation qui se tenait à Paris le 1er février. Une rencontre qui a permis d’aborder les multiples facettes de la modernisation de l’agriculture, à l’heure où émergent des technologies nouvelles portées par des jeunes entreprises innovantes (start’up) mais aussi les progrès annoncés par les instituts techniques, comme le montrait l’ITB à propos de la génétique de la betterave. Encore faut-il que les investissements des agriculteurs aient un retour pour eux-mêmes et leur revenu, estimaient plusieurs participants. De l’avis unanime, le monde agricole a intégré, ces dernières générations, d’immenses progrès. Mais maintenant il faut l’expliquer et le faire savoir, affirmait un agriculteur Farre, Mickaël Jacquemin lui-même ayant innové dans un site internet d’échange de parcelles agricoles. Son confrère, Thierry Lambert, éleveur, regrettait toutefois qu’une grande partie des agriculteurs «attendent le dernier moment pour adopter une innovation».

Didier Bouville

Par arrêté du ministre de l’Économie et du ministre de l’Agriculture en date du 27 janvier, Jean-Louis Piton, producteur de vins à Apt (Vaucluse), est nommé président du conseil permanent de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) à compter du 1er février. C’est ce qu’indique le Journal Officiel de ce jour. Il succède à Jean-Charles Arnaud, affineur de Comté dans le Jura. Jean-Louis Piton, 60 ans, est vigneron coopérateur, et a représenté les caves coopératives au Cogeca à Bruxelles. Après le renouvellement du conseil permanent, suivra celui des six comités nationaux (vins AOP, vins IGP, AOP laitières, etc). Jean-Luc Dairien, directeur de l’INAO, précise qu’il restera en poste jusqu’à l’installation de tous les comités nationaux, avant son départ à la retraite en avril.

Didier Bouville

Le collège des commissaires européens a tenu le 1er février un débat d’orientation sur une révision de la procédure dite de « comitologie ». Bruxelles ne veut plus avoir à trancher en dernier ressort sur certains dossiers polémiques comme les OGM et le glyphosate pour lesquels aucune majorité qualifiée n’est trouvée entre les États membres. Quatre options sont sur la table : modifier des règles de vote en comité d’appel pour ne plus comptabiliser les abstentions dans le calcul de la majorité qualifiée ; en cas d’absence de majorité qualifiée, faire remonter le dossier au niveau ministériel ; demander plutôt un avis au Conseil donnant à la Commission un rôle politique et non plus seulement technocratique pour prendre sa décision ; ou enfin exiger une majorité qualifiée (pour ou contre), sans quoi le dossier resterait bloqué. Une proposition législative devrait être présentée le 14 février.

Didier Bouville

Cinq à 10% des éleveurs laitiers utilisent les services de génotypage, a expliqué l’union des coopératives de sélection et de reproduction françaises (Allice), qui fête cette année ses 70 ans, lors d’une conférence de presse le 31 janvier. Le génotypage permet d’évaluer le potentiel d’un jeune animal avant sa mise en production. Son coût (40€) a été divisé par trois depuis sa commercialisation, il y a trois ans, et «ce n’est pas fini», prévoit le directeur d’Allice. Son utilisation continue de se développer (135 000 en 2016) malgré la crise laitière qui contribue à diminuer les dépenses des éleveurs. Parallèlement, l’utilisation du sexage des semences (surcout d’une trentaine d’euros sur la semence) est en recul en 2016.

Didier Bouville