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Les représentants nationaux de la FNSEA et les JA n’ont pas appelé à lever les blocages de sites pétroliers à l’issue d’une première rencontre avec le ministre de l’Agriculture le 12 juin. Une nouvelle réunion était prévue à 22h30 avec Stéphane Travert. Christiane Lambert (FNSEA) a décrit une « séance de travail posée » et un ministre « à l’écoute ». Les syndicats ont rappelé leurs quatre principales revendications, précisant pour le site de La Mède qu’ils attendent des engagements améliorés sur l’approvisionnement en biocarburant issu de colza (50000 tonnes aujourd’hui), en termes de prix et de volumes. Dans un communiqué, la FNSEA annonce que deux nouveaux sites sont occupés à Saint Jean de Bray dans le Loiret et à Saint-Pierre des Corps dans l’Indre et Loire. Ce qui porte à 18 le nombre de sites concernés

Didier Bouville

Alors que les agriculteurs français se mobilisent contre les distorsions de concurrence et notamment celles générées par l’utilisation d’huile de palme importée pour la fabrication de biocarburant, le Copa-Cogeca a tenu une conférence de presse sur les énergies renouvelables. L’organisation appelle l’Union Européenne (UE) à tenir une politique stable sur le long terme et à maintenir la part des biocarburants d’origine agricole à 7 %. Parmi les matières premières nécessaires à la fabrication de biocarburant, le Copa-Cogeca souhaite que la priorité soit donnée aux matières premières européennes. La production d’huile de palme pouvant générer des problèmes de durabilité (déforestation, conversion des tourbières) dans les pays d’origine, le Copa-Cogeca estime que sa contribution aux biocarburants ne devrait pas être comptabilisée dans les objectifs européens. « Les biocarburants européens d’origine agricole sont essentiels pour atteindre les objectifs ambitieux de l’UE, en matière de climat et d’énergie et pour garantir un secteur des transports respectueux de l’environnement ainsi que des zones rurales dynamiques », a déclaré Pekka Pesonen, le Secrétaire Général du Copa-Cogeca.

Didier Bouville

La 13ème édition du salon de plein champ Les Culturales a tenu l’objectif qu’il s’était fixé en accueillant 10 000 visiteurs à l’Isle-Jourdain dans le Gers, du 6 au 7 juin. Les équipes d’Arvalis, l’Institut du végétal, et ses 44 partenaires ont réuni 250 exposants. Le salon a pour but de présenter aux agriculteurs une diversité de solutions performantes et durables, pour adapter leurs productions aux marchés et aux attentes sociétales et environnementales. Les échanges avec les experts et les thèmes abordés ont été nombreux, allant des innovations technologiques et numériques, à l’entretien de la fertilité des sols, en passant par les innovations et alternatives pour la protection des cultures, ou encore les raisonnements économiques et stratégies d’exploitations. Ces solutions ont été proposées à travers différents stands et évènements : vitrines végétales, démonstrations techniques, show d’innovations, forums interactifs, concours de robots, job dating, etc. Fort de cette réussite, le prochain salon Les Culturales se déroulera l’an prochain dans la Vienne, à proximité du Futuroscope, les 5 et 6 juin.

Didier Bouville

Le Sénat débute ce 12 juin, en commission, l’examen des 411 amendements relatifs au projet de loi issu des États généraux de l’alimentation (Egalim) adopté par l’Assemblée nationale le 30 mai dernier. La commission des affaires économiques saisie sur le fond, se réunira le 12 et 13 juin. Les rapporteurs sont Michel Raison, sénateur Les Républicains de Haute-Saône et Anne-Catherine Loisier, sénatrice Union centriste de Côte d’Or. La Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable a été saisie pour avis. C’est Pierre Médevielle, sénateur Union centriste de Haute Garonne, qui en sera le rapporteur. Les discussions en séance publique sont prévues les 26, 27 et 28 juin.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture a indiqué le 11 juin que le ministre et les dirigeants de la FNSEA se sont rencontrés dans l’après-midi pour faire le point sur les sujets liés aux distorsions sociales et environnementales. Les sujets ont porté sur les coûts du travail, les normes et les accords internationaux. La réponse du gouvernement s’étalera du 12 au 13 juin. « Au-delà de la question de l’huile de palme, ce sont toutes ces distorsions sur les coûts du travail qui sont incompréhensibles, au moment même où le gouvernement laisse entrer des produits à des conditions qui ne correspondent pas à celles exigées des producteurs français », a souligné Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA. Les syndicalistes sur le terrain et les élus ont été froissés par une déclaration de Stéphane Travert, qui a déclaré le 11 au matin que « ces blocages sont illégaux ». « Cela fait deux semaines que nous avons annoncé dans le détail notre programme d’action », s’est exclamée la FRSEA d’Ile de France.

Didier Bouville

Les agriculteurs de la FNSEA et des JA qui manifestaient à l’entrée de la bioraffinerie de La Mède, l’un des symboles de la mobilisation nationale, ont levé le blocage vers midi le 11 juin, a indiqué Jean-Paul Comte, président de la FRSEA Paca. Les agriculteurs bloquaient l’entrée de l’usine depuis la veille au soir. Mais trois nouveaux sites pétroliers sont bloqués depuis le 11 juin au soir, « et il en sera ainsi tant que l’on n’aura pas de réponse du gouvernement », a indiqué Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA. Il s’agit des sites de Portes-Lès-Valence (Drôme), Saint-Priest (Rhône) et Reichstett (bas Rhin). Les agriculteurs du Sud de la France qui ont bloqué le site de La Mède « ont derrière eux non seulement la fatigue de la nuit de blocage, mais aussi des aléas climatiques de l’excès d’eau à gérer sur leurs exploitations », a commenté Jérôme Despey.

Didier Bouville

Un décret, paru le 7 juin au JO, modifie certaines dispositions relatives à l’importation parallèle (revente sans l’autorisation du titulaire du brevet dans le pays exportateur) de médicaments vétérinaires. Il élargit son accès aux éleveurs pour les besoins de leurs propres élevages, seuls les distributeurs en gros étant jusque-là autorisés à une telle pratique. « La France fait l’objet d’une injonction de la Commission Européenne le 11 novembre 2016 en vue de mettre en conformité la réglementation nationale », rappelle-t-on au ministère de l’Agriculture. Le nouveau décret s’aligne donc par rapport aux textes européens. « L’obtention d’une autorisation d’importation parallèle ne dispense pas les éleveurs de l’obligation d’obtenir une ordonnance vétérinaire », ajoute-t-on.

Didier Bouville

Le service statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste) a signalé le 8 juin des températures contrastées et pluies abondantes le mois dernier. En mai, « l’écart à la normale a atteint +2,2° dans la partie nord, alors que la moitié sud était proche des valeurs de saison, selon une note. La température moyenne est passée de 14,6 ° à 19,2° entre la 2ème et la 3ème décade. » Un excédent de pluies de 27 % est relevé en moyenne, seul l’ouest montrant un déficit (-39 %). Vu les « fortes précipitations de ces deux derniers mois », leur cumul depuis le 1er mars est excédentaire dans toutes les régions, souligne le ministère.

Didier Bouville

La ministre allemande de l’Agriculture vient de jeter les bases d’un label officiel pour étiqueter les produits sur le bien-être animal, a indiqué le 7 juin l’Ifip dans sa note de conjoncture mensuelle. Ce projet, discuté avec des associations d’agriculteurs, de protection animale et de consommateurs, doit être finalisé en 2020/2021. Il s’agira d’un étiquetage volontaire selon trois niveaux de bien-être animal. Le niveau d’entrée, au-dessus de la norme légale, inclura les éleveurs participant à l’Initiative Tierwohl, qui est financée par les distributeurs et promeut une agriculture durable et respectueuse des animaux. Les viandes importées pourront bénéficier du nouveau label. Des subventions publiques sont prévues pour l’adaptation des élevages et des campagnes de pub.

Didier Bouville

Dans une proposition de résolution européenne (PPRE), adoptée le 6 juin, qui réaffirme sa position sur la Réforme de la Pac, le Sénat a adopté un amendement qui vise à «favoriser l’évolution du droit européen pour permettre le développement des circuits alimentaires de proximité». L’amendement intervient après que les députés ont refusé d’inscrire dans le projet de loi Egalim l’intégration des produits locaux dans les objectifs d’approvisionnement de la restauration collective publique, notamment pour des raisons de droit de la concurrence. Pour le Sénat, «il apparait important d’autoriser et de favoriser le développement des circuits de proximité dans l’alimentation, notamment dans le cadre de la restauration publique.»

Didier Bouville