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A la veille de la nouvelle lecture du projet de loi issu des Egalim, les Jeunes agriculteurs menacent par un communiqué de «dénoncer cette loi», si les parlementaires ne font pas évoluer le texte dans sa partie concernant les indicateurs de prix et de coûts de production. «Aujourd’hui le Gouvernement souhaite que les coûts de production soient élaborés par les interprofessions, ce avec quoi nous sommes d’accord, mais refuse que l’Observatoire de la formation des prix et des marges propose automatiquement son indicateur lorsqu’une interprofession n’y parvient pas, regrette le président des JA Jérémie Decerle, interrogé par Agra presse. Nous avons rencontré le Président de la République en juillet, et il nous avait semblé qu’il était favorable à ce qu’un compromis soit trouvé. Nous avons fait plusieurs propositions au ministère de l’Agriculture, mais de leur côté, ils n’en font aucune.»

Didier Bouville

Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, le 10 septembre, le ministre de l’Ecologie François de Rugy, précise sa position sur la sortie du glyphosate: «La formule retenue de la sortie négociée en trois ans me convient, elle se traduit de manière très concrète : le renouvellement des autorisations de mise sur le marché (AMM, NDLR) de produits contenant du glyphosate sera accordé pour une durée n’excédant pas trois ans», annonce le ministre. Il rappelait plus tôt durant l’entretien l’impératif d’aider «les agriculteurs à le faire, car nous ne devons pas les mettre dans l’impasse». Par ailleurs, il justifie, comme suit, la position du gouvernement sur le glyphosate: «des études prouvent les effets durables sur la santé, la pollution durable des sols, donc on va en sortir». Le nouveau ministre a par ailleurs rappeler son inclinaison pour la dialogue : «Je préfère que les lobbys agissent à visage découvert. On peut tenir compte de leurs contraintes, mais sans dévier de l’objectif de changement».

Didier Bouville

La représentativité du logo « Volaille française » reste à améliorer, estime l’Association de promotion de la volaille française (APVF), qui a mené des relevés sur l’origine des volailles et produits transformés à base de volaille dans 26 enseignes. Si 99 % des viandes de volailles proposées en libre-service sont étiquetées « Origine France », 59 % seulement portent le logo « Volaille française ». En ce qui concerne les viandes de poulet, 100 % sont étiquetées « origine France » mais 42 % seulement portent le logo, qui permet pourtant d’identifier l’origine de façon plus évidente pour les consommateurs. Quant aux produits transformés, si 62 % utilisent de la viande élevée en France, 32 % arborent le logo « Volaille française ». Pour l’APVF, la visibilité du logo doit donc être améliorée pour répondre aux attentes des consommateurs français. Ces derniers sont en effet 84 % à privilégier les produits sur lesquels il est apposé.

Didier Bouville

Le Japon a enregistré son premier cas de peste porcine depuis plus de 25 ans, ont annoncé le 9 septembre les autorités, qui ont fait procéder à l’abattage de plus de 600 bêtes et suspendu les exportations de cette viande. Quatre vingt porcs sont morts la semaine dernière dans une exploitation agricole du centre du pays, victimes de cette maladie très contagieuse, a déclaré un responsable du ministère de l’Agriculture à l’AFP. Les premiers tests ont été négatifs pour la peste porcine classique, appelée aussi choléra du porc. Mais d’autres tests ont été positifs dimanche, conduisant à l’abattage des 610 porcs de la ferme, a-t-il ajouté. Tokyo a stoppé les exportations de porcs après la confirmation de la contamination. Le pays a vendu environ 9 millions de dollars (environ 7,8 millions d’euros) de viande de porc à l’étranger l’année dernière. Au Japon, le dernier cas de peste porcine remonte à 1992.

Didier Bouville

Lancée l’année dernière par Passion Céréales, la plateforme « monchamp.fr » met en relation des classes de CM1, CM2 et 6ème avec des agriculteurs céréaliers. L’année dernière, 65 classes ont échangé avec un agriculteur via la plateforme, pouvant suivre l’évolution du champ au cours des mois via des photos, des échanges par webcam, des envois de graines, et des visites sur l’exploitation. Pour l’année scolaire 2018/2019, les agriculteurs peuvent encore s’inscrire sur la plateforme, proposant un de leurs champs de céréales (blé dur, blé tendre, maïs, orge, riz) aux enseignants et à leurs élèves. Après avoir choisi leur champ, les élèves échangent toute l’année avec l’agriculteur sur la vie de la culture, le travail au quotidien, les pratiques agricoles, avec l’aide de supports pédagogiques. Les élèves peuvent ensuite se rendre sur place découvrir le champ. Cette année, en plus des photos et des messages, des vidéos pourront être publiées sur la plateforme.

Didier Bouville

La Fédération nationale bovine (FNB) dresse un «bilan alarmant de la situation des stocks de fourrage pour l’alimentation du bétail», dans un communiqué du 6 septembre. Pour faire face, le syndicat demande «l’exonération de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) et le déclenchement des procédures des calamités dans les plus brefs délais». Du fait de la sécheresse, les stocks de fourrages réalisés au printemps ont été entamés précocement. Les éleveurs font face à des difficultés d’approvisionnement tant en termes de prix et que de disponibilités des pailles et fourrages. «Le manque de nourriture pourra se traduire par une baisse de l’activité d’engraissement», alerte la FNB. D’autant plus que cette situation exceptionnelle intervient dans un contexte de prix bas et de trésorerie négative après plusieurs années de crise. »

Didier Bouville

Dans un communiqué de presse du 6 septembre, Lactalis annonce un prix « en légère hausse sur les neuf premiers mois de l’année ». Cette prise de parole intervient deux jours après la conférence de presse de rentrée de la FNPL, qui avait évoqué un prix de 310 euros les 1000 litres. Ce que dément l’industriel qui affirme avoir fixé un prix de 340 euros les 1000 litres (sur la base de 41 g/l de matière grasse et de 33g/l de matière protéique) cet été, «malgré une conjoncture laitière très difficile». L’industriel justifie: les hausses tarifaires accordées par les distributeurs ont été inférieures à ses demandes de revalorisation et le prix du lait doit être en adéquation avec le marché mondial.

Didier Bouville

Le constat du Crédoc est sans appel: en dix ans, la consommation de viande a diminué de 12 %. Dans une analyse effectuée à la demande d’Interbev, publiée le 4 septembre, le centre de recherche constate que la consommation individuelle de viande est passée de 153 grammes par jour et par personne en 2007 à 135 grammes en 2016. Le prix explique en partie ce déclin, explique le Crédoc.. Mais ce sont les catégories socioprofessionnelles les plus aisées qui consomment le moins de viande. Aussi, les inquiétudes pour la santé, la sensibilisation à l’impact sur l’environnement et au bien-être animal peuvent expliquer cette tendance baissière, explique le Crédoc. Tout comme l’évolution des comportements alimentaires des nouvelles générations: un tiers de la viande est consommé sous forme de sandwichs, burgers et plats préparés, contre un quart en 2007. La filière note toutefois que l’image de la viande bovine reste positive pour les consommateurs : 81 % des acheteurs ont une excellente ou bonne image de la viande bovine et plus de 90 % la considèrent comme nourrissante.

Didier Bouville

Terres Univia (interprofession des huiles et protéines végétales) et Terres Inovia (institut technique) ont pointé le 4 septembre « des rendements stables » en 2018 pour les protéagineux, malgré des conditions météo « chaotiques ». Cette année voit « des rendements moyens de 40 à 45 quintaux par hectare pour les protéagineux d’hiver et de 30 à 35 quintaux par hectare pour les protéagineux de printemps », donc qualifiés de « moyens, voire bons », selon un communiqué. D’importantes gelées ont eu lieu mais « le progrès génétique sur la résistance au froid a permis aux cultures de mieux » les affronter, soulignent-ils. Reste une « impasse technique » contre les ravageurs, alors que 2018 est marquée par « une présence importante de pucerons et de bruches ». Les rendements et la qualité en ont pâti. Terres Univia et Terres Inovia appellent de nouveau à « soutenir (ces) cultures clefs aux nombreux débouchés ».

Didier Bouville

Lors de sa conférence de presse de rentrée du 4 septembre, les éleveurs laitiers de la FNPL ont exprimé leurs vives inquiétudes pour les mois à venir. Le syndicat a décidé de recontacter les signataires du Pacte laitier de 2014 (banques et assurances, pouvoirs publics, conseil …) en y ajoutant le industriels, afin de s’assurer du soutien des partenaires de la filière laitière. « La sécheresse estivale a empiré la situation des éleveurs de bovins laitiers », témoigne Thierry Roquefeuil, président du syndicat. « Nous avons déjà entamé les stocks de nourriture de cet automne ». Ainsi, les volumes de lait produits n’ont jusque-là pas été affectés par le manque d’herbe. Mais la hausse des tarifs des fourrages et des céréales interroge quant à une nouvelle hausse des coûts de production.

Didier Bouville