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A quelques jours de l’examen, par la commission des affaires économiques du Sénat, du projet de loi issu des États généraux de l’alimentation, le directeur de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) Régis Dubourg plaide pour que le Sénat «se mette en situation de compromis», avec l’Assemblée nationale et le gouvernement. L’APCA craint qu’en cas d’absence d’accord au sein de la commission mixte paritaire (CMP), qui sera réunie après l’examen du Sénat, le texte, notamment son titre I concernant les relations commerciales, ne puisse être appliqué avant le début des négociations commerciales en novembre. En effet, en cas d’échec en CMP, le texte doit être réexaminé en seconde lecture dans les deux chambres. Or, les ordonnances qui concernent les promotions et le SRP doivent paraître «dans un délai de quatre mois» après la parution de la loi. Et l’examen en séance publique débute le 26 juin au Sénat. La date de la CMP n’est pas encore connue. Le ministre de l’Agriculture, qui était auditionné le 6 juin par la commission des affaires économiques du Sénat, n’a pas apporté de précisions sur ce point.

Didier Bouville

La troisième journée du Congrès National de Jeunes Agriculteurs a été lancée par la présentation du bureau fraîchement élu. Il a été accueilli sous les applaudissements de l’assemblée. Jérémy Decerle conserve la présidence de l’organisation. L’éleveur bovin en Saône et Loire entame donc son deuxième mandat. Samuel Vandaele (Île-de-France) est également renouvelé dans sa fonction de secrétaire général. Il sera secondé par cinq secrétaires généraux adjoints Aurélien Clavel (Auvergne Rhône-Alpes,) Loïc Quellec (PACA), Nicolas Sarthou (Nouvelle-Aquitaine) et Basile Faucheux (Loiret) ont été élus vice-présidents. Le nouveau bureau est élu par le Conseil d’Administration pour un mandat de deux ans.

Didier Bouville

Quatre associations spécialisées de la FNSEA, la FNP (porc), la CFA (volaille), la FNPL (lait) et la Fop (oléoprotéagineux), ont annoncé, chacune dans un communiqué le 6 juin, qu’elles appelaient à rejoindre la mobilisation lancée par la FNSEA à partir du 10 juin contre les «incohérences du projet de loi issu des Egalim», qui consistera notamment à bloquer des raffineries. La FNP et la CFA pointent du doigt les accords de libre-échange négociés ou en cours de négociation (Canada, Mercosur). La FOP dénonce notamment l’utilisation d’huile de palme de manière majoritaire à la Mède. La FNPL insiste sur le prix du lait, actuellement «à la traine», selon les éleveurs. La CFA insiste sur l’augmentation des importations de poulet en provenance d’Ukraine, depuis 2014, à cause de l’existence d’une «ligne tarifaire fourre tout non soumise à quotas». A partir du 10 juin au soir et jusqu’au 13, treize raffineries et dépôts de carburant seront bloqués à travers toute la France « pour dénoncer les contradictions du gouvernement sur les accords internationaux et les négociations bilatérales qui autorisent des contingents d’importation complémentaires qui viennent déstabiliser l’ensemble des filières », a indiqué Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA.

Didier Bouville

Au deuxième jour de congres 2018, les 800 Jeunes agriculteurs (JA) présents à Lourdes le 6 juin débattent et amendent leur rapport d’orientation «Elevons notre autonomie pour cultiver notre résilience». Jérémy Decerle, président du syndicat a rappelé «l’ambition politique du rapport». Les trois rapporteurs, Pierre-Marie Vouillot, Julien Caillard et Aurélien Soubeyran, souhaitent «aller plus loin» que le rapport précédent qui était dédié à la gestion des risques car «c’est en faisant évoluer les pratiques que les agriculteurs pourront résister aux aléas». La résilience passera par la triple performance économique, sociale et environnementale, estiment les JA. Pour cela le rapport préconise notamment la diversification des revenus grâce à la production d’énergie notamment, mais aussi une réforme de la fiscalité «qui doit être revue en profondeur» et non ajustée à la marge. L’autonomie passera par la formation tant initiale, avec la création d’un certificat de spécialisation à la gestion d’entreprise agricole, que continue et une recherche «au service des agriculteurs et accessible au plus grand nombre».

Didier Bouville

Dimitri Patrouschev (40 ans), prend la tête du ministère de l’Agriculture à Moscou. Il remplace Alexander Tkatschjov qui occupait ce poste depuis plus de trois ans. Dimitri Patrouschev est un expert commercial et bancaire. Spécialiste du management, il a suivi une formation dans les services diplomatiques en matière d’économie mondiale et de commerce mondial. Il a travaillé ensuite au ministère des Transports, à la Banque russe pour l’étranger et également à Rosselkhozbank, la banque d’Etat pour l’agriculture. Originaire de St. Pétersbourg Dimitri Patrouschev est le fils de Nikolaj Patrouschev qui appartient au cercle des amis de Poutine.

Didier Bouville

Dans un communiqué le Copa-Cogeca demande aux ministres européens de l’Agriculture de « simplifier » la future Politique Agricole Commune (PAC), et de prendre des mesures attractives pour attirer du « sang neuf » dans le secteur. « Nous appelons les ministres à garantir que la prochaine PAC soit dotée de règles plus simples et plus claires, ainsi que d’outils politiques pour les agriculteurs et les coopératives », a déclaré Joe Healy, le vice-président du Copa-Cogeca. Le communiqué souligne aussi l’importance des aides directes pour les agriculteurs, en raison de leur bas revenus, et d’autant plus face à l’importance grandissante des enjeux climatiques. Le Copa-Cogeca salue toutefois la volonté de la Commission Européenne de vouloir développer l’agriculture connectée et d’accompagner davantage le secteur dans la gestion des risques. « Dans ce contexte, l’accès au haut débit est essentiel pour que les agriculteurs et les coopératives puissent utiliser les nouvelles technologies. Cela rendra le secteur plus attrayant pour les jeunes », défend le Copa-Cogeca.

Didier Bouville

Gian Marco Centinaio ne figurait pas sur la première liste proposée par la coalition des deux partis M5S et Lega Nord, que le président de la République italienne Sergio Matarella avait refusée, à cause de la proposition de l’antieuropéen Paolo Savona au poste de ministre des Finances. Issu de la ligue du Nord Gian, âgé de 47 ans, Marco Centinaio de formation sciences politiques n’a guère eu à traiter les dossiers agricoles. Elu sénateur 2013, il était aussi conseiller municipal de la ville de Pavie et adjoint au maire de la ville chargé de l’aménagement du territoire à partir de 2009. A ce titre, il aurait toujours défendu l’agriculture, selon la presse italienne.

Didier Bouville

Les inquiétudes concernant le futur budget de la Pac ont été, comme prévu, au centre des discussions des ministres de l’agriculture des Vingt-huit réunis le 5 juin à Sofia pour un Conseil informel. Initialement, le débat devait porter sur le renouvellement générationnel, mais de nombreux pays ont estimé que le budget proposé par Bruxelles ne permettrait pas d’atteindre les objectifs fixés notamment pour les jeunes. Un seul État membre s’est dit en faveur de coupes encore plus importantes dans les fonds de la Pac : la Suède. Mais ces questions sont du ressort des chefs d’Etat et de gouvernement, a répondu le commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan qui espère un accord sur ce point d’ici mars 2019, sans quoi une grande incertitude régnera, pour le financement de la Pac en particulier. Les seules divergences que j’ai entendues « concernent l’argent », a-t-il souligné. Toutefois, les propositions de Bruxelles sur le plafonnement et la convergence des aides ainsi que sur la subsidiarité (avec la supposée « simplification » qu’elle implique) ont également fait l’objet de critiques.

Didier Bouville

Du fait, du décalage dans le calendrier de la fête de Pâques par rapport à 2017, les abattages d’ovins sont en fort repli en avril avec des baisses de 23,8 % en têtes et 20,4 % en poids. Ainsi, sur les quatre premiers mois de l’année, ils reculent de 1,9 % en nombre de têtes et de 1,6 % en poids, du fait exclusivement d’une diminution des abattages d’agneaux. A contrario, les importations sont en hausse de 37 % sur un an en mars, majoritairement en provenance d’Espagne.

Didier Bouville

Suite à l’adoption, le 1er juin, par la Commission européenne, des propositions législatives sur l’avenir de la PAC, Coop de France rappelle, dans un communiqué du 5 juin, « l’absolue nécessité du maintien d’une politique agricole réellement commune ». Si l’organisation estime pertinent de construire « Les plans stratégiques » au niveau des États membres, elle rappelle que cela ne doit pas ouvrir la porte à une renationalisation de la PAC. Il s’agit donc, pour Coop de France, de définir une vision stratégique commune au service des entreprises agricoles. L’organisation rappelle également qu’il est important que la PAC se dote d’un véritable dispositif de gestion des risques.

Didier Bouville