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D’après Agreste, l’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 686 millions d’euros, soit une hausse de 282 millions d’euros par rapport à juillet 2018. Cette augmentation est due à une hausse des exportations de 402 millions d’euros, cette hausse est plus importante que celle des importations (+ 102 millions d’euros). Concernant le solde des échanges de produits agricoles bruts, il affiche un excédent de 100 millions d’euros et progresse de 133 millions d’euros en glissement annuel. Il est principalement porté par la progression positive des exportations de céréales à destination des pays tiers. L’excédent commercial en produit transformés progresse, quant à lui, de 149 millions d’euros en un an pour s’établir à 586 millions d’euros.

Didier Bouville

Une note d’Agreste indique qu’en juillet dernier la collecte de lait de vache a progressé de 1,2 % en glissement annuel. L’organisme précise que les conditions climatiques favorables à la pousse de l’herbe observée entre juin et début juillet, ont permis de relancer la production. En juillet 2018 le prix du lait standard (hors BIO et AOP/IGP) s’est établi à 327 € les 1 000 litres, soit une baisse de 0,6 % par rapport à la même période l’an passé. En juillet 2018 les fabrications de produits laitiers sont dynamiques par rapport à juillet 2018. Les fabrications de lait conditionné ont progressé de 5,6 % et celles de yaourts et desserts lactés de 6,9 %. La collecte de lait de chèvre a progressé de 1,9 % entre juillet 2017 et juillet 2018. Dans cette même période celle de lait de brebis a progressé de 1,3 %.

Didier Bouville

Les députés ont adopté le 14 septembre les amendements imposant l’introduction d’un menu végétarien au moins une fois par semaine dans les cantines scolaires. Il s’agit pour l’heure d’expérimenter la disposition pendant deux ans, et d’accompagner les collectivités dans l’élaboration de menus à base de protéines végétales. Leurs auteurs se défendent de vouloir torpiller les filières carnées, justifiant que proposer une alternative à la viande est à la fois un moyen de varier l’origine des protéines ingérées, et de limiter le gaspillage alimentaire. «La part viande, poisson, œufs représente près de 50% du coût du gaspillage», assure la député LREM Samantha Cazebonne.

Didier Bouville

Dans un communiqué de presse du 13 septembre, le groupe Lactalis annonce l’acquisition des activités de nutrition d’Aspen Pharmacare, une entreprise pharmaceutique sud-africaine. Cette dernière commercialise des laits infantiles sous les marques Alula, Infacare, S-26 et SMA. «Cette acquisition renforce la volonté du groupe d’investir durablement et mondialement dans le métier de la nutrition, complémentairement à ses activités existantes», explique Lactalis. Aspen Nutrition réalise un chiffre d’affaires de 280 millions de dollars et est implantée en Amérique latine, Afrique sub-saharienne et Asie-Australie, ce qui permettra au laitier français de «renforcer sa présence dans trois zones clés».

Didier Bouville

Les animaux seront identifiés et pesés comme d’habitude. La mise à prix sera définie par l’éleveur au moment de la pesée. L’arrivée des animaux est acceptée de 8h à 10h30. La criée débutera à 9h30 et sera en continue jusqu’au dernier lot. Le vendeur pourra refuser la vente si le prix de la dernière enchère ne lui convient pas. Les agnelets resterons toujours dans les fourgons, leurs ventes à la criée se dérouleront à la fin des brebis et agneaux gris. Très important : les animaux qui ne seront pas triés sur le critère qualité seront refusés lors du déchargement. Il faut savoir qu’un lot homogène et régulier sera mieux valorisé lors de l’enchère.

Contact : Claude Alvernhe, président de l’AUMOR. Tél. 06 83 85 28 30.

Didier Bouville

Le 13 septembre, les autorités belges ont confirmé l’infection par le virus de la peste porcine africaine (PPA) de deux sangliers sauvages, dans la commune d’Étalle, située non loin de la frontière française. Cette maladie qui entraîne de fortes mortalités chez les suidés (porcs et sangliers) constitue une menace pour l’élevage porcin. La confirmation de la présence de la PPA à quelques dizaines de kilomètres seulement du territoire français a conduit Stéphane Travert à demander « aux préfets des Ardennes, de la Meuse, de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle, de mettre en place le plan d’action renforcé spécifique à cette maladie, sous la coordination de la DGAL (Direction générale de l’alimentation) afin de prévenir l’introduction du virus sur notre territoire ». Il souligne que « cette alerte sanitaire de niveau maximal, nécessite une mobilisation collective, notamment des éleveurs et des chasseurs, pour éviter l’introduction ou la propagation de cette maladie sur notre territoire ». Le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation a donc demandé que « des mesures de zonage, de restrictions de certaines activités comme la chasse et de surveillance renforcée des élevages et de la faune sauvage soient mises en place dans 4 départements frontaliers avec la Belgique ». Le plan prévoit aussi le renforcement de mesures de biosécurité afin d’éviter l’introduction du virus dans les élevages porcins ainsi que des mesures de surveillance en abattoir. Le ministre a exigé que « ce plan d’action contre la PPA soit appliqué avec la plus grande rigueur ».

Didier Bouville

Le 12 septembre, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a signé la déclaration du « Défi mondial pour la santé des sols ». Cette déclaration avait préalablement été publiée le 12 septembre à San Francisco à l’occasion d’un évènement organisée par l’état de Californie, en marge du Sommet mondial de l’action climatique. Stéphane Travert affirme que « pour être efficace et conduire à une réelle transition vers des agricultures plus durables, partout dans le monde, ce sont tous les acteurs qui doivent être mobilisés aux côtés des agriculteurs ». En signant cette déclaration la France « confirme son attachement à faire de l’agriculture une solution pour le climat, notamment en promouvant des pratiques agro-écologiques favorable au sol et à la séquestration de carbone ». Lors de ce sommet mondial pour le climat, l’initiative « 4 pour 1000 : des sols pour la sécurité alimentaire et le climat » lancée lors de la COP 21, sera présentée.

Didier Bouville

Lors des discussions générales de la nouvelle lecture du projet de loi Egalim, le rapporteur du texte Jean Baptiste Moreau a affirmé qu’il donnerait «un avis favorable à un amendement qui contraindra les interprofessions à élaborer et diffuser ces indicateurs». Le député regrette que les débats parlementaires aient révélés que la confiance donnée aux interprofessions n’étaient pas partagées par tous. Si cet amendement est voté, il devrait clôturer le débat autour du rôle de l’Observatoire de la formation des prix et des marges. Lors des précédentes lectures, le gouvernement a été défavorable à contraindre les missions des interprofessions arguant le droit communautaire. En introduction, Stéphane Travert a maintenu la ligne du gouvernement: «C’est la responsabilité des interprofessions de trouver les bons indicateurs de les mettre en partage et d’encourager leurs utilisation. Elles sont les mieux placées pour mener à bien cette réflexion et pour faire leur le nouveau cadre légal de la contractualisation».

Didier Bouville

L’élevage breton produit 25 millions de tonnes de déjections animales (fumiers et lisiers) chaque année mais ne compte que 81 installations de méthanisation. « Dix unités ont été mises en service en 2017 et une vingtaine de projets sont financés en 2018 », a indiqué, le 12 septembre au Space, le directeur régional de l’Ademe, Gilles Petitjean, qui juge possible d’« atteindre 50 à 100 installations par an ». De son côté, le Crédit agricole de Bretagne recense une centaine de projets en cours chez ses clients. L’Ademe identifie plusieurs pistes de développement : la maintenance groupée des installations et la mobilisation de nouvelles matières : tontes de bord de route, fractions fermentescibles des déchets organiques…

Didier Bouville

Sécheresse : la FNSEA reste sur sa faim après le discours de S. Travert au Space

La FNSEA a affiché sa déception suite aux annonces faites par le ministre de l’Agriculture au sujet de la sécheresse, lors de sa visite au Space le 11 septembre. « Nous sommes restés sur notre faim », a déclaré Jérome Despey, secrétaire général en conférence de presse. La FNSEA souhaitait notamment que les avances sur les aides Pac puissent être versées plus tôt, et qu’elles atteignent 90% du montant total de l’aide. Finalement le ministre de l’Agriculture a confirmé son annonce, faite il y a quelques semaines, d’un versement d’une avance à compter du 16 octobre à un taux relevé : «70% contre 50% pour les paiements directs, 85% contre 70% pour l’ICHN». Par ailleurs, la FNSEA note que le ministre a annoncé la réactivation des cellules d’urgence départementales, demandée depuis plusieurs semaines. Le ministre a annoncé l’activation d’un «plan d’action sur la sécheresse en demandant aux préfets d’évaluer les stocks de fourrage et de paille, de faciliter les opérations de solidarité entre agriculteurs et de réunir dans les meilleurs délais les cellules d’identification et d’accompagnement des exploitants en difficulté». Mais la FNSEA regrette l’absence de prise en charge des intérêt d’emprunts, que permettrait par exemple l’activation de fonds d’allègement des charges (Fac). Dans l’ensemble, la FNSEA dénonce un discours se bornant « à des généralités » et manquant « de précision ».

Didier Bouville