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«Je reste convaincu que nous devons apporter une solution concrète à la question des travailleurs occasionnels», a précisé Bruno Le Maire le 20 septembre lors d’une conférence de presse commune au ministère de l’Agriculture avec Stéphane Travert, à l’issue d’une réunion de restitution de la réforme de la fiscalité agricole aux parlementaires et organisations agricoles. «Si ce n’est pas le TODE, il faudra que cela soit autre chose», a ajouté l’ancien ministre de l’Agriculture de Nicolas Sarkozy, alors qu’Édouard Philippe a confirmé la veille la suppression de ce dispositif. «Je suis prêt à regarder cela avec beaucoup d’attention avec le Ministre des Finances, le Premier ministre a indiqué hier que l’on pouvait examiner des dispositifs alternatifs», a-t-il précisé. «Nous savons que ce dispositif est utile pour un certain nombre de modèles agricoles», a pour sa part ajouté Stéphane Travert alors que la suppression inquiète les filières agricoles (arboriculture, maraîchage…) les plus utilisatrices de main-d’œuvre saisonnière. « Le Premier ministre nous a demandé de réunir des groupes de travail avec des organisations syndicales et des filières pour trouver des outils qui permettront de répondre aux inquiétudes des différentes professions », a-t-il encore indiqué.

Didier Bouville

L’État souhaite « formaliser d’ici l’été prochain » les missions des chambres d’agriculture «dans le cadre d’un contrat d’objectifs», ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, a indiqué le Premier ministre dans son discours à l’issue de la Convention 2018 des chambres d’agricultures, récemment à Paris. «Nous souhaitons revoir le maillage et les missions des chambres d’agricultures», a ainsi déclaré le chef du Gouvernement en précisant que le futur contrat devra clarifier les «activités d’expérimentation, de conseil, de diffusion» des chambres et «leur articulation avec celle des autres organisations professionnelles». Les discussions sur les modalités du contrat auront lieu «au tout début du prochain mandat», précise Claude Cochonneau, le président de l’APCA, alors que les élections des chambres auront lieu en janvier prochain. «Nous sommes prêts à discuter avec les pouvoirs publics», ajoute-t-il jugeant que les chambres «n’ont pas rougir» du travail effectué. «On peut s’engager sur des principes mais on a besoin de souplesse dans la mise en œuvre. Nos missions sont complexes sur une grande diversité de territoires», détaille-t-il.

Didier Bouville

«Mon rôle, c’est de mettre la pression sur l’ensemble des opérateurs pour que l’on puisse réussir cette négociation», a déclaré Stéphane Travert lors d’une conférence de presse le 18 septembre. Aux reproches des syndicats dénonçant l’absence de sanction en cas de défaut des interprofessions dans l’élaboration des indicateurs de coûts de production et de prix, le ministre de l’Agriculture assure disposer de leviers de pression: la reconnaissance même des interprofessions qui se fait par arrêté ministériel et l’extension par les pouvoirs publics des accords interprofessionnels. «Sur le sujet des indicateurs, nous sommes allés au bout de ce que nous pouvons faire en droit, a-t-il tranché. L’essentiel du texte est calé.» Sans dévier de sa ligne directrice, il a rappelé que l’OFPM et le médiateur des relations commerciales pourront venir en appui des interprofessions pour les aider à élaborer et diffuser les indicateurs prévus par le projet de loi. «L’Etat ne fixe pas de prix plancher», a-t-il répété.

Didier Bouville

Dans un communiqué de presse du 18 septembre, le ministère de l’Agriculture annonce la reprise de la commercialisation des poudres de lait infantile fabriquées par Lactalis sur son site de Craon, à l’origine du scandale du lait contaminé à la salmonelle. « Les conditions sont aujourd’hui réunies pour autoriser la mise sur le marché des poudres de lait infantile », affirme le ministère. Cette reprise reste toutefois conditionnée à la transmission régulière de tous les résultats du plan d’autocontrôle au service du préfet et à l’obligation d’information immédiate de toute détection de salmonelle, que ce soit sur les produits ou sur l’environnement. Le préfet de la Mayenne avait autorisé la reprise des activités de séchage et de conditionnement mais sans commercialisation le 4 juillet dernier. « Au cours de ces deux derniers mois, l’entreprise Celia, largement réorganisée, a mis en œuvre un plan d’autocontrôle renforcé sur les produits et l’environnement, afin de valider son nouveau plan de maîtrise des risques sanitaires » explique le ministère. Des inspections inopinées des services de l’État ont également été réalisées et se poursuivront.

Didier Bouville

La Commission européenne a adopté le 19 septembre des dérogations sur certaines règles de verdissement pour soutenir les agriculteurs touchés par la sécheresse de l’été, en leur permettant notamment d’augmenter leurs ressources en fourrage pour le bétail. Ces dérogations ont déjà été présentées en août aux Etats membres. Il s’agit de la possibilité de considérer les cultures d’hiver, normalement semées en automne pour les récoltes/le pâturage, comme des cultures intermédiaires (ce qui est interdit par les règles en vigueur) si elles sont utilisées pour des pâturages ou pour produire du fourrage ; la possibilité de ne semer qu’une seule espèce de cultures intermédiaires (et non un mélange de variétés comme ce qui est normalement exigé) si ces dernières servent de pâturage ou pour du fourrage ; la possibilité de réduire la période obligatoire de présence des cultures intermédiaires (actuellement de 8 semaines) afin que les cultivateurs puissent semer leurs cultures d’hiver à temps après ces cultures ; et l’extension à la France de la dérogation (accordée auparavant à certains pays) concernant l’utilisation des terres en jachère pour nourrir les animaux. Ces décisions s’appliquent de manière rétroactive. La décision sur les avances de paiement sera également adoptée avant le début de la période de paiement qui commence le 16 octobre.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 18 septembre, l’équipe organisatrice du Space a indiqué que la 32ème édition du salon, placée sous le signe de l’international, de l’innovation au service des conditions de travail et de l’excellence sanitaire, avait accueilli 1 410 exposants de 42 pays, et 108 347 visiteurs dont 14 418 internationaux de 121 pays. Pour cette édition qui s’est déroulée du 11 au 14 septembre la fréquentation des visiteurs français accuse un léger repli de 6,65 % par rapport à 2017, une variation expliquée par le « télescopage du calendrier avec les ensilages de maïs, en avance de 15 jours ». La fréquentation des visiteurs internationaux est, quant à elle, en légère augmentation (+2,8%).750 animaux étaient présents au Parc-Expo de Rennes. La prochaine édition du Space aura lieu du mardi 10 au vendredi 13 septembre 2019.

Didier Bouville

Le 18 septembre, en concertation avec le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le préfet de la Mayenne a autorisé la reprise de la commercialisation du lait infantile du site de Craon (entreprise Celia – Lactalis). Les activités de séchage et de conditionnement de poudre de lait infantile avaient repris depuis le 4 juillet, sans commercialisation possible. Durant les deux derniers mois, l’entreprise a mis en œuvre un plan d’autocontrôle renforcé sur les produits et l’environnement, de plus, les services de l’État ont procédé à des inspections inopinées du site de production et du dispositif de contrôle interne. Si toutes les conditions sont réunies pour autoriser la mise sur le marché des poudres de lait infantile, l’activité de l’établissement reste cependant strictement encadrée par le préfet de Mayenne.

Didier Bouville

PJL Egalim: «Encore un peu trop tôt pour dresser un bilan définitif»

«Il est encore un peu tôt pour dresser le bilan définitif d’une loi qui va connaître dans les jours qui viennent une nouvelle lecture au Sénat, et dont plusieurs ordonnances sont encore à dévoiler, particulièrement celle qui concernera les prix abusivement bas», commentent la FNSEA et les JA dans un communiqué commun le 17 septembre, après la fin de la seconde lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi Agriculture et Alimentation le 14 septembre. En tous les cas, les deux syndicats craignent que «les propos répétés du Président de la République» sur la fin de «la spirale des prix toujours moins-disants» ne soient «finalement qu’une incantation». La FNSEA et les JA sont en particulier déçus sur le dossier des indicateurs de coûts de production: «L’obligation maintenant affichée pour les interprofessions de produire ces indicateurs n’est malheureusement qu’un leurre dans la mesure où rien n’est prévu si cette obligation n’est pas satisfaite.» Pour les syndicats, «en envoyant aux acteurs économiques des injonctions à faire, l’Etat leur renvoie la responsabilité et refuse d’assumer son rôle de régulateur».

Didier Bouville

Le 17 septembre, Fil Rouge, Fédération interprofessionnelle des labels rouge bœuf, Veaux et Agneaux, Sylaporc, syndicat des labels Porcs et Charcuteries, et Synalaf, syndicat national de défense et promotion des volailles fermières Label Rouge et biologiques, ont lancé une campagne radio sur les viandes, volailles, charcuteries et œufs Label Rouge. Intitulée « Soyez malin, cherchez le logo Label Rouge », cette campagne met en scène, dans un spot radio humoristique, un consommateur à la recherche de produits garantissant un mode de production « traditionnel, le savoir-faire des professionnels, le respect du bien-être animal, sans oublier la qualité gustative supérieure ». Ce spot a pour ambition « d’exprimer clairement les promesses du label Rouge ». Cette première vague de diffusion est à destination des femmes de 35 à 59 ans. Quelque 900 spots seront diffusés sur 9 stations ou groupement de stations. Cette campagne de communication, d’une durée de 3 ans, qui regroupe les trois organisations, a obtenu 70 % de financements européens.

Didier Bouville

Henri Biès-Péré a été réélu président de l’association Agriculteurs français et développement international (Afdi), qui a renouvelé son bureau le 13 septembre. Deuxième vice-Président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et Président du groupe de presse agricole Réussir, il est agriculteur à Montaner (Pyrénées-Atlantiques) sur une exploitation en production laitière et maïs grain. Il avait été élu président d’Afdi en juin 2017. Le bureau est également composé de Patrice Ebrard (Afdi Nouvelle-Aquitaine), secrétaire général, Jérémy Decerle (Président Jeunes Agriculteurs) au poste de vice-président, de Luc Desbuquois, représentant Coop de France/CNMCCA et de Michel Renevier (APCA), trésorier. Sophie Fonquernie (Afdi Bougogne Franche Comté) et Vincent Touzot (Afdi Nouvelle Aquitaine) ont été élus membres du bureau.

Didier Bouville