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Emmanuel Macron mettra «tout en haut» de ses priorités la défense de la Pac au cours du sommet européen du 20 février sur le prochain budget pluriannuel de l’UE, a indiqué le 19 février l’Elysée. La Pac «est une priorité essentielle, absolue», a affirmé la présidence française à la veille d’un sommet qui s’annonce difficile à Bruxelles. «Nous avons placé tout en haut de nos priorités» le fait «d’avoir une revalorisation nécessaire» de la Pac dans le prochain budget 2021-2027. Pour l’heure, «le compte n’y est pas» alors que, dans le projet préparé par le président du Conseil européen Charles Michel, le budget de la PAC est «en baisse» par rapport à celui de la période qui se termine en 2020. «Il y a eu des progrès de faits par rapport à la proposition de la commission européenne, d’abord avec la proposition de la présidence finlandaise puis les nouvelles propositions de Charles Michel. Mais du point de vue du président, ce n’est pas suffisant et une négociation va s’engager pour améliorer les choses», a indiqué la présidence française.

Didier Bouville

A l’occasion du salon international de l’Agriculture, le groupe Réussir Agra lance sa nouvelle plate-forme vidéo 100 % agriculture et alimentation : WeLoveAgri. WeLoveAgri est la première plate-forme dédiée au monde de l’agriculture et de l’alimentaire. Elle est surtout destinée à mettre en valeur les efforts et les progrès réalisés par l’agriculture pour répondre aux attentes sociétales et de contrer l’agribashing. En pré-lancement depuis l’automne, WeLoveAgri a déjà agrégé un certain nombre de contenus répartis sous plusieurs rubriques et qui vont se densifier en 2020 :

– #AgriGoodNews qui met en valeur une information hebdomadaire, sous forme d’infographie ;

– #ceux qui font avec des reportages sur des acteurs du monde agricole et alimentaire ;

– Des tutoriels mettant en avant des évolutions des pratiques culturales et de méthodes d’élevage ;

– Une couverture en direct de certains évènements comme le Sommet de l’élevage et d’autres à venir.

Durant le salon de l’Agriculture, l’émission #PositiveAgriculture, coproduite par Réussir Agra et le ministère de l’Agriculture sera diffusée en live du dimanche 22 au vendredi 28 février de 17 h à 17 h 45. Chaque jour une personnalité de premier plan, trois ambassadeurs régionaux et deux start-up se succèderont pour promouvoir leurs métiers, leurs productions et leur intérêt pour l’univers agricole.

www.weloveagri.fr accès gratuit

Didier Bouville

Miimosa, spécialiste du financement participatif dans l’agriculture et la chaîne alimentaire a annoncé la création d’un fonds de dette « Agir ensemble », doté de 50 millions d’euros. A travers Miimosa, les épargnants qui alimenteront ce fonds de dette, les agriculteurs et autres acteurs agricoles pourront concrétiser des projets dédiés à la transition agricole, alimentaire et énergétique pour répondre aux attentes sociétales. Les financements accordés pourront aller de 15 000 à 1 000 000 d’euros. Selon Miimosa, le dispositif est simple (demande en quelques clics), rapide (réponse et financement en moins de 10 jours, quel que soit le montant), flexible (amortissable ou in fine, sans garantie, remboursement anticipé sans frais) et inclusive (communauté d’épargnants, entreprises partenaires et fonds de dette « Agir ensemble »). Depuis sa création, en 2015, Miimosa a accompagné 2 500 projets en France et en Belgique, sur le modèle du don et du prêt participatif.

Didier Bouville

La FNSEA demande une «expression forte du président de la République» afin d’obtenir une compensation économique à la mise en place des zones de non-traitement (ZNT), indique le syndicat lors d’une conférence de presse le 18 février. D’après le secrétaire général de la FNSEA Jérôme Despey, «c’est un point qu’on va demander fermement pendant le Salon de l’agriculture.» Emmanuel Macron est attendu le 22 février pour inaugurer le Salon. «Les agriculteurs sont en train de faire le chiffrage de ce que ça va coûter», a indiqué la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, citant l’exemple de la Marne, où «4000 hectares sont concernés, dont 800 ha de vignes en Champagne». «Qui a prévu la compensation financière? Qui paie? L’Etat n’a pas répondu à cette question», a-t-elle lancé. Par ailleurs, «nous avons obtenu que dès qu’une charte d’engagement est publiée (…), elle vaut réduction de distance», se félicite M. Despey. Une disposition inscrite dans une instruction technique du 3 février et qui s’applique aux «utilisateurs engagés dans un projet de charte soumis à concertation publique». Cette même circulaire invite les préfets à «privilégier la pédagogie». La FNSEA veut désormais que l’Etat «assure la sécurité juridique de ce moratoire partiel», d’après M. Despey.

Didier Bouville

La Fnab a présenté le 18 février son nouveau label «Biologique, équitable, français», lancé en partenariat avec Picard (surgelés). «Il y a un assouplissement du cahier des charges bio européen, y compris à travers le guide de lecture national du Cnab, qui n’est pas satisfaisant. Nous allons donc imposer nous-même des perspectives progressistes, en proposant une nouvelle norme grâce à ce label», se félicite Guillaume Riou. Résultat d’échanges menés depuis 2016 entre les deux organisations, 87 magasins Picard du sud-ouest proposeront à partir du 2 mars prochain des sachets de haricots verts, courgettes, carottes et maïs surgelés bio étiquetés sous le nouveau label. «C’est vraiment la partie transformation, qui a posé problème. Nous sommes tellement optimisés que peu d’usines étaient capables de traiter des volumes moindres», explique Élisabeth Bouton, directrice qualité et développement durable chez Picard. Des contrats tripartites ont été signés entre les distributeurs, les transformateurs, et les producteurs pour trois ans. Les prix ont été fixés grâce à un outil développé par la Fnab prenant en compte les objectifs financiers des exploitants et les aléas climatiques. Picard déploiera le label sur la région Paca dès 2021, puis en Bretagne.

Didier Bouville

«Agriculteurs. Indispensables au Monde», c’est le thème de la nouvelle campagne de communication de Groupama. L’assureur rappelle que son histoire commence il y a 120 ans, au cœur du monde agricole quant « une poignée d’agriculteurs s’est rassemblée pour s’entraider et créer ainsi son modèle mutualiste ». Avec cette campagne « Groupama rend hommage non seulement au métier d’agriculteur mais également aux racines de la marque ». En position de « leader de l’assurance sur le marché », le Groupe affirme ainsi sa volonté d’accompagner et de soutenir les exploitants agricoles. Groupama assure les récoltes, les animaux, les exploitations, le matériel agricole, la responsabilité des chefs d’exploitation et soutient le monde agricole dans ses nombreux projets d’avenir : le déploiement d’unités de méthanisation, la diversification du métier avec la vente en circuits courts ou encore le développement de l’agroécologie. Les différentes créations publicitaires seront dévoilées dans la presse et en digital, dès le Salon de l’Agriculture et tout au long de l’année. Groupama développe ses activités d’assurance, et de services dans dix pays. Le groupe compte 12 millions de sociétaires et clients et 32 000 collaborateurs aÌ travers le monde, avec un chiffre d’affaires de 14,3 milliards d’euros.

Didier Bouville

Anne-Claire Vial est la nouvelle présidente de l’Acta, l’Association des instituts techniques agricoles. Elle a été élue le 13 février par le Conseil d’Administration de l’Acta. Elle succède à Sébastien Windsor élu le 29 janvier à la présidence des Chambres d’agriculture France. Diplômée de pharmacie, Anne-Claire Vial est agricultrice dans la Drôme en Earl avec son fils, sur une exploitation de 100 ha en cultures semencières (principalement maïs semences), en blé dur, blé tendre, plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) et IGP « Ail de la Drôme ». Elle est également présidente d’ARVALIS – Institut du végétal (depuis le 17 octobre 2017), trésorière de l’AGPM, élue à la Chambre d’Agriculture de la Drôme et présidente de Sol et Civilisation. Elle siège aussi au Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). « La recherche appliquée doit donner de la visibilité à ses travaux qui participent largement à l’émergence et au transfert de l’innovation pour permettre aux agriculteurs de relever les grands défis de demain », a déclaré Anne-Claire Via à la suite de son élection.

Didier Bouville

Après les commentaires positifs du gouvernement faisant suite à la réunion du comité des négociations commerciales le 12 février, la FNSEA et les JA annoncent qu’ils restent «particulièrement méfiants» sur ce dossier. Dans un communiqué le 14 février, ils décrivent des «relations commerciales qui se déroulent apparemment dans un climat plus apaisé mais dont les résultats semblent loin d’être acquis tout comme le retour de la valeur dans les cours de ferme». FNSEA et JA attendent un retour aux producteurs d’«au moins un milliard d’euros», soit la valeur «supplémentaire dégagée dans la filière alimentaire, sur la base des prix constatés en 2019», grâce notamment au relèvement du seuil de revente à perte (SRP) et l’encadrement des promotions. Les deux syndicats saluent d’ailleurs la proposition du gouvernement, dans le projet de loi Asap déposé le 5 février, de prolonger de 30 mois l’expérimentation en cours de ces deux mesures issues de la loi Egalim.

Didier Bouville

Saisi par l’association des maires anti-pesticides, le Conseil d’État a rejeté ce 14 février la demande d’annulation de l’arrêté et du décret ZNT publiés fin décembre. Sur la base de l’ensemble des éléments, le juge estime la condition d’urgence, essentielle pour une procédure de référé «ne peut être regardée comme remplie». Dans son ordonnance, le juge souligne ainsi que «le collectif requérant se borne à critiquer de manière très générale les distances de 5, 10 et 20 mètres», précisant cependant que le risque lié à l’utilisation de produits phytosanitaires «n’est pas contesté par l’administration et fonde l’ensemble de la réglementation européenne et française en la matière». L’ordonnance rappelle par ailleurs l’existence des travaux sont en cours au sein de l’Anses, et l’absence, dans les autres états membres de l’UE, «de distances de sécurité générales supérieures à celles prévues par l’arrêté contesté». «Compte tenu du temps qui sera de toute façon nécessaire à l’élaboration de ces chartes», le critère d’urgence a également été rejeté par le juge pour le décret fixant les modalités d’élaboration des chartes. Le Conseil d’État précise qu’il «se prononcera sur le fond du dossier dans les prochains mois», dans le cadre de la procédure habituelle pour un référé.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 13 février, la coopérative Sodiaal annonce que 95 exploitations de son réseau entreront dans la démarche Label bas-carbone (LBC) en 2020, avec l’espoir d’obtenir la labellisation en 2025. Les exploitations feront l’objet d’un premier diagnostic Cap2ER. Cet outil, développé par les filières lait et viande, prend en compte les émissions directes, mais également «les contributions positives telles que le stockage de carbone». Le diagnostic conduira à l’élaboration d’un plan d’action et sera renouvelé cinq ans plus tard. Le communiqué précise qu’il sera «possible pour l’éleveur dans sa démarche LBC de vendre 30 à 50% des crédits prévisionnels à mi-parcours (2022), le solde étant vendu à l’issue de la certification finale». D’après les estimations de France Carbon Agri Association (FCAA), les crédits de ces exploitations pourraient être vendus à des entreprises aux alentours de 30 €/t en 2025. Un coût actuellement inférieur à celui du stockage industriel de carbone (injection du CO2 liquide dans le sol), qui est estimé entre 40 et 120 €/t, avec une capacité potentielle de stockage de 16 Mt de CO2 par an en France.

Didier Bouville