La 25e Conférence des Parties sur le changement climatique (COP25) aura lieu du 2 au 13 décembre prochain à Madrid. «Il s’agira d’une étape de construction essentielle pour coordonner les ambitions concernant le climat et celles sur la biodiversité», analyse Sébastien Treyer, directeur de l’Iddri, à l’occasion d’une conférence de presse. Les discours conjoints de la Chine aux côtés de l’Union européenne, ou de la France, à l’occasion de visites diplomatiques, montreraient selon les chercheurs les signaux de cette convergence à venir. Car jusqu’ici, les sujets climatiques freinaient parfois les objectifs de la convention sur la biodiversité, alors que «la science montre que les enjeux de décarbonation et de préservation des milieux naturels sont liés», comme le souligne Sébastien Treyer. Un mois avant la COP26, qui se tiendra à Glasgow en 2020, la convention sur la diversité biologique (organisée à Kunming en Chine) sera l’occasion de mesurer ce rapprochement. Elle permettra également d’ouvrir les négociations sur la nature des objectifs internationaux en matière de biodiversité, «qui pourraient être définis par les pressions sur la biodiversité, comme les utilisations de pesticides ou l’homogénéisation des paysages», selon Sébastien Treyer.
Didier Bouville