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Le Salon international de l’alimentation se tiendra comme prévu du 18 au 22 octobre à Paris Nord Villepinte-Paris, indique le Sial dans un communiqué. Selon les organisateurs, le Gouvernement français a d’ores et déjà donné son feu vert pour la reprise des manifestations en septembre. Ce qui veut dire aussi que le salon Gourmet Sélection organisé également par le Sial, les 13 et 14 septembre à Paris, aura bien lieu, ainsi que les salons qu’il organise à l’étranger : Djazagro à Alger, du 21 au 24 septembre, Sial China à Shanghaï du 28 au 30 septembre et du 18 au 20 mai 2021, Sial Canada à Montréal du 29 septembre au 1er octobre, Sial Interfood à Djakarta du 11 au 14 novembre, Sial Middle East à Abu Dhabi le 23 novembre, Sial India à New Delhi du 3 au 5 décembre et Sial Canada à Toronto du 27 au 29 avril 2021.

Didier Bouville

Bien que la plateforme participative Impactons (débat public sur l’application française de la future Pac) soit «suspendue», depuis avril jusqu’en septembre, la commission en charge de ce débat vient de lancer, dans un communiqué le 19 mai, un «appel à toutes les parties prenantes» à s’exprimer sur la question suivante : «D’où repartir : quel débat sur l’agriculture face à la crise Covid-19?» La commission propose deux façons de participer: soit «en laissant un témoignage vidéo pour raconter au grand public les métiers des secteurs agricoles et agroalimentaire ou lui faire connaître les impacts de cette crise»; soit en «partageant une proposition, via un formulaire, pour soumettre des sujets ou des contributions précises que cette crise leur inspire en vue de la réouverture du débat».

Et de préciser : «Ces propositions peuvent aussi bien concerner la manière de produire, distribuer et consommer les biens alimentaires, protéger l’environnement, décider de la politique agricole, cohabiter dans les campagnes, etc.» Même si certaines fonctionnalités du site d’Impactons sont suspendues, les contributeurs sont invités à soumettre leurs propositions sur une page dédiée (impactons.debatpublic.fr/ou-et-quand/quel-debat-face-a-la-crise-covid-19).

Didier Bouville

Par un décret publié le 19 mai, le ministère de la Transition écologique autorise les conseils d’administration des fédérations de chasse qui seront dans l’impossibilité de se réunir à fixer la participation aux indemnisations de dégâts de gibier, même en l’absence d’une assemblée générale, jusqu’au 10 juillet. Le conseil d’administration sera également compétent pour approuver les cotisations, ainsi que les budgets 2020-2021.

Didier Bouville

Dans un communiqué commun diffusé après un échange entre leurs présidents le 19 mai, la FNSEA et le DBV (agriculteurs allemands) affirment que «l’agriculture devra être traitée comme un secteur essentiel, dans le cadre du plan de relance européen». La veille, les présidents français et allemande ont proposé que l’UE emprunte 500 milliards d’euros, afin d’abonder le plan de relance post-Covid-19 que la Commission doit présenter le 27 mai. Dans ce cadre, les agriculteurs des deux rives du Rhin demandent «des fonds pour les investissements et les innovations». «La production de denrées alimentaires sur le territoire européen est un enjeu de société. La crise du Covid-19 l’a pleinement démontré», justifient-ils. Par ailleurs, les deux syndicats «s’opposent au recours à la réserve de crise» de la Pac pour venir en aide aux agriculteurs face aux répercussions du Covid-19. Ils sont favorables – comme Didier Guillaume l’a proposé lors du Conseil européen des ministres de l’Agriculture – à un budget de crise qui «devrait être financé hors Pac». Enfin, la FNSEA et le DBV estiment que les stratégies de la ferme à la fourchette, présentées par Bruxelles mercredi 20 mai, «auraient dû être reportées car elles impliqueront le secteur agricole».

Didier Bouville

Une étude de Santé Publique France consacrée au comportement des Français pendant la période de confinement montre que les Français ont globalement réduit leur consommation d’alcool, 24 % déclarant l’avoir diminuée, 65 % estimant qu’elle est restée stable et seulement 11 % qu’elle a augmenté. Ces chiffres confirment «que les ventes réalisées en grande distribution ne sont pas venues compenser le marché des cafés, hôtels et restaurants», relève l’association Vin & Société dans un communiqué.

Durant les six premières semaines de confinement, les ventes de vins tranquilles en grande surface ont même baissé de 6 % et celles de vins effervescents de 45 % selon IRI Worldpanel. Les professionnels estiment que le confinement devrait représenter une baisse de ventes de vin cumulée de l’ordre de 40 % à 50 % minimum pendant cette période. «Les Français n’ont jamais aussi peu bu de vin», conclut Joël Forgeau, le président de Vin & Société, pour qui «nous faisons face à une tendance structurelle de déconsommation de vin».

Didier Bouville

Une embellie pour la cerise française, c’est ce que prévoit Agreste pour l’année 2020. D’après la note de conjoncture de mai émise par le service statistique du ministère de l’agriculture, la récolte du petit fruit à noyau devrait atteindre 37 000 tonnes. C’est plus qu’en 2019 alors que la production avait déjà rebondi de 11% par rapport à 2018 – la plus faible des six dernières années, rappelle Agreste. La production 2020 pourrait flirter à nouveau avec la moyenne quinquennale, ce qui n’était pas arrivé depuis 2017.

Pour la région Occitanie, Agreste anticipe une hausse de la récolte de 18% en Languedoc et Roussillon, ainsi qu’une production «en légère hausse» dans la vallée de la Garonne pour les variétés précoces. Dans la vallée du Rhône, la récolte s’annonce «supérieure à celle de 2019» et devrait commencer dès la mi-mai, dix jours plus tôt que l’an dernier. En revanche, en région Paca, la production de cerises devrait diminuer de 2%, soit une baisse de 20% par rapport à la moyenne quinquennale. Un recul dû au gel qui a occasionné des dégâts sur les variétés précoces, tandis que les variétés tardives accusent un «léger retard» de floraison.

Didier Bouville

Dans un communiqué le 18 mai, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) exige des distributeurs «qu’ils mettent en avant la viande de veau dans tous les points de vente en prenant en compte le coût de production des éleveurs». Le syndicat accuse les distributeurs de ne pas avoir joué le jeu de la campagne de promotion menée par l’interprofession Interbev, du 14 au 24 avril, en réaction à la crise sanitaire du Covid-19. «Encore trop de magasins ne proposent pas le produit veau, ou en font une proposition timide au consommateur», estime la FNB, dénonçant un «pur affichage». «En pleine semaine de promotion du veau, les abattages ont subi une baisse de 13,5%», rapporte le syndicat, qui souligne que «les ventes de toute viande brute ont progressé de 10% depuis le début du confinement chez les distributeurs». Résultat: entre la chute des prix, la rétention des animaux et leur alourdissement, «les éleveurs de veaux perdent actuellement environ 16% de leur produit annuel brut sur 2020 par rapport 2019.» Le syndicat appelle donc à un «sursaut collectif», en brandissant la menace d’«opérations « vérité » auprès des consommateurs sur les comportements des principales enseignes».

Didier Bouville

Dans un courrier daté du 15 mai, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, demande au ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, d’accorder des délais supplémentaires aux agriculteurs pour télédéclarer leurs demandes PAC. En effet, depuis plusieurs jours, les serveurs de l’Agence de Services et de Paiement (ASP) sont surchargés, «rendant inopérant le logiciel Telepac», indique Christiane Lambert. En conséquence, «les retards pris sur les derniers jours du fait du non-fonctionnement de Telepac ne seront pas rattrapables au 15 mai, rendant impossible l’appui des agriculteurs sur le dépôt des dossiers des aides animales bovines ABA, ABL et VSLM aÌ cette date». La FNSEA demande donc de «mettre en œuvre une flexibilitéì particulière sur ces aides, aÌ savoir la suppression des pénalités pour la période de dépôt tardif». Ainsi : «Le pic de demandes qui encombre les serveurs serait (…) lisseì et les rendez-vous de ce lundi 11 mai pourront être reprogrammés», conclut Christiane Lambert.

Didier Bouville

Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, pas moins de 53 départements sont à ce jour exposés, à divers degrés, à un risque de sécheresse estivale principalement dans la moitié Est et le centre du pays, entre mai et septembre. Le risque est jugé « très probable » pour 11 départements du grand Massif central, la Haute-Saône et le Haut-Rhin. Il est « probable » pour 24 autres et « possible » pour 18. Cette démarche a pour objectif d’anticiper « les départements où on risque de ne pas avoir assez d’eau pour tous les usages afin de (leur) permettre de mieux se préparer et de renforcer la coordination, notamment en réfléchissant à un niveau interdépartemental », a indiqué Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique.

Météo France prévoit, pour les trois mois à venir, « un temps plus sec que la normale » sur le nord-ouest de l’Europe, dont une bonne partie de la France, avec « un trimestre plus chaud que la normale » sur l’ensemble du continent. A l’été 2019, la sécheresse avait revêtu un caractère « exceptionnel » avec 88 départements en alerte ou soumis à des restrictions. La France reçoit chaque année environ 400 milliards de m3 d’eau de pluie, dont les deux tiers s’évaporent : les 175 milliards de m3 restant alimentent les eaux de surface et souterraines. 82 % des eaux consommées en France, soit environ 26 milliards de m3, proviennent des fleuves, des rivières et des lacs. L’agriculture prélève environ 4 milliards de m3 par an.

Didier Bouville

Les négociations sur les modalités du Brexit n’avancent guère. Pourtant elles devraient se conclure avant la fin de l’année. Le Royaume-Uni n’accepte aucune contrainte sur sa législation intérieure en tant que pays indépendant. En revanche, les Britanniques demandent un accès sans droit de douane au marché européen tout en ayant leurs propres tarifs vis-à-vis des pays tiers. Ce qui est à craindre, c’est que les produits agricoles importés par le Royaume-Uni au prix mondial entrent sur le marché intérieur communautaire et déstabilisent les productions agricoles chez les Vingt-Sept. Ce qui est inacceptable pour l’Union européenne.

Didier Bouville