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« Le réseau FNSEA se tient à la disposition d’Olivier Damaisin », indique la rue de la Baume, à l’issue de la remise de sa lettre de mission par les ministres de l’Agriculture et de la Santé sur le mal-être en agriculture, le 10 mars. En effet, la FNSEA et son réseau ont déjà engagés des actions de prévention et d’assistance (Agri-sentinelles, Agri’collectif, Agri’Ecoute) qui devraient être soutenues et qui pourraient servir de socle à une politique d’envergure, à laquelle l’organisation syndicale souhaite contribuer. Depuis une dizaine d’années, cette question du mal-être des agriculteurs (dépression, burn-out, suicides…) est une préoccupation majeure, souligne la FNSEA. « La distance entre société urbaine et le monde rural, les obligations croissantes en matieÌre environnementale, les situations économiques tendues favorisent la perte de repères et désespère les agriculteurs les plus fragiles », explique-t-elle.

Didier Bouville

Le 14 février, à l’occasion d’une réunion du groupe de travail «cœurs de parcs nationaux», Jean-Paul Celet préfet référent national sur la politique du loup, a proposé l’expérimentation de la «SAP», une phéromone apaisante ovine, sur les cheptels ovins. «Nous sommes stupéfaits de voir que de telles propositions puissent être pensées par les services de l’Etat», écrivent les présidents du Caf Loup* dans une lettre adressée au préfet. «Vous souhaitez droguer nos brebis avant qu’elles ne se fassent attaquer par les prédateurs afin de, soi-disant, réduire les difficultés rencontrées par les éleveurs (notamment les pertes indirectes engendrées par le stress)» poursuivent les signataires. Cette proposition est «scandaleuse» et «inadmissible». Elle «méprise le travail des éleveurs et leurs valeurs». Le Caf Loup s’oppose à cette idée d’expérimenter la «SAP» sur les troupeaux. Il confirme sa position exprimée à maintes reprises : accorder des tirs de défense dans les cœurs de parcs.

*Le CAF Loup réunit la FNSEA, JA, les Chambres d’agriculture, et les Associations spécialisées d’éleveurs ovins (FNO), bovins (FNB) et équins (FNC).

Didier Bouville

Après des surfaces records l’an dernier, le programme de multiplication de semences oléagineuses s’achemine vers des emblavements réduits d’un quart en 2020, plombés par la météo et des difficultés à l’export, a-t-on appris le 9 mars auprès de l’Anamso (producteurs). «31 000 ha sont prévus cette année en production de semences oléagineuses, contre 41 070 ha en 2019», indique le président Laurent Bourdil, à l’avant-veille de son AG. Le colza (près de 18 000 ha l’an dernier) subit une baisse de 43%, affecté par des conditions trop sèches lors des semis d’automne. Le tournesol (plus de 19 000 ha en 2019), encore à semer, est annoncé en recul d’«environ15%». En cause, des stocks conséquents qui font suite à une bonne récolte. Des difficultés à l’export vers l’Ukraine et la Russie sont aussi évoquées, les deux pays favorisant la production domestique, d’après Laurent Bourdil. Le président de l’Anamso redoute aussi l’impact de la décision du Conseil d’Etat sur la mutagénèse le 7 février, qui met à l’index des VRTH (variétés rendues tolérantes aux herbicides). Si l’Anamso admet des difficultés à en savoir plus auprès des semenciers, l’association estime que «50 à 60% des VRTH» entreraient dans le champ de la directive OGM.

Didier Bouville

Aides couplées végétales: forte baisse en légumineuses fourragères pour 2019 (JO)

Un arrêté, publié le 8 mars au Journal officiel, fixe les montants des aides couplées végétales pour la campagne 2019. Concernant la production de légumineuses fourragères, le montant unitaire s’établit à 188,5 €/ha (contre 282 € en 2018), les légumineuses fourragères déshydratées, à 165 €/ha (contre 133 €), les cerises destinées à la transformation, à 520 €/ha (inchangé), les pêches à 400 €/ha (inchangé), les poires, à 1255 €/ha (1085 € en 2018), les prunes, à 920 €/ha (contre 950 €), les tomates, à 1120 €/ha (inchangé).

Didier Bouville

Depuis 1988, le fromage fermier a été défini par décret comme un fromage produit par un producteur transformant le lait de son troupeau sur son exploitation selon des techniques traditionnelles. Aujourd’hui, plus de 10 % des producteurs, selon la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) et la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (FNEC) affinent leurs fromages à l’extérieur de la ferme. L’étiquetage de ces fromages se trouve aujourd’hui devant un vide juridique qu’il fallait lever. A la demande des deux organisations professionnelles, les députés puis les sénateurs ont confirmé le maintien du terme fermier en cas d’affinage à l’extérieur de la ferme, lors de l’examen de la proposition de loi sur la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires. Les modalités en seront fixées par décret.

Didier Bouville

Lors du congrès annuel de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), qui s’est tenu du 4 au 6 mars à Saint-Malo, son président Willy Schraen a tendu la main au secteur agricole, en annonçant «un congrès extraordinaire sur le loup en France» d’ici la fin de l’année, qui devrait réunir les chasseurs avec l’ensemble des acteurs du monde rural. «Il en ressortira à mon avis beaucoup de colère, et sûrement d’autres choses si l’État continue de prendre la situation à la légère!» a lancé le président au cours d’un discours tenu devant des représentants de la profession, mais également la secrétaire d’État à la transition écologique Emmanuelle Wargon, ainsi que la direction du nouvel Office français pour la biodiversité (OFB). Saluant la participation de la présidente de la FNSEA Christiane Lambert aux travaux concernant le sanglier, Willy Schraen a évoqué le petit gibier, appelant à trouver «l’équation du retour sur la SAU d’une petite faune sédentaire riche et variée, et cela de façon pérenne». Le président de la FNC a également tenté le rapprochement avec les agriculteurs par le refus d’une «écologie de salon». «Arrêtons d’emmerder les ruraux, et que les écolos bruxellois continuent à se prélasser dans leur cocon doré, à trouver des nouveautés à la con», a craché Williy Schraen, dans une diatribe reprise sur le compte Twitter officiel de la FNC.

Didier Bouville

L’Inde s’achemine vers une récolte céréalière record. Elle s’attend cette année à une récolte de blé de 106,21 Mio t. Cette récolte augmente chaque année et elle dépassera largement la consommation interne. Mais les exportations indiennes ne sont guère compétitives. Elles devraient atteindre 550 000 tonnes pour la campagne 2019/2020 et se concentreront sur les pays voisins du Népal et du Bangladesh. Des quantités limitées de farines pourraient se retrouver aussi sur certains marchés africains et du Proche Orient. Pour la totalité des céréales, les pronostics de récolte sont estimés à 291,95 Mio t contre 285,21 Mio t l’année d’avant. Dans ce total, le riz prend une grande place à côté du blé. La récolte de colza est estimée à 9,11 Mio t, un peu plus faible que celle passée de 9,26 Mio t.

Didier Bouville

Après l’Assemblée nationale en décembre dernier, le Sénat a adopté, le 4 mars, une proposition de loi relative à la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires. Ainsi tous les pays d’origine du miel devront être affichés par ordre décroissant d’importance sur les étiquettes des pots mis en vente. Les obligations d’affichage de l’origine des vins et des bières seront renforcées, notamment pour lutter contre les affichages trompeurs sur l’origine. En outre, une information sera requise sur l’origine des viandes servies dans tous les établissements de restauration. La loi, quand elle sera adoptée définitivement, après une seconde lecture à l’Assemblée nationale, concernera aussi les producteurs de fromages fermiers affinés en dehors de leur exploitation, tout comme les filières viticoles, compte tenu du rétablissement du caractère obligatoire de la déclaration de récolte.

Didier Bouville

Selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, les mesures agro-environnementales et climatiques et les aides à l’agriculture biologique au titre de la campagne PAC 2019 ont été payées le 5 mars. Ce premier versement concerne près de 61 000 dossiers mais ne porte que 72 % du total des dossiers pour une enveloppe de 380 millions d’euros.

Didier Bouville

Parallèlement à la présentation de la loi climat, la Commission européenne a publié une feuille de route relative à un futur mécanisme de taxation du carbone aux frontières sur les produits importés. Dans son document, la Commission indique que l’objectif d’un tel mécanisme est de lutter contre le changement climatique en évitant les fuites de carbone. Le futur mécanisme devra permettre de veiller à ce que le prix des importations reflète plus précisément leur teneur en carbone. Au niveau technique, cette mesure devra être conforme aux règles de l’OMC et aux autres obligations internationales de l’UE. La Commission pourrait faire une proposition de directive au cours du second trimestre 2021.

Didier Bouville

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