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Interrogé sur la chaine de télévision Public Sénat le 24 mars, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a évoqué les éventuelles répercussions politiques de la pandémie de coronavirus sur les politiques agricoles et alimentaires. «Le Covid-19 va nous permettre de nous remettre en cause. (…) Il faudra que nous revoyions notre organisation sociale, économique, humaine et alimentaire.» Evoquant la question de l’autonomie protéique et du plan protéique annoncé par le gouvernement depuis plusieurs mois, le ministre «espère que cette situation va nous permettre d’accélérer tout cela». A l’inverse, il estime que la crise ne modifiera pas la position du gouvernement sur les traités, notamment en faveur de l’accord commercial avec le Canada (Ceta). «Ce n’est pas une question de traités internationaux. Nous savons très bien que [l’accord avec] le Mercosur ne sera pas signé et que les traités internationaux ne sont plus dans l’air du temps.»

Didier Bouville

La mise en consultation des chartes riverains, prévues par les textes ZNT, a débuté dans certains départements, soulevant déjà une certaine opposition. Comme dans les Landes, où le Modef a refusé de signer le document. «Avec le début des semis de printemps, nous incitons les chambres à mettre les chartes en consultation au plus tôt, puisque à partir du lancement de la consultation, les agriculteurs ont accès aux mesures de réduction de distance», rappelle Sébastien Windsor, président de l’APCA. Une trame de charte, rédigée dans le cadre du Contrat de solution, a été envoyée aux chambres d’agriculture mi-février. Concernant l’ensemble du dispositif ZNT, Sébastien Windsor considère aujourd’hui que «le temps d’information a été limité», conduisant à beaucoup d’interrogations de la part des agriculteurs sur sa mise en œuvre. «Nous essayons d’aider les agriculteurs à limiter l’impact et le coût de ces mesures, tout en avançant avec le ministère pour trouver demain des compensations économiques», précise le président des chambres.

Didier Bouville

Le ministère de l’Economie a détaillé, dans un communiqué paru le 24 mars, son dispositif de 300 milliards d’euros de prêts bancaires garantis par l’Etat, comme annoncé par le président de la République le 16 mars. Le dispositif concerne «les entreprises de toute taille, quelle que soit la forme juridique de l’entreprise» (y compris les exploitants agricoles), «à l’exception des SCI, des établissements de crédit et des sociétés de financement». Il est ouvert dès le 25 mars et «jusqu’au 31 décembre prochain» auprès des banques elles-mêmes. Le prêt pourra représenter «jusqu’à trois mois de chiffre d’affaires 2019 ou deux années de masse salariale pour les entreprises innovantes ou créées depuis le 1er janvier 2019». Ensuite, «aucun remboursement ne sera exigé la première année» et l’entreprise «pourra choisir d’amortir le prêt sur une durée maximale de cinq ans». Le même jour, la MSA a annoncé l’application d’une autre mesure annoncée par le président de la République, le report des cotisations: «Le prélèvement des cotisations peut être reporté sans pénalité pour les exploitants et les chefs d’entreprise dont l’échéance de paiement est fixée entre le 12 et le 31 mars», annonce la Sécu agricole. Pour les exploitants mensualisés, aucun prélèvement ne sera effectué par la MSA, mais il reste «possible de régler les cotisations dues par virement». Pour les exploitants non mensualisés, «la date limite de paiement de l’appel provisionnel est décalée jusqu’à nouvel ordre.»

Didier Bouville

Au même titre que d’autres produits de première nécessité, les Français se sont rués sur les œufs depuis l’annonce du confinement lié au coronavirus: «Les magasins ont augmenté leurs commandes aux centres d’emballage d’environ 60% la semaine dernière (semaine du 16 mars, NDLR)», explique Maxime Chaumet, secrétaire général du CNPO (interprofession), à Agra Presse le 23 mars. D’après lui, les distributeurs prévoient des hausses de «15 à 20%» cette semaine. Ce niveau de consommation ne pose pas de souci d’approvisionnement même s’il se maintient, d’après le CNPO: «On a réussi à tenir le choc à +60% malgré un peu d’absentéisme». De leur côté, les entreprises spécialisées dans les ovoproduits pour la restauration (œufs durs écaillés, omelettes, etc.) «ont souffert», constate M. Chaumet: «Certaines ont perdu 80% de leur chiffre d’affaires.» Les ovoproduits déjà fabriqués au moment de la fermeture des restaurants sont perdus et doivent être détruits, car leur DLC est très courte. Quant aux œufs qui entrent dans le circuit, ils peuvent être basculés vers l’industrie, qui bénéficie d’une «demande soutenue en pâtisseries, viennoiseries et pâtes». Un report qui ne compense pas les volumes perdus en RHD.

Didier Bouville

Loi d’urgence : les députés rejettent le plan de relance en faveur du climat

Dans le cadre de l’examen de la loi sur les mesures d’urgence liées au Covd-19 à l’Assemblée nationale, un amendement prévoyant un «grand plan de relance et transformation de notre société en faveur du climat, de la biodiversité et de la justice sociale» a été déposé par 35 députés, emmenés par Matthieu Orphelin (Liberté et Territoires, Maine-et-Loire). Rejeté par la majorité tard dans la nuit du samedi sans être défendu, l’amendement prévoyait que le gouvernement remette une version de ce grand plan au Parlement six mois après l’adoption de la loi. Le plan aurait été centré sur trois objectifs: relancer l’économie, renforcer le système de santé et assurer une trajectoire compatible avec la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Le texte souhaitait également associer les citoyens à la construction et au suivi de ce plan. Dans les prochaines semaines, les députés, ainsi que les associations, organiseront d’autres actions pour que la résolution de la crise du coronavirus ne se fasse pas au détriment de l’environnement.

Didier Bouville

A la suite du report du congrès de la FNSEA initialement prévu les 31 mars, 1er et 2 avril à Niort, à cause de l’épidémie de Coronavirus, l’Assemblée générale statutaire de la FNSEA, qui procédera à l’élection de son nouveau conseil d’administration, se tiendra le 18 juin 2020. Le 1er juillet, le nouveau conseil se réunira et élira son bureau. Dans une interview accordée à Actuagri, il y a quelques jours, Christiane Lambert a annoncé qu’elle était candidate à un nouveau mandat. Quant au rapport d’orientation sur le thème du changement climatique qui devait être discuté lors du Congrès de Niort, il sera mis à l’ordre du jour d’une réunion de délégués le 10 septembre 2020 qui aura également à se prononcer sur le projet FNSEA 2025.

Didier Bouville

Les Français se sont précipités comme jamais sur les produits de grande consommation lors de la semaine qui a précédé le confinement contre l’épidémie de nouveau coronavirus, confirme le 21 mars le cabinet Nielsen dans une étude. Sur la semaine du 9 au 15 mars, les ventes ont bondi au total de 38% en valeur par rapport à la même semaine de 2019, «une progression jamais vue jusqu’ici», selon cette étude de référence. Les produits alimentaires non périssables (comme les pâtes) et les produits d’hygiène ont rencontré le plus de succès. «Lors de cette semaine atypique, le chiffre d’affaires a dépassé 2,7 milliards d’euros alors qu’en moyenne le chiffre d’affaires hebdomadaire est de l’ordre de 2 milliards d’euros», observe Nielsen. Dans le détail, certains produits ont vu leur vente exploser, comme les gants de ménage (+362%), la farine (+206%) ou les pâtes (+196%). Mais «l’ensemble des rayons en a profité, même les alcools (+7%) et les glaces (+9%) qui avaient jusqu’ici peu profité des achats de précaution», relève l’étude. Pour la semaine qui vient de s’écouler, Nielsen ne dispose pas encore de chiffres mais prédit «des temps forts très différents».

Didier Bouville

Culture viande (industriels de la viande) pointe «deux risques majeurs» pour la continuité de l’activité, dans un courrier envoyé le 20 mars au Premier ministre et à trois ministres (Economie, Travail et Agriculture). Ces risques provoqués par les répercussions de l’épidémie de coronavirus «imposent un traitement en urgence»: il s’agit du «maintien des effectifs» et de la «sécurisation de la chaîne de production» en amont et en aval de l’industrie. «La notion de risque au travail (…) et un sentiment d’inégalité de traitement (par rapport à ceux qui ne travaillent pas) vont mettre à l’arrêt de nombreux salariés», estime Culture viande, qui regrette des «messages contradictoires à propos des masques». «Sans clarification rapide des règles sécuritaires et appréciation des efforts consentis par les pouvoirs publics, la continuité de nos activités est en péril», martèle le syndicat. Concernant le second risque, Culture viande prévient que la filière «serait à l’arrêt sans enlèvement des déchets (équarrissage), sans livraison des fluides frigorigènes et sans emballages».

Didier Bouville

Dans un communiqué, Eric Thirouin, président de l’AGPB, rappelle que dans le cadre de la gestion de la pandémie du COVID 19, les secteurs agricole et agroalimentaire sont considérés comme prioritaires pouvant s’exercer sans contrainte spécifique de déplacement. Les activités de l’amont et de l’aval agricole, circulation, travaux en plaine, approvisionnements et livraisons chez les distributeurs, usines de transformation sont toujours possibles. Les coopératives et négoces agricoles, ainsi que les autres organisations professionnelles, sont tous mobilisés pour assurer les activités essentielles à la poursuite de l’activité, dans le respect des règles « zéro contact ». S’agissant du travail salarié, les entreprises et leurs salariés peuvent poursuivre leur activité qui ne peut être réalisée en télétravail, à condition de respecter les gestes barrières à la transmission du virus de manière stricte, ainsi que les formalités administratives nécessaire à la circulation des personnes. Les mesures d’accompagnement des professionnels, économiques, fiscales, sociales, sont disponibles sur les sites des ministères concernés, Travail, Economie et Finances, ou auprès de la FAQ « Foire aux questions », mise en place par la FNSEA et l’APCA, des FDSEA et notamment www.agpb.fr.

Didier Bouville

«Conformément au calendrier annoncé» pour la campagne Pac 2019, le ministère de l’Agriculture annonce, dans un communiqué le 19 mars, le versement ce jour des aides à la production de légumineuses fourragères, de légumineuses fourragères déshydratées et de cerises, pêches, poires, prunes et tomates destinées à la transformation. Le ministère rappelle que le montant de l’aide aux légumineuses fourragères a diminué par rapport à 2018 (188,5 €/ha contre 282 €), «du fait de l’augmentation des surfaces demandées à l’aide» (enveloppe fixe), mais qu’elle reste «proche du montant versé au titre de la campagne 2017». Pour les aides à la production de soja, protéagineux, blé dur, chanvre, houblon, pommes de terre féculières et riz, le paiement a été effectué le 20 février; mais un second paiement est annoncé ce 19 mars «pour les dossiers dont les contrôles administratifs n’étaient pas finalisés pour le versement du 20 février».

Didier Bouville

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