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Lors d’une table ronde organisée par le ministère de l’Agriculture à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, Julien Denormandie a affirmé que «le défi du renouvellement des générations ne pourra se faire qu’en accompagnant les femmes». Le ministre faisait le constat d’une «stabilité depuis une décennie» de la part des femmes en agriculture (près de 30% des actifs, 24% des chefs d’exploitation, 45% des effectifs des établissements agricoles, 37% des nouvelles installations). Et le ministre de s’interroger, en introduction de la table ronde: «Quelles sont les difficultés pour continuer dans ce dynamisme et ne pas se satisfaire de cette stabilité?» La réalisatrice de documentaires Agnès Poirier (L’installation, Nous paysans) a notamment proposé un travail sur les «représentations», après avoir «souvent entendu» des jeunes filles d’agriculteurs dire: «Je laisse la place à mon frère». Une agricultrice, Géraldine Marichal, a proposé la création de parrainage des jeunes femmes lors de la reprise d’une exploitation, «pour leur permettre de prendre confiance». Une idée pour laquelle Julien Denormandie a témoigné de l’intérêt.

Didier Bouville

Suite au Brexit, l’UE et les États-Unis viennent de conclure le 8 mars, les négociations visant à ajuster les quotas agricoles européens, sur la base des flux commerciaux récents, dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’accord couvre des dizaines de quotas et des milliards d’euros d’échanges commerciaux, notamment pour la viande bovine, la volaille, le riz, les produits laitiers, les fruits et légumes et les vins, indique la Commission européenne. Pour le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, «cet accord préserve les volumes initiaux tout en les partageant entre l’UE et le Royaume-Uni. Il s’agit d’un bon signal de notre engagement à travailler ensemble, tant au niveau bilatéral que dans le cadre de l’OMC». Une fois que la Commission aura adopté cet accord, celui-ci sera envoyé au Conseil et au Parlement européen pour ratification. En outre, l’UE mène des négociations similaires sur la répartition des contingents tarifaires avec vingt-et-un autres partenaires, et a déjà conclu des négociations avec l’Argentine, l’Australie, la Norvège, le Pakistan, la Thaïlande ou encore l’Indonésie.

Didier Bouville

Alors que l’épizootie d’influenza aviaire se stabilise, l’interprofession du foie gras (Cifog) lance cette semaine la concertation pour préparer l’avenir de la filière, a-t-elle annoncé lors d’un point presse le 5 mars. Les discussions s’articuleront autour de trois groupes de travail menés par le Cifog, ainsi qu’un quatrième sur la vaccination sous l’égide du ministère de l’Agriculture. La première réunion dans le cadre interprofessionnel se tiendra jeudi 11 mars; elle portera sur l’évolution des conditions de production, en circuits courts (le matin) comme en filières longues (l’après-midi). Les débats promettent d’être nourris autour de la question des élevages de moins de 3200 animaux, qui peuvent actuellement bénéficier d’une dérogation à l’obligation d’enfermer les animaux en période à risque. «Ces animaux doivent également pouvoir être abrités pour éviter la propagation du virus lorsque la situation devient critique», estime le Cifog. Une orientation contestée depuis plusieurs semaines par la Confédération paysanne et le Modef. Deux autres rendez-vous sont programmés dans le cadre de la concertation, le 15 mars sur la biosécurité et le 16 mars sur la gestion de crise.

Didier Bouville

A l’occasion d’un déplacement le 6 mars dans la Creuse avec le Premier ministre Jean Castex, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a indiqué pour la volonté du gouvernement de faire entrer en vigueur dès le 1er septembre cette année, au lieu de 2022, la revalorisation des retraites des agriculteurs de 75 à 85% du Smic, votée par le Parlement en juin. Il s’agit d’une précision du calendrier. Interrogé à l’Assemblée en juillet 2020 sur la date d’entrée en vigueur de la loi de revalorisation des retraites agricoles, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie avait assuré vouloir une application «dès lors que le système sera prêt». Autrement dit, potentiellement avant la date butoir fixée au 1er janvier 2022. «Je m’y engage, je ne remettrai pas à demain ce qui peut être fait aujourd’hui», avait déclaré Julien Denormandie affirmant ainsi avoir entendu la demande du Parlement et le fait que la MSA estimait être prête dès le 1er janvier 2021.

Didier Bouville

Le groupe américain General Mills a revendu les activités européennes de Yoplait à la coopérative française Sodiaal, selon le quotidien Les Echos le 5 mars. C’est en 2011 que General Mills avait racheté – auprès du fonds d’investissement PAI Partners et de la coopérative Sodiaal – 51% du capital de la société opérationnelle Yoplait S.A.S. et 50% de l’entité détentrice des marques Yoplait partout dans le monde, pour environ 1,2 milliard de dollars. Contacté par l’AFP, un porte-parole de General Mills a déclaré que le groupe «ne commente pas les rumeurs ou les spéculations». Sodiaal a pour sa part déclaré n’avoir «aucun commentaire à faire sur les informations contenues dans l’article des Echos du 5 mars». Yoplait n’était pas joignable vendredi après-midi. L’opération ne concerne pas les activités de Yoplait aux Etats-Unis et au Canada, et se fait sans sortie de cash pour Sodiaal. L’opération est estimée «aux alentours de 400 millions d’euros», précisent les Echos.

Didier Bouville

Le gouvernement autrichien, réitérant son opposition à l’accord entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, a appelé cette semaine le Portugal, qui occupe la présidence tournante de l’UE, à éviter «toute manoeuvre» pour faciliter le vote sur le texte. «Je vous demande de garantir que le vote sur l’accord commercial UE-Mercosur puisse se tenir de manière transparente, sans manoeuvre politique et avec toute l’attention du public», écrit le vice-chancelier écologiste Werner Kogler dans une lettre adressée au Premier ministre portugais Antonio Costa. Il dénonce «les possibles tentatives» de l’UE d’aller de l’avant, malgré les réticences de plusieurs Etats membres, en ajoutant par exemple un protocole au traité ou en scindant l’accord pour faciliter l’approbation du volet commercial en ne le faisant ratifier que par le Parlement européen. «Ce n’est pas acceptable», insiste le vice-chancelier dans ce courrier, que l’AFP a pu consulter dimanche. «A nos yeux, l’impact de cet accord sur la crise climatique est un facteur décisif». Le Parlement autrichien a rejeté à l’unanimité sous sa forme actuelle le texte, qui avait été signé à l’été 2019 entre l’UE et les quatre pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) après 20 ans de tractations.

Didier Bouville

La Chambre d’agriculture organise une démonstration d’un semis précoce de prairie dans une céréale d’hiver, avec l’entreprise Drone+, ce mardi 9 mars, 10 h, à la Borie Haute, chez François Blanchys, à Manhac. Flêchage depuis la N88 au Lac (prendre direction Calmont jusqu’à la fourche de la Borie). La démonstration de semis par drone sera comparée avec un semis classique. Ce sera l’occasion d’évoquer d’autres techniques possibles.

Didier Bouville

La Banque des territoires a lancé sur https://www.toolbox-methanisation.fr une « boite à outils méthanisation ». Cette plateforme « permet aux porteurs de projets territoriaux de se poser les bonnes questions, à la fois techniques, juridiques, économiques et financières, et elle propose de manière structurée, les réponses nécessaires au bon déroulement du projet », explique Philippe Leroy, Responsable du pôle Environnement et Valorisation des ressources à la Banque des Territoires. Créée en 2018, la Banque des Territoires est un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. La mise en place de cette plateforme en ligne présentée par la Commission européenne le 2 mars 2021, s’inscrit dans le « Pacte vert pour l’Europe » visant à faire de l’UE la première économie neutre en gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Cette plateforme comprend trois piliers pour « comprendre les enjeux de la méthanisation à la ferme » (1er pilier), pour « structurer son projet » (2ème pilier) et pour « maîtriser l’économie de son projet » (3ème pilier). La boite à outils identifie ainsi les différentes étapes du projet et les montages juridiques afférents. Et elle met aussi à la disposition de l’agriculteur un outil de simulation économique et financier.

Didier Bouville

Près de 20% des aliments disponibles pour la population mondiale sont gaspillés chaque année, indique le rapport sur l’indice du gaspillage alimentaire, publié le 4 mars par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Selon les résultats de l’étude, 931 millions de tonnes d’aliments sont jetés par an (parties comestibles et non: os, coquilles). En pourcentage du total disponible pour les consommateurs, 11% est jeté au niveau des ménages, 5% de la restauration et 2% des points de vente au détail. Les auteurs alertent sur le fait qu’aujourd’hui le gaspillage alimentaire touche tous les pays et n’est plus «considéré comme un problème de pays riches». Le gaspillage domestique est notamment un véritable problème, puisque pour 121 kg d’aliments gaspillés chaque année par habitant du globe, 74 kg le sont au niveau du foyer. Pour montrer concrètement l’ampleur du phénomène, Richard Swannel, directeur du développement de l’ONG britannique Wrap et co-auteur de l’étude, assure que «si le gaspillage et les pertes alimentaires étaient un pays, il serait le troisième émetteur au monde de gaz à effet de serre». Tout en expliquant qu’«il faut réparer le système alimentaire si on veut s’attaquer au changement climatique, et une des priorités c’est de s’occuper des déchets». À l’automne prochain, les Nations unies doivent organiser le tout premier «Sommet sur les systèmes alimentaires», visant à des modes de production et de consommation plus «sains, durables et équitables».

Didier Bouville

Dans son émission diffusée sur France 3 le 3 mars, Stéphane Bern a présenté les trois fermes préférées des Français. C’est la ferme de Hitton, dans le Gers, qui a remporté le plus de suffrages. Sur une propriété de 77 ha, deux anciens baroudeurs qui ont arpenté et sillonné les routes du monde, Cécile et Manu, ont posé leurs bagages pour vivre de leur passion et créer une ferme pédagogique et écologique. Ils y transforment le lait d’ânesse et les plantes aromatiques, cultivées en agriculture biologique qu’ils transforment en savons. En deuxième position sur le podium arrive le Domaine de Paul Humbrecht (Grand Est) dont l’histoire remonte à 1620. C’est la 13e génération à cultiver la vigne mais la 5e génération depuis Paul Humbrecht en 1900 à avoir mis son vin en bouteilles. Elle s’est convertie à l’agriculture biologique et dynamique à la fin des années 1990. Enfin sur la troisième marche du podium, on retrouve la Ferme des Mions (Hauts-de-France), spécialisée dans la production de houblon, également en bio.

L’émission est disponible en replay sur France TV jusqu’au 3 avril prochain :

https://www.france.tv/france-3/la-ferme-preferee-des-francais/2281699-emission-du-mercredi-3-mars-2021.html

Didier Bouville