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Le ministère de l’Agriculture doit recevoir un avis de l’Anses sur la stratégie de lutte contre l’influenza aviaire le 6 ou le 7 janvier, indique Marie-Pierre Pé, la directrice du Cifog (interprofession du foie gras), à Agra Presse. Une information confirmée par le cabinet du ministre de l’Agriculture et l’agence sanitaire. Dans la foulée, en fonction de la teneur de cet avis, la Rue de Varenne pourrait annoncer une évolution de cette stratégie. La politique actuelle consiste en des abattages préventifs «pour les espèces sensibles sur un rayon de 1 km et pour tous les palmipèdes et autres espèces de volailles non confinées dans un rayon de 3 km» autour des foyers. Mais la «situation n’est pas maîtrisée, malgré la mobilisation de tous», alerte Marie-Pierre Pé. L’épizootie aurait atteint le département de Gers, où un cas était suspecté dans un élevage de 12 000 canards prêts à gaver à Sainte-Christie-d’Armagnac. «Le dépeuplement est en cours aujourd’hui», indique Marie-Pierre Pé. Le Cifog milite pour «plus de moyens humains», car «les services vétérinaires locaux n’en peuvent plus». Dans un communiqué le 6 janvier, l’interprofession demande aussi des indemnisations pour les éleveurs, les couvoirs et les entreprises de transformation.

Didier Bouville

A l’occasion de ses vœux à la presse le 6 janvier, le président de l’APCA (chambre d’agriculture) Sébastien Windsor a mis en avant l’engagement de son réseau à faire connaître le Plan de relance gouvernemental aux agriculteurs, annonçant notamment l’accès à des personnes travaillant en Service civique. A raison de «deux à trois personnes par chambre d’agriculture», ce sont environ 150 jeunes qui vont être recrutés dans ce cadre dans l’ensemble du réseau pour assurer l’information des agriculteurs sur le Plan de relance (réunions, distribution de plaquettes, visites en fermes). Le Service civique est un contrat de 6 à 12 mois accessible aux 16-25 ans pour l’accomplissement «d’une mission d’intérêt général», et réservé à certains domaines comme «l’environnement». Une indemnité de 473,04 euros par mois est versée par l’État, et une prestation en nature ou en espèce d’un montant de 107,58 euros par l’organisme d’accueil. Le réseau vise par ailleurs la formation de 500 salariés à l’accompagnement du Plan de relance. «Les chambres se donnent les moyens d’accompagner le plan de relance, a insisté son président. On se doit d’utiliser cet argent au mieux». Le réseau est sous le radar des pouvoirs publics, avec qui il négocie en parallèle son Contrat d’objectifs pluriannuel, dont la signature est attendue pour la fin du 1er semestre 2021.

Didier Bouville

La nouvelle convention collective nationale pour l’agriculture, négociée par l’ensemble des partenaires sociaux en septembre, devait entrer en vigueur le 1er janvier. Elle sera finalement «applicable au 1er avril», a annoncé le vice-président de la FNSEA Jérôme Volle le 5 janvier, lors de la présentation des vœux du syndicat d’exploitants. Une information confirmée par le secrétaire national de la FGA-CFDT Frank Tivierge. «Ce délai est dû à un problème technique», a-t-il indiqué à Agra Presse en expliquant que le texte doit entrer en application «le premier jour du trimestre civil suivant sa publication au Journal officiel». Or au 31 décembre, il n’était toujours pas paru au JO. «Le ministère nous avait dit qu’il faisait le maximum, mais les délais techniques ont été assez contraints dans la période Covid.» La nouvelle convention collective nationale pour l’agriculture établit une classification des emplois agricoles en prenant en compte les compétences et les responsabilités inhérentes aux postes. Elle précise aussi certaines conditions relatives aux déplacements de salariés, au travail de nuit, aux indemnités de départ à la retraite, au télétravail et au droit à la déconnexion.

Didier Bouville

Face aux répercussions économiques du Covid-19, il faut instaurer un «chèque alimentaire» pour permettre aux ménages les plus modestes d’acheter des produits frais de qualité plutôt que de baisser les prix pour l’ensemble des consommateurs, comme le réclame la grande distribution, a plaidé, le 5 janvier la présidente de la FNSEA Christiane Lambert. «Les distributeurs qui aujourd’hui disent « attention, crise sociale, pouvoir d’achat, il faut baisser les prix », non ! Ca fait 30 ans qu’on baisse les prix, il n’y a jamais eu autant de personnes mal nutries, ou de personnes en précarité», a déclaré Mme Lambert, lors d’une visioconférence de présentation des voeux du syndicat. «Nous, nous avons travaillé à la FNSEA depuis le premier confinement, sur des bons alimentaires comme les food stamps aux Etats-Unis, mettant en avant que, oui c’est vrai, l’accès à l’alimentation est un droit», a déclaré Mme Lambert. Cette proposition fait écho aux propos tenus par le président Emmanuel Macron, lors de son échange avec les membres de la Convention citoyenne pour le climat, le 14 décembre: «je suis d’accord sur le chèque alimentaire, donc il faut qu’on le fasse, vous avez raison, donc on va le faire», avait-il déclaré.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 4 décembre, la Fédération nationale de la chasse (FNC) annonce avoir envoyé aux 600 000 élus locaux et députés un manifeste intitulé «la chasse, cœur de biodiversité». «Ces vingt pages sont autant de plaidoyers pour la chasse qui mettent en avant ses apports réels aux territoires ruraux», précise l’organisation. Parmi ces apports figurent la régulation du grand gibier, la gestion de 75% des zones humides, la restauration des chemins ruraux ou les 20000 km haies plantés par les fédérations chaque année. La FNC, rappelant les chiffres établis par des études commandées auprès d’un cabinet de conseil (le Bipe) en 2015 et 2016, revendique également un chiffre d’affaires généré de 3,9 milliards d’euros chaque année, ainsi que 27800 emplois «non-délocalisables». «Qui sait que les chasseurs, dès leur fusil posé, contribuent pour près de 2,9 milliards d’euros à la nature, chaque année?», s’interroge la FNC dans le communiqué. «Nous devons reprendre la main face aux vociférations des «anti» de tous bords, afin d’expliquer ce qu’est réellement la chasse», invite Willy Schraen, président de la FNC, cité dans le communiqué.

Didier Bouville

Jean-Paul Marty (CTFC-Agri) a été élu, président de l’Association pour l’emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l’agriculture et de l’agroalimentaire, a annoncé l’organisation, le 4 janvier, dans un communiqué de presse. Il remplace à ce poste, Gilbert Keromnes, représentant de Coop de France, élu en 2018. Cette élection a eu lieu, le 11 décembre 2020, par visioconférence, selon la règle du paritarisme et de l’alternance entre les deux collèges employeurs/salariés. Jean-Paul Marty sera épaulé, à la vice-présidence par Mickaël Jacquemin (FNSEA). Les quatre membres du bureau sont François Camacho (Trésorier / CFE-CGC), Gérard Viel (Secrétaire général / Coopération agricole), Bruno Leroy (FGTA-FO) et Jean-Hugues Lombry (Fédération nationale du Crédit agricole).

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture rappelle l’ouverture à partir du 1er janvier, de la période de télédéclaration des aides animales de la Pac. Pour les aides ovines et caprines, les éleveurs ont jusqu’au 1er février pour effectuer la démarche, précise la Rue de Varenne dans un communiqué. Concernant les aides aux bovins allaitants et laitiers, et les aides aux veaux sous la mère, ils ont jusqu’au 17 mai. Pour l’aide au développement et au maintien du cheptel allaitant dans les départements d’outre-mer, la période de télédéclaration est plus tardive: elle se situe entre le 1er mars 2021 et le 15 juin 2021. Les demandes sont à réaliser sur le site Telepac (www.telepac.agriculture.gouv.fr).

Didier Bouville

Dans un communiqué du 5 janvier, la Confédération de l’aviculture française (CFA) « apporte tout son soutien » aux éleveurs touchés par l’influenza aviaire hautement pathogène (H5N8). Elle demande « à l’Etat d’agir au plus vite pour les indemniser et prendre en charge les pertes économiques de non-production ». Pour Jean-Michel Schaeffer, président de cette association spécialisée de la FNSEA, « nous devons à tout prix éviter le scénario traumatisant de l’hiver 2016/17 où un dépeuplement massif avait dû être mis en œuvre dans le Sud-Ouest. Tout doit être mis en œuvre pour endiguer la diffusion du virus. » Saluant le travail réalisé par la filière sur le terrain depuis quelques semaines pour gérer la crise, la CFA demande à l’État d’agir vite pour indemniser les pertes économiques. Selon le ministère de l’Agriculture, plus de 60 élevages ont été contaminés par le H5N8 entrainant l’abattage de milliers de volailles. « L’impact économique et psychologique sur les éleveurs est dramatique », indique la CFA.

Didier Bouville

La traditionnelle promotion de la Légion d’honneur du 1er janvier 2021 a récompensé, cette année les acteurs qui étaient en première ligne lors de la première vague de la pandémie de coronavirus. Elle n’a pas oublié, non plus les agriculteurs et leurs représentants qui étaient en deuxième ligne au titre desquels des personnalités de premier plan. Ainsi Christiane Lambert, présidente de la FNSEA a été promue officier de la Légion d’honneur. L’ancien président de la fédération nationale porcine (FNP), Jacques Lemaître a aussi été promu officier dans cet ordre, de même que l’ancien ministre de l’Agriculture, Louis Le Pensec (1997-1998). Parmi les nouveaux chevaliers de la Légion d’honneur, on compte Dominique Chargé, président de la Coopération agricole ; Mme Laurence Selos, Fabienne Bonet et Fabienne Joly, toutes trois présidentes d’une Chambre d’agriculture : Pyrénées-Orientales (F. Bonet) et Seine-Maritime (L. Sellos), Var (F. Joly) ; Marc Pagès directeur général de l’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev).

Didier Bouville

Près de 200 camions ont emprunté le tunnel sous la Manche «sans aucun problème» dans la nuit du jeudi 31 décembre au vendredi 1er janvier, après la sortie du Royaume-Uni du marché unique européen et le rétablissement des formalités douanières, a indiqué la direction de Getlink, exploitant du tunnel. «Le trafic a été assez soutenu pour une nuit exceptionnelle et historique, tout s’est bien passé», a indiqué à l’AFP un porte-parole du groupe. Côté français, les nouvelles formalités sont entrées en vigueur dès minuit, avec l’arrivée sur le «pit stop» — point de contrôle des camions en partance pour le Royaume-Uni — d’un premier poids-lourd venant de Roumanie, transportant courrier et colis. En plus des habituels contrôles de sécurité et de sûreté, des agents ont scanné devant la presse sa plaque d’immatriculation. La première navette ferroviaire en provenance du Royaume-Uni a ensuite débarqué sans encombre son premier lot de camions. Les entreprises doivent désormais se soumettre à des formalités dans les deux sens, et déclarer aux douanes françaises leurs marchandises, en amont sur internet, via le système informatique baptisé «frontière intelligente». Sur la base de ces déclarations et d’une analyse de risques faite pendant la traversée, les transporteurs se voient décernés soit un feu vert leur permettant de continuer leur route, soit un feu orange, pour les arrêter et les mettre en conformité.

Didier Bouville