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«Des fêtes de fin d’année réussies pour les produits festifs en grandes surfaces», résume le panéliste Iri dans sa publication Iri Insights de janvier 2021. En effet, malgré un démarrage tardif, le chiffre d’affaires des produits de grande consommation (PGC) festifs est en hausse de 4,4% lors des fêtes de fin d’année 2020 par à l’an dernier. Dans le top 5, sur la saison dite festive du 23 novembre au 3 janvier, les ventes de foie gras frais ont bondi de 8% et celles d’entrées surgelées de 6,2%. Le chiffre d’affaires des champagnes a également augmenté de 4,7%. Seule ombre au tableau: «Les vins effervescents, les spécialités glacées de fin d’année et les spécialités de confiserie de sucre sont les principales catégories à ne pas profiter du dynamisme des grandes surfaces alimentaires», observe le panéliste. Sur les deux seules semaines de Noël et du Nouvel an, les ventes de foie gras frais ont grimpé de 36% par rapport à 2019, où elles avaient été particulièrement pénalisées «en raison des restrictions des promotions liées à la loi Egalim», analyse Iri. De son côté, l’interprofession des volailles de chair Anvol fait état de «bonnes ventes des volailles festives» (voir l’Agrafil du 5 janvier). Sa directrice Anne Richard souligne que «les Français ont joué le jeu et acheté des volailles festives» pour les repas de Noël et du Nouvel an.

Didier Bouville

«En moyenne, sur l’ensemble de l’année 2020, la déflation à un an est de -0,14%» pour les produits alimentaires et du petit bazar en grande distribution, estime le panéliste Iri dans sa dernière publication « Iri Vision Le prix ». Cette tendance tranche avec l’inflation qu’avaient connus les rayons des supermarchés en 2019: +0,9% en moyenne mensuelle. Plus précisément, cette déflation a été portée par celle des produits sous marques nationales, qui a été a été de 0,36% en 2020. A l’inverse les marques de distributeurs ont connu une légère inflation (+0,24%), tout comme les produits premiers prix (+1,87%).

Didier Bouville

Dans le contexte de crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, «55% des Français font désormais plus attention aux prix et aux promotions aujourd’hui qu’avant la crise» pour les produits alimentaires, conclut le 11 janvier la start-up spécialiste de la fidélité dans le retail UntieNots à la suite d’un sondage réalisé en novembre auprès d’un panel représentatif de 1000 Français. Cette préoccupation serait d’autant plus grande chez les jeunes: les 18-34 ans sont 63% à y accorder plus d’importance, contre 52% des 35-49 ans et 49% des 50-65 ans. Les habitants des zones urbaines seraient également plus sensibles aux prix et aux promotions: ils sont 60% dans l’agglomération parisienne, 58% dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, 53% dans les communes rurales et 49% dans les agglomérations de moins de 20 000 habitants. Selon ce sondage, neuf Français sur dix se disent sensibles aux promotions. Parmi eux, 28% sont «très sensibles à la promotion», épluchent les catalogues et collectionnent les coupons. 63% d’entre eux assurent aussi «toujours regarder les promotions pour faire de bonnes affaires, même si cela n’est pas leur principal motif d’achat».

Didier Bouville

Un millier de propositions issues du débat public sur la déclinaison française de la future Pac sont désormais soumises au ministère de l’Agriculture qui a trois mois pour y répondre, selon le compte-rendu publié jeudi par la Commission nationale du débat public (CNDP). «Rarement la Commission nationale n’aura eu à traiter d’un enjeu aussi fortement marqué par la défiance», remarque sa présidente Chantal Jouanno, dans un document séparé où elle évoque la franche réticence d’une partie du monde agricole à l’idée de sonder des profanes, mais aussi «la faiblesse de la promotion» de ce débat «par les plus hautes autorités». Selon la Commission, l’analyse des propositions «révèle une demande claire d’accélérer la transition agroécologique de la Pac et de mettre en place tous les outils et dispositifs nécessaires pour garantir une meilleure protection de l’environnement, des ressources naturelles et de la biodiversité». «Les citoyens ne veulent pas choisir entre environnement et agriculture, mais réaliser des transitions avec l’implication de tous», note aussi l’autorité administrative. Le ministère de l’Agriculture a maintenant jusqu’au 7 avril pour «indiquer clairement son positionnement par rapport aux propositions formulées et face aux grands sujets qui ont émergé du débat».

Didier Bouville

Annoncé fin 2018, le rapprochement des deux organisations d’industriels de la viande Culture Viande et Fedev est «effectif depus le 1er janvier», annonce un communiqué le 8 janvier. «Les entreprises françaises des viandes sont donc représentées par un syndicat unique», souligne Culture Viande. Cette fusion «historique» a été entérinée par les assemblées générales des deux structures le 17 décembre. Gilles Gauthier a été élu à la tête de Culture Viande pour trois ans, à la suite de Jean-Paul Bigard. Directeur de la stratégie du groupe de vitellerie Van Drie, il était jusque-là président de la Fedev. Yves Fantou (Fantou Viande, en Ille-et-Vilaine, anciennement membre du bureau de Culture Viande) occupe quant à lui le poste de président délégué. Le tandem insiste sur «la nécessité (…) de créer plus de valeurs et de produire en fonction des besoins des marchés nationaux et internationaux. C’est à ce prix que nous parviendrons à inverser la courbe de la consommation de viandes.» Plus largement, Culture Viande s’est fixé pour missions de «répondre aux attentes sociétales et environnementales», d’«affirmer notre positionnement central dans les filières viandes», d’«être les interlocuteurs des pouvoirs publics», et de «défendre, informer, promouvoir les entreprises».

Didier Bouville

Emmanuel Macron se rendra dans l’Eure mardi 12 janvier à la rencontre d’agriculteurs engagés dans la transition écologique, au lendemain du «One Planet Summit» organisé à Paris et consacré à la biodiversité, a indiqué l’Elysée le 10 janvier. Dans le prolongement de ce sommet international, le chef de l’Etat «ira à la rencontre d’agriculteurs engagés dans l’agro-écologie et dans la restauration de la biodiversité», a souligné la présidence. Il sera accompagné de plusieurs ministres, dont celui de l’Agriculture Julien Denormandie. Emmanuel Macron s’intéressera notamment à l’action des Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE), a précisé l’Elysée. Lundi, le chef de l’Etat doit intervenir à plusieurs reprises lors du «One Planet Summit» organisé par la France avec pour objectif de relancer une diplomatie verte mise à l’arrêt par la pandémie du Covid-19. Une trentaine de personnalités doivent participer, principalement par visio en raison de la crise sanitaire. Parmi elles, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le président de la Banque mondiale David Malpass, l’héritier du trône britannique le prince Charles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la chancelière allemande Angela Merkel, les Premiers ministres britannique Boris Johnson et canadien Justin Trudeau, le président du Costa Rica Carlos Alvarado, la présidente de la BCE Christine Lagarde ou le patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Didier Bouville

Henri Biès-Péré a été élu président du Groupe Monde Rural le 5 janvier, lors de l’assemblée générale, a annoncé cette association dans un communiqué de presse. Il remplace Daniel Prieur qui était aux manettes de ce groupe depuis janvier 2012 et « qui a souhaité passer la main », indique le communiqué. Âgé de 57 ans, agriculteur en GAEC dans les Pyrénées-Atlantiques, Henri Biès-Péré est également deuxième vice-président de la FNSEA. Le Groupe Monde Rural réunit différentes organisations professionnelles (artisans, agriculteurs, professions libérales), des réseaux associatifs (maisons familiales, familles rurales, foyers ruraux, habitat et développement) ainsi que des associations d’élus locaux et territoriaux : maires de France, maires ruraux, départements de France, conseils économiques. « GMR est membre de l’ANNR (Association nationale nouvelles ruralités) qui porte aussi plus largement les attentes des ruraux vis-à-vis des politiques publiques. Henri Biès-Péré siégera, en tant que président du GMR, au comité directeur de l’ANNR », précise le communiqué.

Didier Bouville

Face à «l’évolution préoccupante ces derniers jours de l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans le département des Landes», le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a annoncé, dans un communiqué le 7 janvier, un renforcement des mesures de lutte. La zone concernée par les abattages préventifs est étendue à un rayon de 5km, contre 3km actuellement. La zone de surveillance passe de 10 à 20km autour des foyers, «avec interdiction de sortie et d’entrée de volailles (y compris pour repeupler un élevage qui a terminé son cycle de production». Et les capacités d’abattage «vont être significativement augmentées grâce à la mobilisation du prestataire mandaté par l’Etat, à celle des vétérinaires sanitaires ainsi qu’à la réquisition d’abattoirs supplémentaires», annonce le ministre. Ces restrictions, précise-t-il, seront «réévaluées d’ici la fin du mois de janvier, à l’aune du bilan épidémiologique». Celui-ci s’est aggravé ces derniers jours. Alors que le nombre de foyer était de 61 au niveau national au 1er janvier, le ministère en rapporte désormais 119 foyers dans les Landes, «concentrés dans la Chalosse». Et de signaler également d’autres nouveaux foyers «à ce stade plus isolés» dans les Hautes-Pyrénées (2 cas), les Pyrénées atlantiques (2 cas) et le Gers (1 cas).

Didier Bouville

«La perspective d’une réouverture [des restaurants] en janvier n’est pas réaliste», a déclaré le Premier ministre Jean Castex lors d’une conférence de presse le 7 janvier. En raison de la situation sanitaire, cette réouverture sera «reportée a minima à mi-février» – et non au 20 janvier comme initialement prévu en cas d’amélioration de la situation sanitaire. Celle-ci «est devenue plus fragile au cours des dernières semaines», a fait valoir le chef du gouvernement: «La deuxième vague est toujours là». Evoquant les activités sportives et culturelles, «les établissements aujourd’hui fermés le resteront jusqu’à la fin de ce mois», a-t-il ajouté. «Les remontées mécaniques ne pourront pas rouvrir tout de suite», a confirmé le chef du gouvernement. M. Castex a reconnu qu’il était «vital» pour les territoires de montagne de rouvrir ces remontées pour les vacances de février. «C’est un objectif que nous pouvons nous fixer, mais il serait prématuré de prendre une décision aujourd’hui.» Un point sera fait avec les professionnels de tous ces secteurs le 20 janvier prochain afin «d’examiner alors en fonction de la situation sanitaire s’il est possible de confirmer la possibilité et les conditions d’une reprise de l’activité».

Didier Bouville

Sébastien Windsor, président de l’APCA (chambres d’agriculture), souhaite qu’Ecophyto participe au financement du conseil stratégique, a-t-il déclaré le 6 janvier, en présentant ce nouveau service imposé par la loi Egalim. Le conseil stratégique à l’utilisation de phytos, auquel l’agriculteur doit avoir recours avant le 31 décembre 2023, «va coûter cher». Il s’agit de « mobiliser des fonds Ecophyto pour démarrer ça plus tôt», a expliqué Sébastien Windsor. L’idée est de «prendre en charge une partie des coûts» pour éviter que les agriculteurs, notamment ceux en difficulté, attendent le dernier moment. Côté chambres d’agriculture, l’offre de conseil stratégique est évaluée «entre 500 et 1 000 €» par exploitation. 300 collaborateurs sont formés pour la tester dans tous les départements. «On ne fera pas (du conseil stratégique) à bas coût, à ultra bas coût», a insisté Sébastien Windsor, les tests ayant montré «à peu près une journée pour le faire efficacement». L’APCA travaille sur «une prestation commune» entre les différentes chambres, a précisé le secrétaire général Christophe Hillairet. Des «options» sont prévues pour la compléter. «L’objectif, c’est pas un coup de tampon qu’on met en bas d’un papier», au contraire, «c’est une valeur ajoutée pour l’exploitation», selon lui.

Didier Bouville