Fil info

Face aux difficultés dans plusieurs filières bio, la Fnab (syndicat de producteurs bio) s’apprête à demander une enveloppe d’aide conjoncturelle d’environ dix millions d’euros à la DGPE (ministère de l’Agriculture), à l’occasion d’un rendez-vous prévu pour la semaine du 16 mai. Allègements de charges, reports de cotisation, soutien à la trésorerie: «De la même manière que les filières porc et volailles ont été aidées dans leurs crises récentes, nous ne demandons que ce qui est déjà permis par les fonds nationaux ou européens», assure Philippe Camburet, président de la Fnab. Le syndicat devrait avant tout plaider pour des moyens à destination des producteurs de lait et d’œufs, ainsi que pour le porc, «même si les effectifs dans cette dernière filière sont plus faibles». En avril 2022, selon les prévisions de l’Institut de l’élevage, le cours du lait bio aurait rejoint celui du conventionnel, à la fois en raison du pic de production saisonnier et d’un essoufflement de la demande en produits laitiers depuis la fin des confinements. Par ailleurs, en janvier, au lendemain de manifestations en Bretagne, les éleveurs de porcs ont obtenu 270 millions d’euros d’aides pour faire face à la hausse des charges, notamment du coût de l’aliment.

 bio+aide conjoncturelle+FNAB

Didier Bouville

Jeunes agriculteurs est en réflexion sur la contribution possible des agriculteurs dans la lutte contre la précarité alimentaire avec les productions locales, a indiqué son président, Samuel Vandaele, dans une conférence de presse le 13 mai, en préparation de son congrès. Le syndicat est en train d’élaborer un rapport d’orientation dont le sujet est «pour une convergence entre les attentes des consommacteurs et la pérennisation des filières agricoles». Justine Fusi, corapporteuse de ce rapport qui sera exposé au congrès des JA au Havre les 31 mai et 1er juin, a évoqué un «paradoxe» décelé au cours des auditions menées ces dernières semaines: précarisation alimentaire des Français d’une part, développement des filières de production locales. «Nous travaillons sur beaucoup de propositions mais le débat n’est pas tranché. Nous avons recueilli plus de 300 amendements dans les régions, dont 94 ont été retenus. Les solutions sont en discussion», a précisé Samuel Vandaele, qui a par ailleurs confirmé qu’il ne se représentera pas pour un prochain mandat, lors de ce congrès électif.

Didier Bouville

Confrontée à une grave sécheresse depuis deux mois, l’Inde a décidé le 14 mai, d’interdire les exportations de blé. Selon New-Delhi, «ces conditions climatiques allaient entraîner, pour la première fois en six ans, une baisse de la récolte de blé, d’au moins 5% par rapport à 2021 ». Quelque 110 Mio t avaient été récoltés l’an dernier. La mesure ne concerne que les exportations futures et non les contrats conclus avant le décret. Une décision surprenante alors que le pays avait indiqué vouloir porter ses exportations annuelles de blé, à compter du 1er avril, de 7 à 10 Mio t. Des délégations devaient même se rendre dans plusieurs pays d’Afrique du Nord, en Turquie, au Vietnam, en Thaïlande ou encore au Liban afin d’étudier des plans de renforcement des exportations de blé depuis l’Inde. Suite à cette annonce, les ministres de l’Agriculture du G7, réunis à Stuttgart les 13 et 14 mai, se sont alarmés d’une aggravation de la crise alimentaire mondiale, alors que le marché du blé est déjà sous forte tenson en raison de la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, ils ont «recommandé» d’évoquer cette mesure lors de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement du G7 en juin, où l’Inde sera présente en tant qu’invitée.

Didier Bouville

La cour d’appel de Pau a relaxé le 12 mai l’association L214, condamnée en première instance pour «complicité d’atteinte à la vie privée» après avoir dénoncé des maltraitances animales avec des vidéos clandestines où apparaissaient trois employés de l’abattoir de Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques). Selon l’arrêt de la Cour d’appel, consulté par l’AFP, «les emplacements choisis par l’association L214 pour poser des caméras d’enregistrement montrent (…) que celle-ci n’a cherché à capter que les gestes des opérateurs quand ils procédaient à l’abattage des animaux, et non l’intimité de la vie privée des ouvriers de l’abattoir». «Si on veut montrer les conditions dans lesquelles sont tués les animaux, il faut montrer les images d’abattoir et forcément il y a des ouvriers», a réagi auprès de l’AFP la co-fondatrice et porte-parole de L214 Brigitte Gothière, se disant «extrêmement soulagée» de la décision. L’association avait été condamnée en première instance en novembre 2019 à la suite de plaintes déposées par trois employés de l’abattoir. Après la diffusion des images de maltraitance en mars 2016, l’ancien directeur de l’établissement et quatre salariés avaient été condamnés, le 29 octobre 2018, à des amendes et à des peines de prison avec sursis.

Didier Bouville

D’après une note de conjoncture de l’Insee, parue le 9 mai, l’inflation des prix des produits alimentaires pourrait dépasser 6% en juin par rapport à juin 2021. Selon les estimations de l’institut public, l’indice des prix à la consommation (tous produits confondus) devrait s’établir à +4,8% sur un an en avril, à +5,2% en mai, puis à +5,4% en juin. Une dynamique tirée par la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation. Signe que les «vives hausses des prix de production ont d’ores et déjà commencé à se répercuter, certes partiellement et progressivement, sur les prix à la consommation». L’Insee note que les prix agricoles à la production (en «sortie de ferme») ont connu «une accélération spectaculaire en mars» : +27% sur un an. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, le prix des céréales lors de leur première commercialisation a bondi de 69%. Sur le premier trimestre 2022, la consommation alimentaire des ménages a décliné de 1,7%, un fléchissement équivalent à celui de la consommation de l’ensemble des biens. La baisse a été particulièrement forte au mois de mars sur les produits alimentaires: -2,5% par rapport à février 2022 et -6,9% sur un an.

Eva DZ

«En février, les exportations [de viande de porc] de l’Union européenne à destination de la Chine sont au plus bas», alerte l’Ifip (Institut du porc) dans son baromètre de mai. Selon l’institut technique, «pour la plupart des fournisseurs de la Chine, les volumes sont réduits de moitié» par rapport à la même période de 2021. C’est le cas de la France, qui «a exporté 24 000 tonnes vers la Chine» en janvier et février, soit -50,5% en un an. Résultat: les exportations européennes vers l’Empire du milieu «rejoignent les niveaux de décembre 2018», avant que le cheptel chinois ne soit décimé par la peste porcine africaine (PPA). Depuis, la production reprend du poil de la bête chez le premier producteur et consommateur mondial, réduisant d’autant ses besoins en viande importée. S’y ajoute une baisse saisonnière de la demande (vacances de printemps après le Nouvel an chinois), ainsi que l’impact de la recrudescence du Covid (fermeture de restaurants, désorganisation logistique). Toutefois, «les volumes sont redirigés sur les autres marchés asiatiques (Japon, Philippines, Corée du Sud, NDLR) et au Royaume-Uni», note l’Ifip. Sur janvier et février, la baisse des exportations européennes vers les pays tiers se limite donc à 27,5% en un an (-31% pour la France), selon les chiffres de la Commission européenne.

Eva DZ

Face au blocage des ports de la mer Noire en raison de la guerre en Ukraine , la Commission européenne présentera le 12 mai un plan d’action pour «les voies de solidarité UE-Ukraine» afin de faciliter les exportations agricoles et le commerce bilatéral de l’Ukraine avec l’UE. Dans un document de 10 pages, obtenu par Politico, Bruxelles propose une série de mesures à court terme qui comprend notamment la mise en place d’une plateforme de mise en relation afin de faciliter les échanges entre les acteurs de la chaîne logistique. Elle prévoit aussi la mise à disposition par les acteurs du marché de l’UE de divers équipements (matériel roulant, des camions, des barges/caboteurs). Concernant le transbordement, la Commission lancera une consultation des ports de l’UE pour identifier ceux vers lesquels des services ferroviaires et routiers pourraient être opérationnels (les ports polonais de la mer Baltique, Gda?sk et Gdynia sont sur la liste). Elle précise également qu’elle s’efforcera de conclure rapidement un accord de transport routier avec l’Ukraine. Par ailleurs, l’exécutif européen propose de flexibiliser au maximum les contrôles sanitaires et phytosanitaires et d’augmenter les capacités de stockage temporaire de l’UE pour les céréales en provenance d’Ukraine. Des mesures à moyen-long terme sont également prévues pour améliorer les infrastructures (terminaux de transbordement et multimodaux et les connexions rail-route) dans l’UE et en Ukraine.

Eva DZ

Le service statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste) a indiqué le 10 mai plus de surfaces en tournesol et soja, au détriment du maïs, soulignant des arbitrages liés à la hausse des prix des intrants. En maïs, les surfaces sont estimées à 1,5 Mha pour 2022 (-5,9 % sur un an). Cela reflète «les arbitrages réalisés par les agriculteurs pour les semis de printemps, dans un contexte d’envolée des prix des engrais et du gaz», selon une note. Le tournesol est prévu à 758 000 ha, «en nette progression par rapport à 2021 (+8,6%), et surtout par rapport à la moyenne 2017-2021 (+17,8%), sans toutefois atteindre le niveau de 2020». En cause, «une situation de marché fortement incitative, avec des prix records. C’est également une culture nécessitant moins d’engrais azotés que le maïs et plus résistante à la sécheresse», souligne Agreste. Le soja est annoncé à 160 000 ha (+3,9% sur un an), dans la moyenne 2017-2021. En pommes de terre de conservation et demi-saison, le ministère table sur des surfaces de 151 000 ha, quasi-stables par rapport à 2021 (-0,3%) et en légère hausse par rapport à 2017-2021 (+1,0%).

Didier Bouville

À l’issue de réunions avec les agences de l’eau et les organisations professionnelles agricoles, les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture ont indiqué le 9 mai que le guichet « Troisième révolution agricole » ouvert en avril pour aider les agriculteurs à faire face au changement climatique, et initialement doté de 20 M€, allait être abondé « de 20 M supplémentaires ». Ce financement fait partie des 100 M€, annoncés le 1er février en clôture du Varenne de l’eau, pour des équipements et matériels innovants destinés à l’« agriculture économe en eau ». Le dispositif a connu « un franc succès », avec 17 M€ de demandes d’aides déposées « en quelques jours » sur notamment des projets d’investissements en vue d’optimiser la consommation d’eau, comme le pilotage de l’irrigation, l’utilisation de techniques d’irrigation plus performantes, selon le cabinet du ministre de l’Agriculture.

Face à la sécheresse, le gouvernement a par ailleurs annoncé le 9 mai une autre mesure consistant à « mobiliser l’ensemble des surfaces en herbe détenues au sein des camps militaires, le long des réseaux ferrés » ou par les établissements publics fonciers. Quinze départements sont en situation de « vigilance » ou d’« alerte » sécheresse, une situation qui « aura un impact sur la production de céréales », a-t-il indiqué.

Didier Bouville

L’Autotité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a annoncé le 10 mai le report au mois de juillet 2023 de la publication de son rapport final sur la classification du glyphosate. Ces conclusions étaient normalement attendues pour le second semestre 2022 en vue d’un vote des États membres sur sa réautorisation avant le mois de décembre. L’autorisation du glyphosate dans l’UE expire le 15 décembre 2022. Mais compte tenu du «nombre sans précédent de commentaires» reçus par l’Efsa et l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) dans le cadre de leurs consultations et de la quantité importante d’informations qui s’ajoute «à un dossier qui contenait déjà beaucoup plus de données scientifiques que celles qui sont habituellement disponibles pour de telles évaluations», les deux agences ont révisé leur calendrier de travail.

La commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, s’est dite «profondément préoccupée» par ce retard mais estime aussi «qu’en ce qui concerne le glyphosate, il est extrêmement important que toutes les nouvelles preuves soient examinées en profondeur et prises en compte». La Commission européenne pourrait donc, comme elle l’avait déjà fait lors de la précédente procédure d’évaluation du glyphosate, prolonger d’une année l’autorisation de l’herbicide afin que la procédure puisse être menée normalement à son terme.

Didier Bouville

PetitesAnnonces
Canins

V Border Collie mâle né 04/04/2024 parents extra troupeau puce 250268981081708-siret 79202025700012. Tél 06 75 21 86 01

Aliments

V Foin PN+RG BR 120×120 sous hangar + faneuse Kuhn GF 5001 MH + râtelier circulaire + piquets. Tél 06 89 70 88 29