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 À la veille de la journée mondiale des abeilles le 20 mai, la FNSEA a dévoilé à la presse le 18 mai un document recensant l’ensemble des initiatives en faveur des pollinisateurs. Autant de projets de terrain à l’échelle locale ou nationale qui doivent permettre «de guider la recherche et le développement vers des solutions innovantes», prévoit Christiane Lambert dans la postface. Apiviti en Nouvelle Aquitaine, «Cultivons mellifère» en Grand Est, Dunater en Auvergne-Rhone-Alpes, «Pollifauniflor’» en Centre-Val de Loire : la plupart des projets se concentrent sur le semis de couverts ou de bandes mellifères. D’autres s’attachent également à faire évoluer les modes de culture, comme Apiluz, qui revendique 520 ha de luzerne non-fauchée dans plusieurs départements de l’ancienne Champagne-Ardenne, grâce à une compensation des exploitants. Les producteurs de la filière plante à parfum rappellent de leur côté qu’ils appliquent depuis plusieurs années l’interdiction des épandages de pesticides de jour en période de floraison. À l’échelle nationale, le label Bee Friendly prévoit également une «liste noire» des pesticides que les exploitants s’engagent à supprimer. Un autre projet de l’association nommé Toxibees vise enfin à créer un moteur de recherche permettant aux exploitants de mieux connaître l’effet des produits utilisés sur la biodiversité.

Eva DZ

Pour répondre à l’enjeu de l’insécurité alimentaire aggravé par la guerre en Ukraine, la Banque mondiale a annoncé le 18 mai, qu’elle allait consacrer au cours des quinze prochains mois, 12 Mrd $. La majorité des ressources ira aux pays les plus vulnérables situés en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et en Asie centrale et du Sud, a indiqué dans un communiqué l’institution basée à Washington. Avant d’ajouter que ces fonds viseront à soutenir «leur agriculture, la protection sociale pour amortir les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires, et favoriser des projets d’approvisionnement en eau et d’irrigation». La Banque mondiale souligne aussi qu’elle dispose de 18,7 Mrds $ non-utilisés qui vont aussi pouvoir être consacrés aux projets directement liés aux problèmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Au total, «cela représente plus de 30 Mrds $ disponibles pour la mise en œuvre de la lutte contre l’insécurité alimentaire au cours des quinze prochains mois» précise-t-elle. Par ailleurs, son président, David Malpass recommande aux pays de faire «des efforts concertés pour notamment supprimer les politiques qui bloquent les exportations et les importations ou encouragent le stockage inutile».

Eva DZ

Le Sommet de l’élevage, qui se tiendra du 4 au 7 octobre à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), sera «placé sous le signe de l’installation et de la transmission», annoncent ses organisateurs dans un communiqué le 16 mai. Alors que «près d’un exploitant sur trois aujourd’hui n’est pas remplacé», le renouvellement des générations constitue «un enjeu majeur pour les années à venir», explique le commissaire général du salon Fabrice Berthon, cité dans le communiqué. Durant la présidentielle 2022, Emmanuel Macron avait d’ailleurs annoncé qu’une loi d’orientation sur le sujet sera proposée durant son second quinquennat. En 2021, après une annulation l’année précédente pour cause de pandémie, le Sommet de l’élevage a fait son retour avec une nouvelle formule sur quatre jours et un nouveau hall d’exposition. Pour 2022, «on s’attend (…) à avoir un nombre record d’exposants et de visiteurs», espère son président Jacques Chazalet. «Au niveau commercialisation des stands, nous sommes quasiment complets», abonde Fabrice Berthon, fixant un objectif de 1500 exposants et 100 000 visiteurs. Par ailleurs, l’édition 2022 du Sommet de l’élevage accueillera le concours national de la race Charolaise, ainsi que le concours européen de la race Simmental.

Eva DZ

Dans un communiqué du 17 mai, la FNP (producteurs de porcs, FNSEA) donne «dix jours» aux abatteurs pour «s’engager à payer» le surcoût lié à l’arrêt de la castration, en vigueur depuis le début de l’année. Un ultimatum qui s’inscrit dans l’appel lancé la semaine dernière par la FNSEA à conclure les renégociations commerciales. Depuis le 1er janvier, la castration à vif des porcelets est interdite, les agriculteurs pouvant élever des mâles entiers ou pratiquer une anesthésie avant l’opération. Comme le rappelle l’association spécialisée, «la FNP et les éleveurs se sont engagés» à «fournir notamment la qualité particulière de mâles castrés que certains abatteurs demandent», en particulier Bigard. «Les premiers lots vont arriver sur le marché début juin.» Or, «il y a déjà plusieurs semaines, les éleveurs et leurs organisations ont proposé des contrats prenant en compte un surcoût de 0,137 €/kg» (environ 13 euros par porc), poursuit la FNP, qui indique n’avoir reçu «aucune réponse des abatteurs ou des réponses indigentes». Ce niveau de prix correspond à la différence de coût de production entre porcs castrés et entiers, principalement due à de meilleures performances zootechniques pour les seconds. De leur côté, les abatteurs regroupés au sein de Culture Viande proposent de compenser uniquement la prise en charge de la douleur proprement dite (produits anesthésiants et main-d’œuvre), soit 0,02 €/kg.

Eva DZ

Les services de la DGPE (ministère de l’agriculture) ont transmis aux parties prenantes (syndicats, ONG) la seconde partie de leur projet de réponse aux observations de Bruxelles sur les parties dites «politiques» de la déclinaison française de la future PAC : l’architecture verte et la répartition des aides. Une réunion de présentation est prévue le 20 mai. Concernant l’équilibre entre la bio et la HVE dans le futur éco-régime, le ministère prévoit – sans la préciser – «une modification de l’éco-régime qui permettra de mieux tenir compte de [la] remarque (de Bruxelles, NDLR) sur les services environnementaux différents rendus par l’agriculture biologique et la certification». De même, la DGPE indique qu’un «ajout» est prévu à la mesure BCAE 7 (rotation des cultures), sans précision, et qu’une «proposition» sera faite dans le cadre de la BCAE 6 (couverture des sols), pour «définir des modalités complémentaires de couverture des sols en dehors des zones vulnérables». Les autres remarques de fond de Bruxelles, relatives à l’ambition environnementale ou à la redistribution des aides à l’actif, ne devraient pas être suivies d’inflexions, mais simplement de précisions et de justifications du ministère, évoquant notamment les politiques autres que la PAC (plan de relance, Code de l’environnement…).

Eva DZ

En réponse à un arrêt du Conseil d’État du 15 novembre 2021, le gouvernement a soumis à consultation ce 16 mai un projet de décret autorisant les préfets à encadrer ou interdire les utilisations de pesticides dans les zones Natura 2000. Cette restriction des usages sera réservée aux cas où l’utilisation des pesticides «n’est pas effectivement prise en compte» dans les documents d’objectifs des parcs (Docob) et les contrats ou chartes qui en découlent. La FNSEA rappelle que de nombreuses zones Natura 2000 sont déjà dotées d’objectifs. Il s’agit «plutôt des aménagements sur les types de produits, ou des engagements à réduire les utilisations, que des interdictions pures et dures», détaille Christian Durlin, administrateur de la FNSEA en charge du dossier pesticides. Pour les territoires où le travail n’a pas encore été fait, «nous serons attentifs aux moyens dédiés à la compensation», prévient l’élu syndical, rappelant que «certaines MAE ne sont pas adaptées aux situations locales». mettant les préfets au centre du dispositif serait toutefois plutôt satisfaisante pour le syndicat majoritaire, en permettant «d’avoir des mesures adaptées localement, notamment aux objectifs des directives oiseaux et habitats». La consultation se clôture le 5 juin prochain.

 Natura 2000+pesticide

Didier Bouville

Le cours du blé, au plus haut depuis la guerre en Ukraine, a battu un nouveau record le 16 mai vers la fin de séance sur le marché européen, à plus de 440 €/t sur l’échéance rapprochée, après l’annonce par l’Inde d’un embargo sur ses exportations de la céréale. «On a marqué un record» dès l’ouverture pour les blés de la nouvelle récolte, a déclaré à l’AFP Gautier Le Molgat, analyste chez Agritel. «C’est un plus haut toutes échéances confondues sur Euronext, en réaction à l’annonce de l’Inde.» Deuxième producteur de blé au monde, l’Inde a annoncé le 14 mai interdire les exportations de cette denrée, sauf autorisation spéciale du gouvernement, face à la baisse de sa production due notamment à des vagues de chaleur extrême. Le précédent record remonte au 7 mars, avec un cours du blé à 422,50 €/t, peu après l’invasion russe en Ukraine. Le blé caracole depuis des mois à des niveaux inédits sur les marchés mondiaux. Son prix a augmenté de plus de 60% en trois mois et le marché est très tendu du fait des risques de sécheresse dans le sud des États-Unis et en Europe de l’Ouest.

 blé+prix+embargo+Inde

Didier Bouville

Face aux difficultés dans plusieurs filières bio, la Fnab (syndicat de producteurs bio) s’apprête à demander une enveloppe d’aide conjoncturelle d’environ dix millions d’euros à la DGPE (ministère de l’Agriculture), à l’occasion d’un rendez-vous prévu pour la semaine du 16 mai. Allègements de charges, reports de cotisation, soutien à la trésorerie: «De la même manière que les filières porc et volailles ont été aidées dans leurs crises récentes, nous ne demandons que ce qui est déjà permis par les fonds nationaux ou européens», assure Philippe Camburet, président de la Fnab. Le syndicat devrait avant tout plaider pour des moyens à destination des producteurs de lait et d’œufs, ainsi que pour le porc, «même si les effectifs dans cette dernière filière sont plus faibles». En avril 2022, selon les prévisions de l’Institut de l’élevage, le cours du lait bio aurait rejoint celui du conventionnel, à la fois en raison du pic de production saisonnier et d’un essoufflement de la demande en produits laitiers depuis la fin des confinements. Par ailleurs, en janvier, au lendemain de manifestations en Bretagne, les éleveurs de porcs ont obtenu 270 millions d’euros d’aides pour faire face à la hausse des charges, notamment du coût de l’aliment.

 bio+aide conjoncturelle+FNAB

Didier Bouville

Jeunes agriculteurs est en réflexion sur la contribution possible des agriculteurs dans la lutte contre la précarité alimentaire avec les productions locales, a indiqué son président, Samuel Vandaele, dans une conférence de presse le 13 mai, en préparation de son congrès. Le syndicat est en train d’élaborer un rapport d’orientation dont le sujet est «pour une convergence entre les attentes des consommacteurs et la pérennisation des filières agricoles». Justine Fusi, corapporteuse de ce rapport qui sera exposé au congrès des JA au Havre les 31 mai et 1er juin, a évoqué un «paradoxe» décelé au cours des auditions menées ces dernières semaines: précarisation alimentaire des Français d’une part, développement des filières de production locales. «Nous travaillons sur beaucoup de propositions mais le débat n’est pas tranché. Nous avons recueilli plus de 300 amendements dans les régions, dont 94 ont été retenus. Les solutions sont en discussion», a précisé Samuel Vandaele, qui a par ailleurs confirmé qu’il ne se représentera pas pour un prochain mandat, lors de ce congrès électif.

Didier Bouville

Confrontée à une grave sécheresse depuis deux mois, l’Inde a décidé le 14 mai, d’interdire les exportations de blé. Selon New-Delhi, «ces conditions climatiques allaient entraîner, pour la première fois en six ans, une baisse de la récolte de blé, d’au moins 5% par rapport à 2021 ». Quelque 110 Mio t avaient été récoltés l’an dernier. La mesure ne concerne que les exportations futures et non les contrats conclus avant le décret. Une décision surprenante alors que le pays avait indiqué vouloir porter ses exportations annuelles de blé, à compter du 1er avril, de 7 à 10 Mio t. Des délégations devaient même se rendre dans plusieurs pays d’Afrique du Nord, en Turquie, au Vietnam, en Thaïlande ou encore au Liban afin d’étudier des plans de renforcement des exportations de blé depuis l’Inde. Suite à cette annonce, les ministres de l’Agriculture du G7, réunis à Stuttgart les 13 et 14 mai, se sont alarmés d’une aggravation de la crise alimentaire mondiale, alors que le marché du blé est déjà sous forte tenson en raison de la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, ils ont «recommandé» d’évoquer cette mesure lors de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement du G7 en juin, où l’Inde sera présente en tant qu’invitée.

Didier Bouville

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