Alors que la vaccination contre l’influenza aviaire n’est pas attendue avant l’automne 2023, le laboratoire français Ceva santé animale – qui teste l’un des deux candidats vaccins – assure que «techniquement, nous pouvons aller plus vite». Dans un entretien au quotidien Sud-Ouest paru le 18 mai (article payant), son directeur mondial Volailles, Sylvain Comte, indique pouvoir «produire le vaccin sous 6 à 9 mois et rassurer, dès cet automne, les éleveurs qui ont déjà payé un lourd tribut». N°1 français et n°5 mondial, Ceva travaillait déjà «depuis plusieurs années» sur un vaccin pour les palmipèdes «testé en laboratoire et en Hongrie sur des oies». Et son responsable de pointer un «calendrier uniquement déterminé par le ministère de l’Agriculture qui se donne le temps d’avoir les données scientifiques et administratives». L’expérimentation sur les palmipèdes vient de débuter, et des discussions sont en cours au niveau européen pour autoriser son utilisation. «Notre laboratoire ne cache pas sa frustration», relève M. Comte. Par ailleurs, Ceva commercialise déjà hors de l’UE un vaccin pour les poulets et demande aux pouvoirs avec «insistance» que le gouvernement «anticipe ses besoins». «Là aussi, on reste sur notre faim», déplore le cadre de Ceva.
Didier Bouville