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L’Assemblée générale de l’Union nationale des maisons familiales rurales (UNMFR) se tenait récemment à Paris. Leurs représentants ont eu l’occasion d’exprimer des doutes sur « la volonté réelle de développer la formation par alternance (…) malgré les discours positifs des plus hautes instances de l’Etat ». L’enjeu est de taille : l’enseignement agricole privé dispensé par les MFR (formations alternées) représente un tiers des élèves. Les craintes sur le manque de soutien de l’Etat s’inscrivent dans un contexte difficile : « baisse des ressources, augmentation des contraintes réglementaires, difficulté croissante pour trouver des stages… ». Les représentants des MFR interpellent les pouvoirs publics pour « une mise à plat interministérielle des questions liées à l’alternance ».

La rédaction

Bruxelles a décidé de saisir l’Organisation mondiale du commerce pour obliger la Russie à lever son embargo sur les importations de viande porcine en provenance de l’Union européenne. Moscou avait pris cette décision, en janvier dernier, après la découverte de cas de peste porcine africaine sur des sangliers en Lituanie et en Pologne. Jusqu’à présent les négociations entre Bruxelles et les autorités sanitaires russes se sont soldées par un échec, la Commission proposait de circonscrire l’embargo aux zones proches des foyers repérés. Certains pays de l’Union ont également tenté d’engager des discussions bilatérales avec Moscou. Mais la Commission les a rappelés à l’ordre. Celle-ci considère que l’embargo est disproportionné et ce d’autant plus que la Russie importe de la viande porcine en provenance d’Amérique du Nord où sévit une forme très contagieuse de diarrhée endémique porcine, ainsi que de Biolorussie où des cas de peste porcine ont été diagnostiqués.

La rédaction

Il n’y aura pas de secrétaire d’Etat à l’agroalimentaire, contrairement à ce que demandait l’Ania (association nationale des industries alimentaires) et la CFDT de l’agroalimentaire, a t-on pu constater mercredi 9 avril. Guillaume Garot n’est donc pas reconduit. Réagissant dans un communiqué, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a « salué les avancées obtenues par Guillaume Garot notamment en matière d’export, de mise en place du premier contrat de filière du secteur, mais aussi de lutte contre le gaspillage alimentaire ». L’agroalimentaire est donc pleinement intégré au portefeuille de Stéphane Le Foll.

La rédaction

Aides Pac : les agriculteurs ont jusqu’au 15 mai pour les déclarer en ligne

Depuis le début du mois d’avril et jusqu’au 15 mai inclus, les demandes d’aides Pac peuvent être déclarées directement sur le site du ministère de l’agriculture : www.telepac.agriculture.gouv.fr.

Ce dossier Pac permet aux exploitants agricoles de réaliser leur demande d’aides découplées, liée à l’activation de leurs droits à paiement unique (DPU) ; d’effectuer les demandes d’aides liées aux productions végétales et certaines des demandes relatives aux productions animales ; de procéder aux demandes d’indemnités compensatoires de handicaps naturels (ICHN) ainsi qu’aux demandes et/ou modification d’engagement dans les mesures agroenvironnementales (MAE). Les agriculteurs ont la possibilité de déclarer en ligne ou bien de remplir leur dossier papier.

La rédaction

Monde : forte poussée des prix des produits alimentaires

L’indice des prix alimentaires mondiaux établi par la FAO a atteint au mois de mars son plus haut niveau depuis 10 mois. Cet indice qui mesure la variation mensuelle du prix des produits agricoles a progressé de 2,3 % en un mois, à son niveau le plus haut depuis mai 2013. Ont particulièrement augmenté le sucre et les céréales avec une hausse respective de 7,9 % t de 5,2 %. Seuls les produits laitiers échappent au mouvement et accusent même un recul de 2,5 % pour la première fois depuis quatre mois. A l’origine de cette évolution des conditions météorologiques défavorables aux Etats-Unis et au Brésil ainsi que les tensions géopolitiques en Ukraine et dans le bassin de la Mer Noire.

La rédaction

Ecotaxe : S. Royal envisage une « remise à plat »

Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a affirmé récemment à Poitiers qu’elle souhaitait « mettre à plat les choses » concernant l’écotaxe. « Les Français ont déjà payé beaucoup d’impôts supplémentaires, l’écotaxe est un impôt, j’en comprends le sens. Mais l’écologie ne doit pas être punitive et on ne doit pas taxer des gens s’ils n’ont pas le choix de prendre le transport propre », a-t-elle affirmé. L’idée est de trouver « d’autres possibilités pour financer les travaux ferroviaires et routiers ». L’écotaxe avait été suspendue par le gouvernement en octobre 2013 suite aux revendications des bonnets rouges et de nombreuses organisations professionnelles agricoles françaises.

La rédaction

Aide à l’engraissement des JB : 760 recours déposés

La procédure engagée par la FNSEA, la Fédération nationale bovine (FNB) et Coop de France sur l’aide à l’engraissement des jeunes bovins est un succès. A ce stade, 760 dossiers ont été déposés dans les tribunaux administratifs sur les 827 dossiers qui ont été montés. D’autres devraient suivre. En effet, les 67 restants sont en cours de validation dans un cabinet d’avocats.

La rédaction

Le conseil des ministres allemand a adopté le 2 avril la loi établissant un salaire minimum en Allemagne. Celui-ci s’appliquera à tous au plus tard à compter de 2017 (sauf aux moins de 18 ans, aux stagiaires et pour les six premiers mois de reprise du travail des chômeurs de longue durée). Le salaire plancher a été fixé à 8,50 euros bruts de l’heure. Le syndicat des agriculteurs allemand était contre ce salaire minimum.

La rédaction

Réglementation bio : Coop de France inquiète du projet de révision de Bruxelles

Coop de France a déclaré le 1er avril, que le projet de révision de la réglementation bio proposé par Bruxelles remet en cause les fondements du développement de l’agriculture biologique en France. Trois propositions ont particulièrement retenu l’attention de l’organisation : la fin de la mixité pour les exploitations qui risque de «fragiliser le développement des conversions à l’agriculture biologique», la fin de toutes les dérogations qui «revient à nier la diversité des situations des exploitations biologiques» et la fin de l’obligation de contrôle annuel minima par opérateur qui pourrait «déstabiliser la crédibilité du système de certification biologique». «La coopération restera mobilisée tout au long des deux prochaines années afin que le Parlement et le Conseil revoient la partition de la Commission», a affirmé Christophe Lecuyer, président de la Commission filières biologiques de Coop de France.

La rédaction

Transparence des Gaec : l’incertitude subsiste

Interrogé par Xavier Beulin sur la mise en œuvre de la transparence des Gaec dans le cadre de la Pac applicable en 2015, le commissaire européen à l’agriculture s’est montré beaucoup plus réservé que Stéphane Le Foll en la matière. Contrairement aux propos du ministre de l’Agriculture, la transparence devra être acquise « au cas par cas », estime le commissaire européen dans sa réponse au président de la FNSEA. En outre, alors que le ministre et son entourage conseillent aux autres formes sociétaires (Earl par exemple) et leurs associés de se transformer en Gaec pour bénéficier de la transparence, le courrier du commissaire assimile clairement les changements de forme juridique des exploitations en Gaec à des divisions d’exploitation, lesquelles peuvent être considérées comme des clauses de contournement des règles fixées pour le plafonnement du paiement redistributif. Affaire à suivre.

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