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« On va faire face à de nombreuses conversions », a assuré Fiona Marty, en charge des affaires européennes pour la Fnab (agriculteurs bio), lors de l’Assemblée générale de Lait bio de France (fédération nationale des groupements d’éleveurs laitiers bio), à Paris, le 15 mars. Selon la filière, la production française de lait bio augmenterait de 8% en 2017, en lien avec la « vague de conversion » depuis 2014-2015 qui se poursuit début 2016. « Ce serait encore davantage en 2018 car les conversions durent trois ans », complète Patrice Lefeuvre, président de Lait bio de France. La tendance est européenne. En 2017, les estimations tablent sur une augmentation de 25% en volume en Belgique, de 10,1% en Allemagne et de 10,2% en Autriche.

La rédaction

Damien Lacombe, président de la coopérative Sodiaal Union et Michel-Édouard Leclerc, président des centres E.Leclerc, ont signé le 14 mars la « charte laitière de valeurs » proposée par la Fédération Nationale des Producteurs Laitiers (FNPL). Selon un communiqué commun entre Sodiaal et Leclerc du même jour, cette charte se veut le « socle d’un cadre de négociations commerciales durables pour garantir une meilleure rémunération à l’ensemble des acteurs », notamment des éleveurs. Aussi « au travers de ce document, Sodiaal et E.Leclerc s’engagent à défendre tout au long de l’année 2016 une valeur d’équilibre du lait rémunératrice pour les éleveurs laitiers français».

La rédaction

« Les élus régionaux ont voté un budget de 4,5 M€ pour soutenir la filière avicole, gravement affectée par l’émergence de l’influenza aviaire dans le grand Sud-Ouest », annonce un communiqué de la région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon, le 14 mars. Carole Delga, présidente de la région, estime que « cette enveloppe régionale, qui vient en complément des aides de l’Etat de 130 M€, manifeste (…) la volonté ferme de préserver la filière avicole. » 3 M€ sont dédiés à l’amélioration de la sécurité sanitaire. 1,5 M€ sont dédiés à la prévention des difficultés financières des élevages et des entreprises, à la formation au cours des périodes d’activités partielles et à la communication en faveur du canard et de ses produits de qualité.

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Le solde du commerce extérieur français de janvier 2016 a été plombé notamment par la forte baisse des exportations de produits laitiers, a indiqué le 14 mars Agreste, l’organe statistique du ministère de l’Agriculture. Les exportations de produits laitiers ont diminué de 50 millions d’euros par rapport à janvier 2015 (- 9,3 %) « sous l’effet de la baisse des prix en lien avec le repli de la demande mondiale », explique Agreste. Les exportations de sucre ont reculé de 16 millions d’euros en raison de la baisse des quantités vendues. Les importations de produits transformés ont progressé de 58 millions € du fait des vins et spiritueux (+ 19 M€), des produits de la pêche (+ 20 M€), du tabac (+ 27 M€), du chocolat et des confiseries (+ 36 M€). Agreste mentionne également la dégradation du solde des échanges de produits bruts, principalement avec le recul des ventes de colza (- 25 millions d’euros par rapport à 2015 soit – 40,6 %) qui reculent aussi en volume (- 36,5 %).

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Les députés ont adopté le 10 mars une proposition de loi des Radicaux de gauche pour mieux rémunérer les parts sociales des sociétés coopératives dont le rendement ne cesse de baisser, risquant selon son auteur de détourner des millions de Français de ce type de placement. Les parts sociales peuvent actuellement donner lieu au versement d’intérêts statutaires au plus égal « au taux moyen de rendement des obligations des sociétés privées (TMO) », indexé sur les obligations à long terme de l’État, « qui n’a cessé de diminuer pour atteindre 1,19 % en 2015 », a expliqué l’auteur de la proposition de loi, le député des Hautes-Alpes Joël Giraud. L’attractivité des parts sociales des coopératives apparaît désormais si limitée et volatile que les sociétaires pourraient se détourner de ce type de placement, ce qui fragiliserait leur modèle économique », a souligné M. Giraud. Sa proposition de loi, qui a été soutenue par tous les groupes et devra encore être adoptée au Sénat, fixe donc le plafond des intérêts pouvant être versés aux sociétaires à la moyenne du TMO sur trois ans, majorée de deux points. Cette majoration s’appliquera aux sociétés coopératives dont l’assemblée générale se réunira après l’entrée en vigueur de la proposition de loi.

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Crise : la France «fait bouger les lignes» en vue du Conseil agricole (Le Foll)

Stéphane Le Foll a fait part le 11 mars du ralliement de nombreux Etats membres aux propositions françaises à trois jours d’un Conseil agricole sur des mesures anti-crise ce 14 mars. « La France fait bouger les lignes », a déclaré le ministre faisant référence à un courrier de soutien de Czeslaw Adam Siekierski, président de la Commission agricole du Parlement européen, envoyé au commissaire Hogan et au président Juncker. II a multiplié les contacts avec ses homologues de Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Slovénie, Espagne, Italie, Autriche, Portugal et Roumanie. Stéphane Le Foll avait entamé la semaine par une visite en Allemagne où il s’est félicité d’une « position commune » aux deux pays. « Outre l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Slovénie y sont favorables » a-t-il dit. Le ministre slovène devait réunir autour de ces propositions le 11 mars le Groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Slovaquie, République tchèque) plus la Roumanie et la Bulgarie, a souligné Stéphane Le Foll, qui partagera le 14 mars un petit-déjeuner avec ces protagonistes, avant le début du Conseil. En face, la France devrait se heurter à l’Irlande, la Suède, au Danemark et au Royaume-Uni.

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Le ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des collectivités territoriales, Jean-Michel Baylet, s’est dit « totalement convaincu de la nécessité d’actualiser la loi Montagne dont la responsabilité lui a été confiée par le Premier ministre », après une rencontre avec l’Association nationale des élus de la montagne (ANEM), le 9 mars. Laurent Wauquiez et Marie-Noëlle Battistel, président et secrétaire générale de l’ANEM, ont rappelé au ministre la forte attente autour de l’acte II de la loi Montagne, évoquant l’assouplissement des normes, les finances, le développement économique, les services publics, internet, ainsi que le sort des offices de tourisme communaux à l’issue de la loi NOTRe. Jean-Michel Baylet leur a assuré qu’ « un calendrier sera arrêté dans les prochaines semaines », et que l’acte II actualisant la loi Montagne de 1985 sera déposé et débattu au Parlement avant la fin de la mandature, indique un communiqué conjoint du ministère et de l’ANEM.

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« Le conseil des ministres de l’agriculture de l’Union européenne du 14 mars est crucial », estime la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), dans un récent communiqué. « Il ne peut s’agir une nouvelle fois de remettre à plus tard ce qui devrait être fait depuis des mois », continue le syndicat, rappelant la gravité de la situation des éleveurs laitiers en France. « Les éleveurs allemands sont aussi en crise », précise le syndicat. « On le constate tous les jours, l’immobilisme politique de l’Europe remet en cause son existence même », alerte également la FNPL.

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A l’occasion de son congrès annuel, la Section nationale des anciens exploitants (SNAE) de la FNSEA a présenté, le 9 mars, les revendications qu’elle défendra en 2016. Elle demandera notamment une revalorisation des retraites à 85% du Smic. Xavier Beulin l’a soutenue, déclarant qu’il fallait « être ambitieux ». Les anciens exploitants veulent même aller plus loin et défendre la prise en compte des 25 meilleures années de revenu dans le calcul des retraites. Le président de la CCMSA Pascal Cormery les a encouragés, rappelant cependant que « pour toucher plus, il faut accepter de cotiser plus ». Pascal Cormery a par ailleurs fait le point sur la prime de 40€ consentie pour les retraites modestes. 675000 dossiers ont déjà reçus leur versement. Il en reste encore 5500 a régler. Sur la dématérialisation de la communication de la MSA, décriée par la SNAE, Pascal Cormery a expliqué qu’elle permettait des économies non négligeables: 250000€ pour la MSA Berry-Champagne notamment.

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« L’objectif est atteignable », a déclaré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, dans l’hémicycle du Sénat à propos des objectifs fixés par la proposition de loi sur l’ancrage territorial de l’alimentation, le 9 mars. La proposition fixe l’objectif d’introduire 40% de produits locaux et de qualité dans la restauration hors domicile dont 20% de produits bio à compter du 1er janvier 2020. La polémique enfle sur ces objectifs. En Commission des affaires économiques, les sénateurs ont retiré l’objectif de 20% de bio, déplorait la Fnab (agriculteurs bio), la veille, arguant de l’incapacité des filières bio à fournir des volumes suffisants.

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