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Dans la perspective d’un prochain échange d’offres d’accès au marché dans le cadre des négociations de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, probablement dès le 8 avril, la France a demandé le 21 mars à la Commission européenne de ne pas soumettre d’ores et déjà au partenaire sud-américain une proposition de concessions pour les produits agricoles « sensibles » (viandes, fruits et légumes notamment). Selon elle, alors que l’UE connaît « une grave crise agricole », une telle offre « serait susceptible d’être perçue comme une provocation par le secteur agricole européen et risquerait d’avoir un effet en chaîne sur l’ensemble des négociations commerciales en cours, au premier chef la négociation avec les États-Unis ».

La rédaction

« Le solde du commerce extérieur des viandes porcines demeure négatif en volume et en valeur », lit-on dans une étude des services statistiques du ministère de l’Agriculture, le 18 mars. En 2015, le déficit commercial des viandes porcines atteint 400 M€. Il s’agit d’une amélioration car en 2014, le déficit était plus important et atteignait 425 M€. Néanmoins, les experts soulignent qu’en volumes, le déficit se creuse passant de 7,7 tonnes équivalent carcasse en 2014 à 24 tonnes équivalent carcasse en 2015. En outre, les cours du porc ont chuté, « notamment en fin d’année 2015 ». En moyenne sur l’année, « le repli est de 7% par rapport à 2014. »

La rédaction

Les députés ont voté, dans la soirée du 17 au 18 mars, un amendement au projet de loi sur la biodiversité en deuxième lecture introduisant l’interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018. Le débat dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale aura duré plus de deux heures. Jean-Paul Chanteguet, président de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, explique qu’un arrêté fournira « des réponses concrètes aux exploitations agricoles confrontées à la brusque apparition d’un ravageur. » Cette interdiction devrait soulever de nouveau des débats lors de la deuxième lecture au Sénat du projet de loi biodiversité. De fait, les Sénateurs avait déjà supprimé l’interdiction en première lecture.

La rédaction

L’Assemblée nationale a validé le 16 mars en deuxième lecture le titre 3 du projet de loi biodiversité, qui valide la création de l’Agence française pour la biodiversité. Etablissement public à caractère administratif, cette agence aura pour mission de favoriser la préservation des espaces naturels, et de favoriser une action concertée des services de l’Etat. Elle regroupera ainsi « les 1200 agents de quatre organismes existants : l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), l’Atelier technique des espaces naturels, l’Agence des aires marines protégées, et les Parcs nationaux de France », indique un communiqué du ministère de l’Environnement. L’objectif est de mettre en place ce nouvel établissement au 1er janvier 2017. L’Assemblée nationale a également voté un amendement permettant aux régions de créer des délégations territoriales de cette Agence française pour la biodiversité.

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Comme il l’avait annoncé le 15 mars devant la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, Stéphane Le Foll a adressé le même jour un courrier au président de la Commission Agriculture du parlement européen lui demandant d’ « accompagner la mise en œuvre » de l’article 222 permettant « de limiter temporairement » la production de lait. Cosigné par le ministre de l’Agriculture belge, le courrier suggère l’organisation d’une réunion des institutions européennes et des représentants européens du secteur laitier, mais également « une nouvelle discussion » lors d’un « prochain Conseil » au sujet du « soutien financier qui pourrait être octroyé » afin que la mesure de l’article 222 soit « largement utilisée à l’échelle européenne ».

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La réunion de constitution du fonds de soutien aux éleveurs porcins s’est tenue le 15 mars à la FNSEA, avec l’ensemble des acteurs de la filière porcine. Toutes les parties prenantes (éleveurs, abatteurs, transformateurs, coopératives, distributeurs etc.) étaient présentes ou représentées, et toutes se sont prononcées en faveur du fonds d’urgence qui devrait s’élever à environ 100 millions d’euros. En pied de facture, les industriels imputeront à leurs acheteurs 10 centimes le kilo, les distributeurs étant libres de répercuter ou non ce montant sur le prix au consommateur. Si des modalités restent à préciser, les producteurs conservent leurs objectifs en matière de délais, pour un premier versement fin mai et un autre fin juillet. Une saisine officielle de la Commission européenne doit être organisée dans les prochains jours via l’Autorité de la concurrence française, pour confirmer que le dispositif ne sera pas considéré comme anticoncurrentiel.

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Le groupe laitier néo-zélandais, Fonterra, ne croit pas, pour cette année, à un redressement durable du prix du lait sur le marché mondial. Il vient d’ailleurs de baisser ses prévisions de prix du lait à la production à 2,72 €/kg, bonifications comprises, son niveau le plus bas depuis 10 ans. Les Néozélandais expliquent que le marché mondial est en déséquilibre depuis 18 mois, en raison de la faiblesse de la demande des deux grands importateurs mondiaux que sont la Russie et la Chine, et aussi à cause de l’augmentation de la production laitière plus vite qu’on ne le pensait. La responsabilité en revient, selon Fonterra, à l’Union européenne qui doit réagir à la baisse des prix en baissant sa production. (Source Agence Socopag)

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L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) émet un avis mitigé quant aux mesures issues du Conseil des ministres européens de l’Agriculture du 14 mars. Dans un communiqué du 15 mars, l’APCA reconnaît que « certaines des mesures annoncées vont dans le bon sens » comme « l’augmentation du plafond de minimis et la dérogation provisoire aux règles de la concurrence ». De même, l’expérimentation de « l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés » satisfait l’APCA. Cependant elle estime que l’augmentation des volumes à l’intervention « ne suffit pas » et qu’il faut « un relèvement des prix d’intervention ». Elle craint par ailleurs les « limites » d’un Observatoire du marché de la viande.

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Saluant les mesures annoncées par le Conseil des ministres de l’agriculture le 14 mars, le syndicat Jeunes agriculteurs (JA) affiche sa satisfaction sur une bonne part de ces mesures et surtout la possibilité de mettre en œuvre « des dispositifs temporaires permettant, sur base d’accords volontaires, de réguler l’offre pour le secteur laitier, via les organisations de producteurs, les organisations interprofessionnelles ou les coopératives ». Mais les JA se méfient d’une application qui ne serait que partielle de ce dispositif. Le syndicat « appelle les entreprises, coopératives ou non, les interprofessions, les organisations de producteurs, ainsi que les États membres à se mettre à la hauteur des enjeux de l’Union en mettant en œuvre de manière concertée ces dispositifs sur tout le territoire européen. Les organisations professionnelles européennes doivent aussi rapidement prendre leurs responsabilités » explique Thomas Diemer, président de Jeunes Agriculteurs.

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Stéphane Le Foll veut demander au président de la Commission agricole du Parlement européen de convoquer « l’ensemble des opérateurs laitiers européens à une réunion au Parlement » a-t-il annoncé devant la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale le 15 mars. Ceci afin de mettre en pratique, au niveau européen, l’autorisation de la Commission européenne, concédée la veille, de déroger aux règles de la concurrence en permettant aux coopératives et entreprises privées de s’accorder sur la production et l’offre de lait. « Ce qui est important avant ça, a rajouté le ministre de l’Agriculture, c’est un accord avec l’Allemagne » ; la France et l’Allemagne étant les deux plus gros producteurs de lait européens.

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