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La Fédération nationale ovine (FNO) a établi, le 22 février, un manifeste à destination des politiques pour que ces derniers s’engagent à établir «une politique de gestion du loup pour défendre les éleveurs et leur famille». Pour ce faire, la FNO a rédigé plus d’une dizaine de propositions comme «le refus de toute conditionnalité des indemnisations par la mise en place préalable de mesures de protection» ou «la prise en charge budgétaire des coûts de la prédation sur les crédits du Ministère de l’écologie et non sur celui du ministère de l’agriculture (au détriment des autres aides agricoles dans les régions les plus touchées)».

Didier Bouville

Grâce à son fonds de dotation «Terres innovantes», alimenté par 3 mécènes (Carrefour, Crédit Agricole et Total), Jeunes Agriculteurs lance, le 21 février, une campagne de communication visant à «montrer l’impact positif sur le plan économique, sociétal et environnemental de l’agriculture sur nos territoires». La campagne, intitulée «Nourrir le futur», met en scène 11 jeunes agriculteurs, femmes et hommes, issus de différentes régions et représentant toutes les productions. Lancée à quelques jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture, la campagne, qui a coûté 100000€, s’adresse plus particulièrement aux citadins : elle sera déclinée sur les panneaux d’affichage du métro parisien du 23 février au 1er mars et au Salon de l’agriculture, ainsi que sur les réseaux sociaux avec le hashtag #NourrirLeFutur. Pour Samuel Vandaele, secrétaire général des JA, cette campagne doit permettre de «casser les clichés qui entourent la profession agricole».

Didier Bouville

«Le marché bio français est estimé à 7 milliards d’euros en 2016», a-t-on appris lors d’une conférence de presse de l’Agence bio à Paris, le 21 février. Il s’agit d’une hausse d’environ 20% par rapport aux ventes de 2015 à 5,76 milliards d’euros. La surface bio française atteint 1,54 million d’hectares en 2016 (+16% en un an), soit 5,7% du territoire agricole. Le nombre de fermes est aussi en fort développement avec 32326 fermes en bio (+12% en un an), soit 7,3% des exploitations françaises. Plus de 870 fermes se sont engagées en 2016 en grandes cultures bio. En bovins allaitants, plus de 500 élevages se sont engagés en bio en 2016, soit la conversion de plus de 25000 vaches allaitantes. En lait, le cheptel bio augmente de 30% avec plus de 720 nouveaux éleveurs engagés.

Didier Bouville

Suite au décès de son président Xavier Beulin le 19 février, la FNSEA annonce dans un communiqué que «conformément aux statuts de notre organisation et suite au bureau de la FNSEA réuni ce jour,» l’actuelle première vice-présidente du syndicat Christiane Lambert assurera la présidence «jusqu’au prochain Conseil d’administration électif du 13 avril prochain». Et d’ajouter que «cette présidence est conduite en étroite collaboration avec les secrétaires généraux (Jérôme Despey et Daniel Prieur, ndlr) et le deuxième vice-président (Henri Brichart, ndlr) de la FNSEA».

Didier Bouville

La MSA a diffusé, le 20 février, ses « engagements prioritaires », jusqu’à 2020, en faveur de ses « près de 4M de ressortissants ». D’ici à 2020, 10000 agriculteurs « confrontés aux crises » pourront participer à 900 ateliers (sur l’accompagnement au changement ou l’épuisement professionnel). 125000 personnes profiteront des actions menées, avec les autres régimes, sur le « bien vieillir » ; des « chartes des solidarités » (40 pour les familles, 70 pour les « aînés ») destinées à « rendre les services plus accessibles » et « développer la prévention » seront signées. 9000 personnes seront concernées par l’action visant à « favoriser le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés », et 45000 retraités bénéficieront chaque année de l’amélioration de la « convergence des aides ». Par ailleurs, « dès 2017 » un plan d’action pour lutter contre le burn-out est mis en place dans le cadre du plan de consolidation des exploitations.

Didier Bouville

Lors d’une récente conférence de presse à Dublin, le ministre de l’agriculture irlandais Michael Creed a exprimé la crainte des agriculteurs irlandais de voir la Grande-Bretagne négocier des accords de libre-échange avec des pays « ne respectant pas les standards de production européens ». La veille, le pdg de la laiterie LacPatrick exprimait, devant des journalistes européens invités par le gouvernement, sa crainte de voir les britanniques négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis et le Nouvelle-Zélande. L’Irlande craint également que la Grande-Bretagne ne fixe des taxes sur les produits importés d’UE (40% sur le boeuf par exemple dans le pire scénario). L’Irlande plaide pour le maintien de « relations commerciales étroites » avec la Grande-Bretagne dans le cadre des négociations du Brexit, qui pourraient commencer dans quelques semaines. 43% des exportations agro-alimentaires irlandaises partent vers la Grande-Bretagne.

Didier Bouville

L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA) a été adopté le 15 février par le Parlement européen. La Fédération nationale bovine (FNB) a de nouveau dénoncé les impacts particulièrement négatifs de l’accord, qui sera mis en application dès mars, pour la filière bovine européenne : « 70 000 tonnes de viandes majoritairement engraissées au maïs OGM, aux antibiotiques et aux farines animales, vont venir déséquilibrer un marché sous haute-tension. Et nous n’avons aucune garantie sur les contrôles prévus par le Canada, concernant l’interdiction des activateurs de croissance et des hormones dans la production ». « Les décideurs européens, s’il en est encore, doivent dans les prochains jours annoncer les mesures compensatoires, hors budget agricole », ajoute l’organisation.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture et la secrétaire d’Etat au Commerce ont publié le 15 février un appel à candidature pour les fonctions de président de l’Observatoire de la formation de prix et des marges des produits alimentaires, fonctions précédemment occupées par Philippe Chalmin. Cet observatoire a pour mission « d’éclairer l’action publique sur les coûts de production et la répartition de la valeur ajoutée dans la filière alimentaire », avec un secrétariat général placé au sein de FranceAgriMer, rappelle leur communiqué. Nommé pour trois ans par les ministres, le président de l’Observatoire coordonne les travaux du comité de pilotage où sont réunis des représentants des filières et des consommateurs, ainsi que des personnalités qualifiées. Il comportera aussi, suite à l’adoption de la loi Sapin 2, deux députés et deux sénateurs désignés par leurs pairs. Les candidats ont jusqu’au 15 mars pour se faire connaître.

Didier Bouville

Suite à la publication du rapport de la Cour des Comptes, le 8 février, recommandant aux Chambres d’agriculture de fusionner pour limiter leurs coûts de fonctionnement, l’APCA rappelle qu’une stratégie a été élaborée « dès le début de l’actuelle mandature » et que des démarches ont été engagées par les élus « pour optimiser et rationaliser leurs moyens au bénéfice de l’accompagnement des agriculteurs ». « L’APCA réaffirme la nécessité de renforcer son organisation territoriale, au plus près des agriculteurs et des entités administratives territoriales considérées comme un nouveau marché pour des services aux collectivités », affirme par ailleurs l’organisation dans son communiqué du 17 février. Sans compter que de nouvelles missions ont été confiées aux Chambres sans moyens adéquats. Concernant la revalorisation automatique annuelle de + 1,7 %, il s’agit « de l’application d’un accord qui ne peut être revu qu’avec l’accord des syndicats de salariés » et qui nécessite pour être changée « une intervention du législateur ». « La volonté du réseau des Chambres d’agriculture est de structurer son organisation territoriale pour remplir au mieux ses missions, et ce dans l’intérêt des agriculteurs, que ce soit en matière de développement, de recherche et d’expérimentation et de missions consulaires », indique Claude Cochonneau, président de l’APCA.

Didier Bouville

Pour la 1ere année depuis la création de l’offre assurance multirisque climatique (en 2005), Groupama devra faire appel à la réassurance pour la campagne 2016, a annoncé l’assureur en conférence de presse le 15 février. Groupama a perçu 215M€ de cotisations et, suite à des aléas climatiques exceptionnels, indemnisé les agriculteurs à hauteur de 440M€ dont 285M financés par la réassurance. En 2016, 25,4% des surfaces agricoles étaient assurées (toutes cultures confondues) ; 26% en grandes cultures (environ 34% en 2014). Selon Jean-Yves Dagès, président de Groupama SA et François Schmitt, président délégué de la Fédération Nationale Groupama, plusieurs causes expliquent ce recul : l’incertitude vis-à-vis du taux de subvention et des délais de versement, et la tension sur les trésoreries. S’il est trop tôt pour fournir des chiffres précis quant aux souscriptions d’assurances multirisque climatique pour 2017, Groupama estime que la tendance n’est pas particulièrement haussière. Pourtant, les sinistres sont appelés à augmenter selon une étude de l’AFA (agence française de l’assurance) : sur les 25 dernières années, la charge assurantielle des sinistres liés au climat s’est élevée à 48M€ ; pour les 25 prochaines années, le chiffre, estimé à 92Mds€, devrait quasiment doubler.

Didier Bouville