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PJL Egalim: «Encore un peu trop tôt pour dresser un bilan définitif»

«Il est encore un peu tôt pour dresser le bilan définitif d’une loi qui va connaître dans les jours qui viennent une nouvelle lecture au Sénat, et dont plusieurs ordonnances sont encore à dévoiler, particulièrement celle qui concernera les prix abusivement bas», commentent la FNSEA et les JA dans un communiqué commun le 17 septembre, après la fin de la seconde lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi Agriculture et Alimentation le 14 septembre. En tous les cas, les deux syndicats craignent que «les propos répétés du Président de la République» sur la fin de «la spirale des prix toujours moins-disants» ne soient «finalement qu’une incantation». La FNSEA et les JA sont en particulier déçus sur le dossier des indicateurs de coûts de production: «L’obligation maintenant affichée pour les interprofessions de produire ces indicateurs n’est malheureusement qu’un leurre dans la mesure où rien n’est prévu si cette obligation n’est pas satisfaite.» Pour les syndicats, «en envoyant aux acteurs économiques des injonctions à faire, l’Etat leur renvoie la responsabilité et refuse d’assumer son rôle de régulateur».

Didier Bouville

Le 17 septembre, Fil Rouge, Fédération interprofessionnelle des labels rouge bœuf, Veaux et Agneaux, Sylaporc, syndicat des labels Porcs et Charcuteries, et Synalaf, syndicat national de défense et promotion des volailles fermières Label Rouge et biologiques, ont lancé une campagne radio sur les viandes, volailles, charcuteries et œufs Label Rouge. Intitulée « Soyez malin, cherchez le logo Label Rouge », cette campagne met en scène, dans un spot radio humoristique, un consommateur à la recherche de produits garantissant un mode de production « traditionnel, le savoir-faire des professionnels, le respect du bien-être animal, sans oublier la qualité gustative supérieure ». Ce spot a pour ambition « d’exprimer clairement les promesses du label Rouge ». Cette première vague de diffusion est à destination des femmes de 35 à 59 ans. Quelque 900 spots seront diffusés sur 9 stations ou groupement de stations. Cette campagne de communication, d’une durée de 3 ans, qui regroupe les trois organisations, a obtenu 70 % de financements européens.

Didier Bouville

Henri Biès-Péré a été réélu président de l’association Agriculteurs français et développement international (Afdi), qui a renouvelé son bureau le 13 septembre. Deuxième vice-Président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et Président du groupe de presse agricole Réussir, il est agriculteur à Montaner (Pyrénées-Atlantiques) sur une exploitation en production laitière et maïs grain. Il avait été élu président d’Afdi en juin 2017. Le bureau est également composé de Patrice Ebrard (Afdi Nouvelle-Aquitaine), secrétaire général, Jérémy Decerle (Président Jeunes Agriculteurs) au poste de vice-président, de Luc Desbuquois, représentant Coop de France/CNMCCA et de Michel Renevier (APCA), trésorier. Sophie Fonquernie (Afdi Bougogne Franche Comté) et Vincent Touzot (Afdi Nouvelle Aquitaine) ont été élus membres du bureau.

Didier Bouville

D’après Agreste, l’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 686 millions d’euros, soit une hausse de 282 millions d’euros par rapport à juillet 2018. Cette augmentation est due à une hausse des exportations de 402 millions d’euros, cette hausse est plus importante que celle des importations (+ 102 millions d’euros). Concernant le solde des échanges de produits agricoles bruts, il affiche un excédent de 100 millions d’euros et progresse de 133 millions d’euros en glissement annuel. Il est principalement porté par la progression positive des exportations de céréales à destination des pays tiers. L’excédent commercial en produit transformés progresse, quant à lui, de 149 millions d’euros en un an pour s’établir à 586 millions d’euros.

Didier Bouville

Une note d’Agreste indique qu’en juillet dernier la collecte de lait de vache a progressé de 1,2 % en glissement annuel. L’organisme précise que les conditions climatiques favorables à la pousse de l’herbe observée entre juin et début juillet, ont permis de relancer la production. En juillet 2018 le prix du lait standard (hors BIO et AOP/IGP) s’est établi à 327 € les 1 000 litres, soit une baisse de 0,6 % par rapport à la même période l’an passé. En juillet 2018 les fabrications de produits laitiers sont dynamiques par rapport à juillet 2018. Les fabrications de lait conditionné ont progressé de 5,6 % et celles de yaourts et desserts lactés de 6,9 %. La collecte de lait de chèvre a progressé de 1,9 % entre juillet 2017 et juillet 2018. Dans cette même période celle de lait de brebis a progressé de 1,3 %.

Didier Bouville

Les députés ont adopté le 14 septembre les amendements imposant l’introduction d’un menu végétarien au moins une fois par semaine dans les cantines scolaires. Il s’agit pour l’heure d’expérimenter la disposition pendant deux ans, et d’accompagner les collectivités dans l’élaboration de menus à base de protéines végétales. Leurs auteurs se défendent de vouloir torpiller les filières carnées, justifiant que proposer une alternative à la viande est à la fois un moyen de varier l’origine des protéines ingérées, et de limiter le gaspillage alimentaire. «La part viande, poisson, œufs représente près de 50% du coût du gaspillage», assure la député LREM Samantha Cazebonne.

Didier Bouville

Dans un communiqué de presse du 13 septembre, le groupe Lactalis annonce l’acquisition des activités de nutrition d’Aspen Pharmacare, une entreprise pharmaceutique sud-africaine. Cette dernière commercialise des laits infantiles sous les marques Alula, Infacare, S-26 et SMA. «Cette acquisition renforce la volonté du groupe d’investir durablement et mondialement dans le métier de la nutrition, complémentairement à ses activités existantes», explique Lactalis. Aspen Nutrition réalise un chiffre d’affaires de 280 millions de dollars et est implantée en Amérique latine, Afrique sub-saharienne et Asie-Australie, ce qui permettra au laitier français de «renforcer sa présence dans trois zones clés».

Didier Bouville

Les animaux seront identifiés et pesés comme d’habitude. La mise à prix sera définie par l’éleveur au moment de la pesée. L’arrivée des animaux est acceptée de 8h à 10h30. La criée débutera à 9h30 et sera en continue jusqu’au dernier lot. Le vendeur pourra refuser la vente si le prix de la dernière enchère ne lui convient pas. Les agnelets resterons toujours dans les fourgons, leurs ventes à la criée se dérouleront à la fin des brebis et agneaux gris. Très important : les animaux qui ne seront pas triés sur le critère qualité seront refusés lors du déchargement. Il faut savoir qu’un lot homogène et régulier sera mieux valorisé lors de l’enchère.

Contact : Claude Alvernhe, président de l’AUMOR. Tél. 06 83 85 28 30.

Didier Bouville

Le 13 septembre, les autorités belges ont confirmé l’infection par le virus de la peste porcine africaine (PPA) de deux sangliers sauvages, dans la commune d’Étalle, située non loin de la frontière française. Cette maladie qui entraîne de fortes mortalités chez les suidés (porcs et sangliers) constitue une menace pour l’élevage porcin. La confirmation de la présence de la PPA à quelques dizaines de kilomètres seulement du territoire français a conduit Stéphane Travert à demander « aux préfets des Ardennes, de la Meuse, de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle, de mettre en place le plan d’action renforcé spécifique à cette maladie, sous la coordination de la DGAL (Direction générale de l’alimentation) afin de prévenir l’introduction du virus sur notre territoire ». Il souligne que « cette alerte sanitaire de niveau maximal, nécessite une mobilisation collective, notamment des éleveurs et des chasseurs, pour éviter l’introduction ou la propagation de cette maladie sur notre territoire ». Le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation a donc demandé que « des mesures de zonage, de restrictions de certaines activités comme la chasse et de surveillance renforcée des élevages et de la faune sauvage soient mises en place dans 4 départements frontaliers avec la Belgique ». Le plan prévoit aussi le renforcement de mesures de biosécurité afin d’éviter l’introduction du virus dans les élevages porcins ainsi que des mesures de surveillance en abattoir. Le ministre a exigé que « ce plan d’action contre la PPA soit appliqué avec la plus grande rigueur ».

Didier Bouville

Le 12 septembre, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a signé la déclaration du « Défi mondial pour la santé des sols ». Cette déclaration avait préalablement été publiée le 12 septembre à San Francisco à l’occasion d’un évènement organisée par l’état de Californie, en marge du Sommet mondial de l’action climatique. Stéphane Travert affirme que « pour être efficace et conduire à une réelle transition vers des agricultures plus durables, partout dans le monde, ce sont tous les acteurs qui doivent être mobilisés aux côtés des agriculteurs ». En signant cette déclaration la France « confirme son attachement à faire de l’agriculture une solution pour le climat, notamment en promouvant des pratiques agro-écologiques favorable au sol et à la séquestration de carbone ». Lors de ce sommet mondial pour le climat, l’initiative « 4 pour 1000 : des sols pour la sécurité alimentaire et le climat » lancée lors de la COP 21, sera présentée.

Didier Bouville